Bas de casse de l’Imprimerie nationale

On le sait : l’Imprimerie nationale va être démantelée, démantibulée, déstabilisée, désintégrée, désossée, débarrassée, dézinguée, dégraissée, dispersée, délocalisée...

Le bas de casse est programmé.

Mais la mobilisation se renforce contre les projets d’anéantissement à terme d’un patrimoine typographique et littéraire inestimable. Un dossier de presse est venu compléter la pétition déjà existante. Celle-ci sera transmise, courant janvier, au président de la République.

Télérama a publié sept pages sur le sujet dans son numéro du 1er au 7 janvier.

Le siège de l’Imprimerie nationale est situé au 27, rue de la Convention, Paris (15e).

Un bien bel immeuble, qui dispose tout à la fois d’un permis de construire (N° PC 075 015 03 V 0060, 6/10/2004), permettant "la réhabilitation d’un bâtiment principal de R + 4 étages et de 2 corps de bâtiments de R + 1 étage, à usage d’habitation, de bureau, et d’activités avec création de cinq niveaux de sous-sol à usage de stationnement (237 places) et modification des façades", et d’un permis de démolir (N° PD 075 015 03 V 0046, 11/10/2004) annonçant la "démolition partielle de planchers, de murs et de toiture d’un bâtiment de 4 étages sur 1 niveau de sous-sol, à usage d’habitation, d’activité et de bureau".

Mais la petite rue Gutenberg, juste à côté, nous interpelle : il faudrait peut-être la respecter, la convention !

Et la statue de Gutenberg lui-même, fraîchement imprimée de rouge, trône toujours devant l’imposant bâtiment dont l’une des deux portes principales vitrées est obturée par du contre-plaqué : éclats de voix récents, éclats de verre cassants ?

Dominique Hasselmann

6 janvier 2005
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