Un monde vivant (lettre du 7 février 2011)

Le monde du numérique est un monde vivant. Chaque jour, il s’invente et insiste sur ce qui arrive, les questions qu’il pose, l’avenir qu’il trace dans le champ littéraire. Et au-delà. Un bout de monde qui relie.

Le site, on l’aura vu, vit et bat de nouvelles vibrations : agitation hypnotique du nuage de mots-clés en page d’accueil proposant une autre navigation dans le site ; mais également modifications dans l’architecture du site permettant une meilleure navigation dans l’univers remue.net. Ce travail de fond a été porté par Joachim Séné, Patrick Chatelier et Guénaël Boutouillet.

La revue d’hiver accueille de nouveaux textes inédits à commencer par le très beau et très intense « Montre moi » de Lucie Taïeb.

Shoshana Rappaport-Jaccottet est également présente avec un nouvel extrait de Milonga, texte en cours dont remue.net suitle tumulte comme les anfractuosités.

Avec « Chercher sans langue », André Markowicz nous emmène loin autour d’un seul mot, ductilité.

Avez-vous lu Nicolas Jaen ? C’est déjà son Nô 3 que l’on publie après Nô 1 et Nô 2. Une langue tendue de délicatesse et de finesse.

Autre écriture que celle de Vivien Mars, auteur de romans qui nous offre un voyage cabossé dans le lointain : la banlieue parisienne où un chapiteau s’est dressée. Occasion pour nous de rappeler l’importance qu’il y a dans cette revue de faire tenir ensemble des écritures aussi variées et différentes, cette volonté de tendre les fils entre les univers, d’ouvrir des zones de navigations entre les bords des écritures.

Dernière découverte pour moi, celle de Rosanna Warren, Quatre poèmes stupéfiants traduits par Aude Pivin. Et ce bel avantage d’avoir à la fois le texte en anglais et sa traduction française.

Pascal Gibourg dont on peut suivre notamment le travail théorique sur publie.net nous a confié un texte sur Bohumil Hrabal et la question du temps.

Côté lecture, Jacques Josse nous offre un véritable feu d’artifice de livres à découvrir : Journal de galère de Imre Kertész, Derrière le fleuve de Joël Bastard, C’est nous les Modernes de Franck Venaille.

Mais attention Jacques Josse n’est pas seulement le chroniqueur dévoreur que l’on sait, Jacques est également un écrivain. Dominique Dussidour et Laurent Grisel nous rappellent ses deux dernières parutions : Almaty, vol retour et Cloués au port.

Pour ma part, j’ai mis en ligne une lecture de Les petits de Frédérique Clémençon.

Nouvelle chronique également sur remue.net ! Cathie Barreau et Laurence Skivée nous offrent désormais une lecture plastique avec leurs « Fictions beyrouthines et autres citadines » Les deux premières sont d’ores et déjà en ligne.

Quant à Jean-Marie Barnaud, il note l’étrangeté récurrente de ses lectures de Jérôme Bonnetto.

Les béquets de Catherine Pomparat se poursuivent avec les œuvres de Patrick Neu.

Et Philippe Rahmy saisit la langue au sortir de la migraine comme un caméléon qu’on porterait sur sa propre langue.



Il ne vous aura pas échappé que remue.net a fêté les dix ans de son association...


La fête fut celle-là. Elle fut belle et intense. En attendant toutes les traces, on peut d’ores et déjà lire les contributions à la table ronde Ce qu’Internet change à votre écriture, voir une vidéo anniversaire de Philippe Rahmy, celle qui tournait en boucle tout au long de la journée (et qu’on retrouvera bientôt sur remue.net). Parmi les grand moments de cette soirée, une captation vidéo de la performance de Fred Griot, Eric Groleau & Thierry Balasse (en attendant celle de François Bon et Dominique Pifarely).

On pourra également écouter l’émission Place de la toile de Xavier de la Porte consacrée aux dix ans de remue.net (et bientôt sur remue).
Merci également aux amis du web pour le relai et les liens et aux deux points presses (Mouvement et L’Humanité) qui ont évoqué ce parcours et ce qui vit aujourd’hui et pour demain.


Que ceux qui ne sont toujours pas allés faire un tour sur fourbi.net lèvent la main... et la rebaissent tout de suite pour tapoter sur leur clavier et découvrir la petite boutique de Philippe De Jonckheere et de L.L. de Mars.