Le caviar, par Supermiam
Supermiam, c’est un site de « rencontres culinaires ». La cuisine y est à la fois centrale et prétexte à évoquer des vies, des livres, des expositions… le sel de l’existence ; l’énergie sans laquelle rien ne serait possible.
C’est Anne Lacour et Nathalie Lacroix qui l’ont créé. Anne qui adore cuisiner. Et Nathalie qui adore déguster les bonnes recettes… Ainsi le ton n’est jamais pour happy few qui ont su faire une mousse au chocolat avant de marcher mais pour tous les publics gourmands. Anne bosse dans la pub et a toujours un joli carnet dans son sac, dans lequel elle dessine. Elle aime les grandes tablées improvisées et gratouiller les oursins. Nathalie, je la connais davantage car parmi ses mille vies trépidantes, elle a été libraire. Enthousiasme, rire et verre de blanc, le terme « hospitalité » semble avoir été inventé pour elle qui aime à défendre avec énergie les projets artistiques, sociaux, en lesquels elle croit. Elle est notamment férue de poésie et photographie comme vous pourrez le constater notamment… dans Supermiam.
Nathalie a choisi de réaliser pour la soirée Link Human/Robot un sublime caviar de betteraves au chèvre frais et au miel. C’est une recette de la revue 180°, parue dans le numéro 2 (automne-hiver 2013-2014), une initiative culinaire défendue par Nathalie. 180° indique en préambule : « Si vous n’aimez pas la betterave ni le miel, passez à la recette suivante ! » En effet. On précisera que malgré ces éléments sucrés, la recette n’est absolument pas douceâtre, elle a même un certain caractère et une couleur irrésistible.
Pour 4 personnes, il vous faudra : 2 betteraves crapaudines cuites, 1 chèvre frais de 150 g environ, 2 cuillères à soupe de miel de romarin, 1 cuillère à soupe d’huile de courge, 1 cuillère à café de graines de sésame, du sel et du poivre. On commence par se tacher les mains en épluchant les betteraves. Puis on les coupe en morceaux et on les écrase grossièrement avec le chèvre, le miel et l’huile. On ajoute les graines de sésame, le sel, le poivre, et on mélange rapidement. On couvre et on réserve au frais.
Anne a préféré l’artichaut à la betterave, proposant non pas un mais deux caviars d’artichaut, l’un à la féta, l’autre au parmesan. Deux sensations très différentes.
En bonne cuisinière expérimentée, Anne n’est pas très recettes écrites… Ce qu’elle aime, c’est laisser faire l’inspiration du moment et inventer avec ce qu’elle a sous la main ou trouve au marché. Mais elle m’a tout de même confié les précieuses indications suivantes.
Vous aurez besoin de 6 cœurs d’artichauts ou bien de petits artichauts à l’huile d’olive, d’une centaine de grammes de féta ou de parmesan, d’1 ou 2 jus de citron selon les goûts, de quelques câpres – pour relever –, de 2 ou 3 feuilles de basilic ciselées, d’huile d’olive de sel et de poivre.
On commence par cuire les artichauts – s’ils ne sont pas à l’huile d’olive –, on mixe, on assaisonne en ajoutant soit le parmesan soit la féta. Puis on teste… pour pouvoir réajuster. On réserve au frais jusqu’au service.
Après, bien sûr, il a fallu tartiner, tartiner… et comme vous pouvez le constater, ça permet aussi de goûter…
Grand succès pour ces recettes simplissimes et délicieuses qui sentent le tube de l’été.
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[1] Photo 1 : Anne & Nathalie à la Terra Madre, 46 rue de Ménilmontant 75020 Paris – quasiment en face du Monte-en-l’air…
Photo 2 : Nathalie, Sally & Anne bravant la pluie pour tartiner en plein air, 26 juin 2014, soirée Link Human/Robot.