Joachim Séné | tu rates
tu rates quelque chose | tu es une fuite en avant | tu es la trajectoire d’une balle de fusil | qu’on croit rectiligne comme un fil tendu aux horizons | ton encre métallique laisse une traînée lumineuse et noire | qu’il faut suivre | ||||||||||||||
mais comme la balle du fusil tu sais bien | |||||||||||||||||||
qu’une pesanteur finira par te rattraper | |||||||||||||||||||
que ce poids que tu le connais | |||||||||||||||||||
toujours te rattrapera | |||||||||||||||||||
de plus en plus en vite | |||||||||||||||||||
exponentiel | |||||||||||||||||||
et tu sais | |||||||||||||||||||
qu’à la fin | |||||||||||||||||||
que tu souhaites autre début | |||||||||||||||||||
mais ce n’est pas toi qui décides | |||||||||||||||||||
tu finiras par | |||||||||||||||||||
n’être qu’un | |||||||||||||||||||
point | |||||||||||||||||||
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26 mai 2011