« Le ciel est comme la tente déchirée d’un cirque pauvre… »
Le ciel est comme la tente déchirée d’un cirque pauvre dans un petit village de pêcheurs
En Flandres
Le soleil est un fumeux quinquet
Et tout au haut d’un trapèze une femme fait la lune.
La clarinette le piston une flûte aigre et un mauvais tambour
Et voici mon berceau
Mon berceau
Il était toujours près d’un piano quand ma mère comme Madame Bovary jouait les sonates de Beethoven
J’ai passé mon enfance dans les jardins suspendus de Babylone
Et l’école buissonnière, dans les gares devant les trains en partance
Maintenant, j’ai fait courir tous les trains derrière moi
Bâle-Tombouctou
J’ai aussi joué aux courses à Auteuil et à Longchamp
Paris-New York
Maintenant, j’ai fait courir tous les trains tout le long de ma vie
Madrid-Stockholm
Et j’ai perdu tous mes paris
Il n’y a plus que la Patagonie, la Patagonie, qui convienne à mon immense tristesse, la Patagonie, et un voyage dans les mers du Sud…
Blaise Cendrars a dédié la Prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France aux musiciens. Le poème était accompagné des couleurs simultanées de Sonia Delaunay, en édition unique dite du Premier Livre Simultané, son « tirage atteignant la hauteur de la tour Eiffel : 150 exemplaires numérotés et signés, dont 8 sur parchemin, couverture à la main chevreau noir, 38 sur Japon impérial et 104 sur simili-Japon, couverture à la main, parchemin ; Paris, Édition des Hommes Nouveaux, 1913, un volume en couleurs, 10 x 36 x 2 mètres » que la British Library a mis en ligne.
Un siècle plus tard, remue au mois d’avril.
En une, parus dans le cahier de création, ont fait escale :
« Sous le coup de l’émotion – tremblant de désir, les sens éparpillés et la tête ailleurs… »
Monographie de S de Marie de Quatrebarbes,
« À l’heure où les milices se présenteront, les brancardiers du tigre… »
Son corps de pierre de Raymond Penblanc,
« Il essaya de fermer le poing mais il avait trop mal au bras… »
Quand la page se vide d’Edith Msika,
« Je suis en colère. C’est une telle colère qu’elle ne peut pas se dire… »
tandis que le cahier Dossier Hommage a accueilli
et le cahier Critique a publié
Certains de nous ont lu, et vous lirez (peut-être),
La Vouivre encéphale d’Alice Massénat,
Terrestres de Denis Rigal,
Un cri Lola de Bonel Auguste,
De l’univers visible et invisible de Cyrille Latour
et Canicule et Vendetta de Thierry Renard.
Du côté des chroniques :
la biographie du poète russe par Ralph Dutli
Catherine Pomparat a déambulé dans Nova Cantaburdigala,
l’exposition de John Devlin
et Pascal Gibourg a croisé La Phrase urbaine de Jean-Christophe Bailly et L’architecture est un sport de combat de Rudy Ricciotti
c’est à Pascal Gibourg également que nous devons
qui s’ouvre avec des textes de Benoît Vincent, Alain Lestié et lui-même.
Le Général Instin a quitté Montpellier
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Image : Le manège de Petit Pierre, Fabuloserie de Dicy, musée de l’Art Hors-les-Normes, Yonne, avril 2012.