Rosanna Warren | De notre vivant
De notre vivant, de Rosanna Warren, vient de paraître, aux éditions aencrages & co, traduit de l’américain par Aude Pivin, avec des dessins de Peter H. Begley
De notre vivant regroupe un choix de poèmes de Rosanna Warren, sur une période s’étalant de 2003 à 2017.
Ces poèmes, imprégnés d’une mythologie forte et sublimés par une pureté du rythme, nous embarquent à travers des paysages tantôt américains, tantôt français, tantôt urbains, tantôt bucoliques, et viennent interroger le monde, l’Histoire, l’art, la perte, le désir.
Édition bilingue.
(Présentation de l’éditeur.)
Sur le site de l’éditeur on pourra en lire les premières pages et commander le livre.
Remue.net a publié plusieurs traductions de poèmes de Rosanna Warren, par Aude Pivin, que l’on pourra retrouver ici, et là.
Un extrait :
Questionnaire pour Bernard Chaet
Une cicatrice peut-elle émettre de la lumière ?
Les objets peuvent-ils glisser de la surface de la terre ?
La mer peut-elle se lever comme un mur de nacre, serein et implacable ?
(Peut-on voir à travers ce mur ?)
Une épée de lumière peut-elle fendre un rocher ?
Un déluge peut-il former un triangle isocèle ?
Un jardin peut-il s’enrouler en sphère hérissée ?
(Était-ce le premier jardin ?)
Avons-nous perdu le ciel, les yeux fixés au sol ?
Avons-nous jamais été à l’abri ici ?
Trouves-tu, dans la fracture, un motif de louange ?
Te souviens-tu d’une promesse de paix ?
(As-tu signé de ton nom ?)