Sébastien Ecorce | ça dévie

Chambre de Kusama
Vortex (photographie S. Ecorce)
Sébastien Ecorce













Cadenza (I)







tu écris trop vite, tu devances ta pensée, tu vois, tu devances, tu dévies, tu vois, tu ne vois pas, tu ne vois plus, c’est ça, non tu ne vois pas, pas encore, que tu dévies, làsous nos yeux, sous paupières ,tu dévies quoi au juste, la pensée, qui te dévie, ou la couleur de la pensée, la vie te dévie c’est ça, tu ne peux que dévier la vie la pensée, tu anticipes quoi, au juste, ça te fait quoi d’anticiper, une juste pensée, un arc ou une corde qui ne dévie plus la vie, un clinamen, un long décollement, c’est ça, tu te dévoues àce que tu dévies , tu n’en restes pas làau ça, dévie la vie d’une juste pensée, tu ne l’écris pas cette vie, tu l’as dévie, la rend àplus de vie juste, la rend àl’autre vieille de vie ,l’autre cache de vie moins de vie, àmoins de vie la rend àplus de rente, la rend àplus d’échange sous dômes, dans ta troglodyte de vie, même si tes mains négatives les murs parois sont des corps de ça dévie, des têtes des ombres et dettes, ta n’est pas làmais tout un universel , les trous un idéal, la rend àce qu’elle tue ne meurt, c’est ça, sous nos yeux, sous nos paupières, que tu écris trop vite, ça dévie plus dans le ça, le ci git le ça, dévie plus dans la vie, dans n’est plus entre ça dévie, c’est ça, juste la vie derrière le front des images la couleur de la pensée, juste l’écrire pas trop vite, pas trop vite dans robinet de la chaîne, tu vois, la réserve est une réaction qui transforme,





c’est vrai dans ce bascul, tu ne vois plus, ça, dévie làsous nos yeux, nos paupières de petit peuple, liage des fronts tu ne la confonds pas , tu vois, avec le graphe de déviation, entre deux bornes, ou deux vides, un troisième terme ou vide, un troisième terme tu vois, ça commence, tu vois, ça balance, ça transfert, tu vois, ça opère, tu ne vois plus, ça, dévie plus que tu ne le vis, ça dévie entre tes états, manque et dévie, quels ensembles de vie ça dévie ces formes de vie, que tu ne vois plus, c’est ça, tu es en manques dans le dévié, ça, dévie dans le manque, ça, dévie dans le ratage, le collage, c’est ça, ça ne filtre pas assez en tes vieilles images, c’est ça, tes vieilles images ne se calent plus, tes vieilles images ne font plus assez vieux linges, plus pigeage et remontées, c’est ça, même pas linceuls sous rayons, tu vois, tu ne sais plus par quelles bandes, c’est ça, il n’y a plus de bandes si ça dévie, tu vois, derrière l’ image captive, c’est vrai, se glisse une autre image, ça fait des bruitages c’est ça, des bruitages sans âges, des bruitages blancs, c’est ça, elle dévie cette image, aussi, tu vois, tu ne vois plus, elle dévie où ça dévie sans dévitaliser, tu vois, tu ne vois plus, ça sédimente même dans la racine quand ça dévie, la racine n’est plus ce centre d’où ça dévie, c’est ça, la mandibule ou mâchoire reconstituée entre mêmes du petit peuple, entre schèmes de petite chaîne, et manque, tu vois, c’est vrai, c’est authentique ça, signalétique, tu ne vois, plus, ça, dévie, ça calcule pas assez vite, tu ne vois plus c’est ça, ça ne dévie pas assez , c’est l’horloge interne, c’est l’horloge des tracés, c’est l’horloge des petites brosses métalliques, c’est ça, dis-moi ou dis-nous que ça ne dévie plus assez, qu’il y faut mettre des corrections en ces trajets de déviation, en ces parcours de contacts étagés, ou c’est le port de tête, c’est ça, le ciel de tête, la tête des rejets, les surgeons le long la colonne, l’air et la cendre, la chair, dis-nous, la chair, dis-nous, la chair de la chair est cette première déviation, la chair de la chair est cette première dérivation, la chair de la chair est cet ensemble de groupes, petit groupoîde local et local, tu sais, tu vois, non tu ne vois plus, que les cordons sont lâchés, muselés marouflés aussi, muse haute la cible, ça dévie le port de tête,





ça dévie toute posture sans plafond, ça dévie dans la verticalité la posture, tu ne vois plus ce double fond bas, là, allongé, s’allonger dans, s’allonger plus près dans l’élongation du ça dévie plus de vie allongé, près la fin des cordons, des laines noueuses des bêtes au loin près des abattoirs, ça dévie aussi près des abattoirs, tu sais, ça file dans faisceau épais et matières épaisses un choc après un choc n’est pas un éclair ni un flash crack , une réalité choc et pas un trouble et puis c’est tout ça dévie monstre bruit rince baratte et jus et jarre, tu sais, tu ne vois pas je sais, je sais, tu ne vois plus ça dévie, ça dévie les flaques de tripes et acides, ça dévie les crosses et les glottes moufflettes un peu bulles un peu perlées biles granules billes oxaliques et restes de jets calcaires, des caisses jalonnées ça pend la couleur le corps traversé sableux, ça la perd puis ça la pend et tend stratifiée la séreuse couleur pas couleur encore couleur rince moignon des cales dessus trappes dessous et couloirs de flammes, et des pistes motrices les défécateurs chauffés, couleur si cette farce ou si cette face singe dans l’atelier des frappes des masques et inclusions outre rouge jaune une motte de pigment durcie ça dévie je sais, nous savons, tu ne vois plus, ça dévie la carlingue rouille la grue levier branche rotation et toc, ça prise au poids d’un coefficient main sur la planche équilibre d’où couine orbite la frise ornementale,



l’animal motif, l’animal cadence, l’animal n’est plus un fait, l’animal n’est plus fétiche frénétique, l’animal n’est plus, n’y est plus dans plus, n’est plus au point muet des origines et des peaux, n’est plus dans l’affouillement érosif des feuillets cervicaux, ça dévie, ça sort tout dur ça sort justes jus, compact presque cube ou glaçon ça bouge plus même si plaie palette en moins chargée moins ça disloque ou carcasse sa suite nombre gras ou saturé au plis tendu vers le bas sans être totalement vide, pas encore cette danse vide et noire, loqueteux sous pellicule fine refermée jardin froid dans prairie crénelée parfois, et ça dévie au numéro sous l’oreille coincée sous plafond de lumière bloc, ça dévie sous la cassure le signal des enclenchements et vagues d’ordres, nébuleuse poussière de cris entre froid d’humeur et des pas néons silices poudres blanches et bottes, doubles portes et perron nuptial, les gants crissent et masques se cabrent panoplie droit de concert dans ça dévie, je sais, nous savons, tu ne vois plus, tu ne vois plus ça dévie même dans les vapeurs, les chaudes émissions et toc gaz polaire frontale, les lames rubans les corridors de pulseurs chauds la vieille pisse gélatineuse, les bains les différents bains cet ordre-làou sans ordre sous levier poussée trempage et toc tu continues circulaire ça dévie dans le tunnel, la plaque les membres et tubes et tiges je sais, nous savons, tu ne vois plus, ça dévie l’amplification àl’angle des murs rehaussés blanchis amiante sans contrôle petite fine amarrée depuis tant d’années jaunes et rouges, des peaux dressées tamisées plus claires sous nacelle flash, ça dévie, je sais, nous savons, tu ne vois plus……

28 mars 2018
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