Lætitia Bianchi | foucaults

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À la fin du vingtième siècle de l’ère chrétienne, l’un des spectacles télévisés en vogue s’appelait Qui veut gagner des millions, question à laquelle la première réponse qui venait à l’esprit de tous était alors moi. Après une période pendant laquelle je, tu, ils, essayèrent donc de les gagner, ces millions, la chimère eut une idée inattendue. À la question Qui veut gagner des millions, elle imagina de faire aussi répondre : les autres. Des célébrités vinrent s’asseoir face à elle, sur un tabouret haut. À leurs pieds, un ventilateur envoyait un fond d’air frais, pour conserver intacte la blancheur de leurs joues et l’ondulation de leurs chemises, et ce dans les moments les plus critiques. Les célébrités jouaient. Puis elles reversaient les gains amassés, quels qu’ils soient, à une association caritative de leur choix. Le procédé était curieux. Il eût été plus logique d’inviter les représentants des lépreux, des perstiférés et des culs-de-jatte : la corporation des lépreux jouant pour les lépreux, celle des culs-de-jatte pour les culs-de-jatte. Chacun aurait défendu son mal, prenant les questions de la chimère en patience. L’enjeu aurait été de taille, et la compassion du public portée à l’extrême. Cette forme de jeu n’eût pourtant pas cours. On s’en tint à la forme traditionnelle, Qui veut gagner des millions - moi, où un individu anonyme, doté d’un prénom, gagnait. Peut-être cet individu était-il lépreux ou cul-de-jatte, lui qui allait gagner le gros lot. Mais on ne lui demanderait pas ce jour-là de partager son gain avec ses semblables ses frères. Il pourrait user de son argent à sa guise. Son éventuelle générosité demeurerait à tout jamais secrète. L’originalité de Qui veut gagner des millions - les autres était donc le lien entre la gloire du joueur et sa bonté affichée. Le principe n’était pas nouveau : ainsi, parfois, lorsqu’on achetait un disque, parfois un franc partait pour l’afrique. De grands bateaux chargés de pièces jaunes acheminaient le trésor. La circumnavigation apprise à l’école trouvait là tout son sens. Et si l’on ne voulait pas donner un franc pour l’afrique alors qu’on rêvait d’écouter le disque, on était dans une merde cornélienne : il fallait choisir entre son amour de l’art musical et son désamour de l’art discursif. Puisqu’envoyer un franc pour l’afrique était à cette époque un geste d’art.

Car ils croyaient à l’art. Ils achetaient des poulets sur lesquels une étiquette, belle comme un tableau, disait qu’ils avaient été élevés en liberté, nourris au grain et pourvus en vitamines sur les vertes prairies. C’était écrit, or tout le monde savait lire : une nation entière d’artistes. Artistes, car lire le mot liberté sur une légende collée aux fesses d’un poulet égorgé dans des entrepôts immondes, ne pouvait être que de l’art. Certains se disaient analphabètes : tant que les poulets ne seraient pas élevés dans l’égalité et la fraternité, disaient-ils, tant que, je ne mangerai pas de poulets d’élevages. Mais c’était pour le bon mot. Car lire était tellement agréable. Partout, il suffisait d’ouvrir les yeux autour de soi, partout de l’art public : des publicités. Du mensonge en technicolor, des femmes aux yeux de rêves embrumées dans leur réveil, le soleil venant de se lever, encore une belle journée, des animaux sans grillages et des enfants tout roses. Il aurait suffi d’une caméra, il aurait suffi d’une paire de jambes, pour aller constater par soi-même que la femme était laide, le soleil voilé et les animaux morts. Pourquoi ? Puisqu’on s’en doutait.

Courageusement, ils mentaient. Obstinément, pour rendre le monde plus juste, le mal plus mauvais et le bien meilleur. Ils forçaient les traits, pour que ce soit simple et clair, ajoutez donc une vertèbre à la grande odalisque que son dos soit plus souple et sa peau plus lumineuse. Ils forçaient les traits, et les seins de lovamour n’étaient finalement pas si gros ni ceux des statuettes préhistoriques, tant dans leurs visions les hommes n’avaient jamais de mains assez grandes pour les empoigner. Ils forçaient les traits, rapetissaient les pieds des unes, allongeaient le cou des autres, sculptaient les crânes, polissaient les langages. Rien ne les décourageait. Ils chagrinaient ceux qui auraient voulu que le réel soit réaliste. Ceux qui auraient voulu qu’ils renoncent à l’art. Ceux qui auraient voulu qu’ils clouent leurs pieds sur terre. Ceux qui auraient voulu qu’ils jettent la glaise, les pinceaux, les stylos et leur langue. Ceux qui auraient voulu clasher les icônes, que les femmes aient un cou moyen, une taille moyenne, des formes moyennes, un amour moyen. Ceux qui auraient voulu effacer les légendes au bas des pages, et que marilyne soit ridicule. Ceux qui auraient voulu même que l’on oublie marilyne. Ces femmes blanches et grosses râlant contre la tyrannie des femmes minces et dorées qui étaient en ce temps le canon des photographes, péché de jalousie, oubliant qu’elles avaient régné, dodues et majestueuses, pendant des siècles et des siècles sur les murs des musées et que chacun son tour, et que le jour viendrait où à nouveau elles nous sembleraient belles, il suffisait d’attendre que les évidences passent, et ce jour-là viendrait bien assez tôt. Ceux qui auraient voulu que l’on gomme les biches des dessins de pisanello. Ceux qui auraient voulu que l’on renonce à l’extravagance. Ceux qui auraient voulu que las vegas soit moins belle que florence. Ceux qui auraient voulu l’innocence et l’ennui pour tout le monde sauf pour eux. Ceux qui auraient voulu lire leurs vieux poètes qui transformaient la boue en or, et les empêcher de lire leurs affiches qui rendaient au blanc sa blancheur éclatante, qui effaçaient même les plus tenaces, qui additionnaient le deux-en-un, qui rendaient l’ancestral, qui créaient la brillance, qui enflaient le volume, qui dilataient leur regard jusqu’au ciel, qui offraient l’atout imparable, qui offraient la solution idéale, qui offraient la garantie bonheur, qui offraient le résultat express, qui offraient la joie des petits et des grands, qui offraient le goût inimitable, qui offraient l’apaisement de la soif.
Ils voulaient tous la même chose : ils voulaient ne pas regretter, ils auraient voulu ne rien regretter, ils auraient voulu à tout moment de la journée les petits pains qui vous saluent, ils auraient voulu être salués à tout moment de la journée par la multiplication des pains, ils auraient voulu s’étouffer de christianisme, ils auraient voulu tartiner la croix pour adoucir sa souffrance, ils auraient voulu les six céréales les huit vitamines et les neuf minéraux, partout, tout le temps, toujours. Et lorsque venait la comédie dramatique, ils étaient dans un état curieux. Ils avaient hâte et n’avaient pas hâte, comme hésitants à enfourcher le cheval. Ils savaient que ce serait bon et pas bon, peut-être mieux encore. Ils savaient que ce serait la catharsis. Ils savaient qu’ils goûteraient les fausses larmes. Ils savaient qu’elles étaient bien plus qu’imitation de l’imitation de l’imitation. Ils savaient que personne n’était dupe du récit. Ils savaient que la seule la blanche vérité n’était pas même le silence, puisque. Ils oscillaient comme des métronomes entre l’art et le reste. Ils achetaient le film et le making-off du film. Ils achetaient la peur du sang et l’aveu de la sauce au chocolat. Ils achetaient la ville invraisemblable et le décor en carton-pâte. Ils achetaient la magie et la boîte du magicien. Ils achetaient la foule infinie et le trucage informatique. Ils achetaient l’art et le mode d’emploi de l’art. Ils se gorgeaient de ce va-et-vient : une gorgée de spectacle, une gorgée de réel. Des hauts et des bas.

Ceux qui péchaient d’orgueil croyaient être les seuls à percevoir les frontières. Ceux qui péchaient d’orgueil croyaient que le passage des frontières n’était pas le quotidien de tous, mais d’eux seuls lisant shakespeare dans leur canapé vert-chou. Ceux qui péchaient d’orgueil n’écoutaient pas les enfants faisant l’éloge du maquillage à mardi-gras, et disant que claudia schiffer était moins belle en vrai de vrai : car ceux-là, qui péchaient d’orgueil, n’avaient pas la télévision. Ceux-là, qui péchaient d’orgueil, ne regardaient pas Qui veut gagner des millions. Ils ne regardaient pas la chimère et son sourire de chimère. Ils ne regardaient pas la peur des hommes qui ont tout à perdre. Ils ne regardaient pas les images dire, oui je me sers de mon image. Oui je me sers de mon image, disaient-elles. Les images disaient, si on peut se rendre utiles, en plus d’être agréables. Les images s’appelaient alors clairechazal, tabatacash, philippesollers, loudouillon. Le nom des images serait oublié, car ces images-là n’avaient pas eu l’idée de se donner un seul et même prénom comme les rois : mais resteraient les images, et leur beauté ne vieillirait pas sur les tableaux télévisés. Les images disaient donc, si on peut se rendre utiles. Leur gloire résidait là : dans le fait de guérir les malades, comme un roi thaumaturge. Peut-être la nuit suivante, alors qu’elles venaient de gagner des millions ou presque pour l’association caritative des lépreux, peut-être rêvaient-elles, les images, qu’elles gardaient tout cet argent pour elles, pour s’offrir un nouveau cheval, un akhal-téké par exemple, un akhal-téké quelle bonne idée, ou alors une automobile sans crinière, ou alors les deux, et l’akhal-téké aux oreilles qui se rejoignent ils l’appelleraient aston martin et l’aston martin ils la surnommeraient akhal-téké, et d’avoir ces deux merveilles de la culture dans leurs jardins, cela leur ferait quelque chose, elles se sentiraient grandies, oui, grandies par la contemplation de la beauté, et la nuit suivante donc, elles regretteraient d’avoir bêtement donné dans la bonté qui ne se contemple pas, elles se maudiraient d’être rois thaumaturges, elles se maudiraient d’être rois thaumaturges qui lorsqu’ils se touchent les couilles ou le nez pour guérir leur grippe et leur petite vérole ça ne marche pas, car le roi thaumaturge se connaît trop pour provoquer en lui un miracle du seul fait de sa présence, car le roi thaumaturge aurait-il les miroirs de versailles ne s’impressionne pas, car marilyne monroe ne se trouvait pas spécialement belle dit-on, car c’est la tragédie des images de ne pas se voir images, car c’est la tragédie du magicien de savoir par quelles portes enfoncées les lapins entrent dans les chapeaux.

Les images disaient donc, si on peut se rendre utiles, nous qui sommes déjà agréables. Les images jouaient ce soir-là les unes contre les autres, l’association des pieds-bots contre celle des culs-de-jattes. Ils regardaient jouer les images. Ils ne voulaient pas de tristesse en bas de leurs immeubles, ils ne voulaient pas de tristesse sur le pavé, ils ne voulaient pas de tristesses endormies sur les bancs des villes, ils ne cherchaient plus au fond de leurs sacs remplis de yoghourts merveilleux avec de vrais morceaux de fruits aux arômes artificiels la pièce de cinq sous qui pourrait racheter leur conscience. Le temps où les ordres mendiants étaient des envoyés des dieux était lointain, et tout aussi lointain le voyage de leurs pièces jaunes, qui s’en allaient dans des pays qu’ils ne visiteraient jamais, et en cela peut-être jalousaient-ils leurs pièces jaunes. Ils regardaient les images se dépétrer avec le vrai et le faux. Ils regardaient les images se dépétrer avec l’art et le réel. Puis ils éteignaient la télé.

Ils allaient nourrir leurs propres poulets, dont la liberté ou l’absence de liberté leur sautait aux yeux, tous les matins. Ils pouvaient les caresser et se faire mordre, et à l’heure qu’il était alors la caresse et la morsure restaient les seules garanties contre l’art. Ils parlaient du spectacle télévisé de la veille. Ils en parlaient depuis si longtemps.

*

jean-pierre Tout à l’heure, vous disiez sept. Maintenant, vous dites huit. Alors, c’est 7 ou 8 ? michel Je ne sais pas. jean-pierre 7 ou 8, c’est tout simple. michel Vous me faites changer d’avis, avec tous ces airs que vous prenez. jean-pierre Je ne prends aucun air. michel Si, vous me regardez bizarrement. jean-pierre Je ne fais rien. michel Vous me faites douter. jean-pierre Je n’ai rien dit, je ne dis rien. Alors ? 7 ou 8, à vous de choisir. Tout à l’heure, vous me disiez 7, vous avez dit : c’est une intuition. Puis vous avez discuté avec votre joker téléphonique, et vous dites 8. michel Oui. jean-pierre Josette vous a dit 8, mais elle a aussi dit qu’elle n’était pas sûre. Alors il faut choisir. Votre première intuition, ou le choix de Josette, qui semble être votre nouveau choix ? 7 ou 8 ? michel Si je me trompe qu’est-ce qu’il se passe ? jean-pierre Si vous vous trompez vous retombez au premier palier. michel Non. jean-pierre Si. michel Bon. Et si je ne réponds pas ? jean-pierre Si vous ne répondez pas vous ne passez pas le pont. Vous restez où vous êtes, vous partez avec ce que vous avez : n’avoir jamais vu Thèbes que de loin. Et si vous répondez juste, vous entrez aux portes de Thèbes. Vous franchissez le deuxième palier. michel Bon. jean-pierre Alors c’est 7 ou c’est 8 ? michel C’est 8. jean-pierre C’est votre dernier mot ? michel Je ne sais pas. Non. Je peux répondre entre 7 et 8 ? jean-pierre Non. Il faut choisir. michel Je sais bien que non. Mais j’y pense. Il me reste le cinquante cinquante. jean-pierre Ça c’est sûr. Il vous reste le cinquante cinquante. Allez-y, prenez le cinquante cinquante, c’est vrai, ça vous aidera. michel Mais admettez qu’il reste 7 et 8. Alors je ne serais pas plus avancé, et j’aurais perdu un joker. jean-pierre C’est vrai. Mais s’il vous laisse 6 et 8, alors vous savez. Ça peut être un risque à prendre. michel Qui décide ? Vous savez, vous, ce qu’il va rester ? jean-pierre Je ne sais rien. michel Vous ne savez jamais rien. jean-pierre Non. Je pose les questions, c’est tout. Alors ? michel Et concernant les gains. jean-pierre Quoi. michel Concernant les gains pour l’humanité, combien j’ai récolté. jean-pierre Actuellement, 1000000. michel C’est beaucoup. jean-pierre Oui, c’est beaucoup. Et si vous répondez bien à cette question, c’est encore plus. michel Combien ? jean-pierre 1000000000. Mais il faut que vous choisissiez entre 7 et 8. michel Et si je me trompe ? jean-pierre Vous retombez à 1. michel Un ? jean-pierre Oui. Vous partez avec un. C’est le jeu. michel Je ne peux pas leur faire ça. jean-pierre C’est sûr que ce serait dommage. michel Je ne peux pas. jean-pierre Alors vous prenez le risque de continuer ? michel Je ne sais pas. jean-pierre Qu’est-ce que vous faites ? michel Je compte. Je redessine la casserole de la grande ourse dans le vide. jean-pierre Alors ? michel Attendez. Voyons voir. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept. Sept. jean-pierre Sept. michel Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit. Merde. jean-pierre Alors. michel Alors je prends le cinquante cinquante. jean-pierre Cinquante cinquante, s’il vous plaît. Ordinateur, les réponses possibles étaient 6, 7, 8, 9. Ordinateur, veuillez enlever deux réponses parmi les quatre réponses possibles. michel Merde ! jean-pierre Ne vous énervez pas, cher ami. L’ordinateur a enlevé le 6 et le 9. Ce qui ne vous arrange guère, j’en conviens, puisque vous hésitiez entre le 7 et le 8. michel 7, 8. jean-pierre Il faut vous décider à présent. michel Je vais dire, au hasard, jean-pierre Au hasard ? Vous jouez 1000000 au hasard ? michel Oui. jean-pierre Je rappelle que vous ne jouez pas que pour vous. michel C’est vrai. Et si je m’en vais ? jean-pierre Vous ne pouvez pas vous en aller. Ce n’est plus dans les règles. michel Ça y était avant. jean-pierre C’est vrai. Mais c’était trop facile. michel C’était plus juste. jean-pierre Voyez ça comme vous voulez. Je vous demande seulement une réponse : 7 ou 8. michel J’ai le sort de milliers d’hommes entre les mains. jean-pierre Je ne peux pas vous contredire sur ce point. michel Huit. jean-pierre Huit ? michel Huit. Huit étoiles à la grande ourse. C’est mon dernier mot, Jean-Pierre.

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La chimère aussi avait une oreillette, et lorsqu’il répondit C’est l’homme, elle sut que tout de suite que c’était vrai. La chimère connaît-elle avant toutes les réponses, c’est ce qu’on ne pourra jamais savoir. Sans chimère, pas de question. Inutile de jaser sur ceux qui les écrivent, les fonctionnaires de la chimère dans leurs petits bureaux, ils ne sont rien sans la chimère. Leurs questions ne sont que des questions ridicules qu’on balaierait d’un revers de main, et on aurait déjà traversé le pont pour délivrer Thèbes d’un pas léger. C’est la chimère qui rend les questions questions. C’est la chimère qui rend le tragique tragique. C’est la chimère qui dessine le visage de l’homme sur le sable. Tous veulent répondre à la chimère. Tous veulent gagner des millions. Tous veulent ne pas s’être trompé. Tous veulent aller au bout de l’aventure. Tous veulent arriver avec leurs certitudes de premiers de la classe. Tous veulent être jugés. Tous veulent jouer aux dés. Tous veulent sentir la chance qui les lache. Tous veulent sentir la peur. Tous veulent être assis, bien droits, devant la chimère. Tous veulent avoir honte de sacrifier les gains pour les malades à leur orgueil. Tous veulent avoir honte de sacrifier le tu l’as aux deux tu l’auras. Tous veulent avoir honte de sacrifier le réel au reste. Tous veulent avoir honte de n’avoir pas sacrifié le reste au réel. Tous veulent avoir honte de n’avoir pas osé choisir 7, j’en étais sûr que c’était 7, pourquoi ne l’ai-je pas dit. Tous veulent croire que c’est la chimère qui les a induit en erreur. Tous rêvaient d’être les sauveurs de Thèbes. Tous reconnaitront la supériorité absolue de la chimère. Tous reconnaitront la supériorité absolue de la question posée sur la réponse, vraie ou fausse ou autre.

Lætitia Bianchi
10 janvier 2005
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