ils lisent ils écrivent


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             remue.net reçoit des textes, choisit parmi eux, en cherche et en demande, les publie - écrivains et lecteurs, les membres du comité de rédaction lisent, écrivent sur ce qu’ils lisent, écrivent, mettent en ligne leurs textes et les textes des autres, forment ainsi un être variable, un collectif et des personnes, remue.net est changeant, lie lecture et écriture

             Cathie Barreau a lu Intermédiaires irlandais de Jean-Pascal Dubost : « Dans mon carnet j’avais noté avant de partir ce vers de Rilke : "Car demeurer, cela n’existe nulle part" »
             elle a publié Résonnent les voix des hommes, fiction et mémoire d’un atelier d’écriture en prison

             Jacques Josse a lu La Femme du métro de Ménis Koumandaréas et salué la réédition de Requiem pour un paysan espagnol de Ramon Sender
             il vient de publier Talc couleur océan, « un rien fragile où repose la langue du poème »

             José Morel Cinq-Mars a lu Les Chevaux approximatifs de Michel Garneau
             elle vient de publier Psy de banlieue et Le Deuil ensauvagé, le premier chapitre s’intitule « N’ayez pas peur », c’est bon de le lire

             Guénaël Boutouillet a lu Les Effondrés de Mathieu Larnaudie
             avec Alexandre Chevallier il a publié Sarajevo, lignes de fuite

             lire et écrire s’éprouvent aux limites, à l’impossible

             Éric Pessan nous donne à partager des Fragments de journal de visite du camp de Buchenwald : « Nous étions rassemblés » et « Jamais l’ombre d’aucun arbre ne fut plus chère, ni plus aimable, ni plus douce », il accompagnait des lycéens nantais

             il ne suffit pas de bégayer, nous dit Philippe Rahmy dans sa cinquante-sixième chronique :
             « Je crois que parler des choses simples et des gens humbles dans un style élevé, ou irréprochable ou romain, ou bien à soi, reconnaissable entre mille, eh bien, cela n’est pas juste »

             « philocalie » signifie amour du beau, dans la chrétienté c’est une anthologie de textes édifiants, dans les chroniques de Catherine Pomparat c’est une petite fille qui pose des questions aux œuvres et aux artistes, auxquelles ils ne peuvent pas ne pas répondre ; cette fois-ci, dans la petite philocalie de l’art n° 19, elle expérimente sur son corps même les trois fonctions de la machine à écrire de Zénon : « penser avec la machine », « dire avec la machine », « écrire avec la machine »

             Pierre Drogi en dix séquences du poème ombre attachée fait entendre un monde de choses, d’animaux, « le mordillement long et paresseux de la lumière »

             le Portrait géomantique du Général Instin, feuilleton dans le feuilleton, a commencé il y a trois semaines
             Alain Subilia nous livre les premières traces photographiques relevées sur les murs de Paris avec « To be a carillonneur 1 », il nous raconte ensuite comment il voit la lumière
             Dominique Dussidour déchiffre le récit des Quatre maisons mères et leurs quatre figures, c’est à suivre…

             et ce grain de la voix qui se trouve dans les textes que nous partageons, on en entend une de ses réalisations possibles lorsque nous nous rencontrons ici ou là

             à la librairie L’Atelier le jeudi 10 juin à 20 heures, rendez-vous autour du roman de Patrick Chatelier pas le bon pas le truand

             au Centre Cerise le samedi 19 juin à partir de 16h30, pour la prochaine Nuit remue, horaires et programme sont sous pression, c’est pour bientôt, ils ont écrit, ils écrivent, vous les entendrez lirelisez le programme

2 juin 2010
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