Olivier Py à la direction du Théâtre de l’Odéon
Olivier Py vient d’être nommé à la tête du Théâtre de l’Odéon à partir de mars 2007, pour une durée de cinq ans. Tous ceux qui aiment son théâtre, sa générosité, son rire, sa façon d’entremêler l’épique et le rocambolesque, de ne jamais renoncer ni au récit ni à la poésie, et qui partagent son admiration pour les comédiens, s’en réjouissent.
Olivier Py est poète, auteur dramatique, metteur en scène de théâtre et d’opéra, acteur et chanteur. Sa voix, depuis la création de La Servante au festival d’Avignon en 1994, une inoubliable épopée lyrique de vingt-quatre heures, n’a cessé de retentir sur les scènes des théâtres et aussi de faire écho à l’actualité, que ce soit pour nous parler de « la prose du monde » en octobre 2005 où il racontait sa semaine dans Libération ou pour prendre parti en faveur des intermittents du spectacle dans La domestication culturelle, écrit en collaboration avec Christian Salmon (juillet 2003).
L’Exaltation du labyrinthe, Le Visage d’Orphée créé dans la Cour d’honneur du palais des Papes d’Avignon, Requiem pour Srebrenica, une pièce de théâtre documentaire écrite contre les massacres de Bosnie en juillet 1995, Les Vainqueurs, une épopée en quatre pièces (mars 2004), autant de textes qui ont renouvellé le répertoire théâtral contemporain.
Le Théâtre du Rond-Point avait accueilli, en avril-mai 2006, « La Grande Parade de Py » avec, entre autres, Les Illusions comiques et Épître aux jeunes acteurs dont voici un extrait :
Et moi, dans mon costume de tragédienne ridicule, je dis cela encore : l’homme peut être sauvé par la parole et le rôle du théâtre est de montrer cela. De raconter cela et tout en racontant cela, faire vivre cela, cette Expérience. Entre les acteurs, on raconte cela de part et d’autre de la rampe, on ne le raconte pas, on le vit, on le vit comme vérité vérifiée.
Que tous ceux qui n’ont pas l’espoir de ressusciter les morts sortent de cette salle, il n’y a aucune chance, aucune qu’ils voient le début du début de ce que je dis. Mais comme ils sont venus pour voir ma robe, ils resteront.
On ne dit pas « j’ai mal aux pieds » comme on dit « je te serai fidèle ».
En mars 2007 sera créé à Orléans Faust nocturne, dont Olivier Py écrit : « Ce sont les dernières heures d’un Faust qui a trop aimé. Il ne lui reste plus que sa chambre, un manuscrit inédit, le jeu des miroirs obscurcis et un ancien amant, Grand Malheur, devenu rabatteur. Ce dernier lui amène un ultime réconfort en la personne d’Axel, jeune prostitué roumain. »
Des liens, des entretiens, des textes, des comptes rendus, un dossier complet sur Olivier Py :
Les éditeurs nous ont menti et Rien n’est vanité, deux textes d’Olivier Py sur la nécessité de l’acte théâtral
le journal de La Servante par Bruno Tackels
le bleu du réel, un entretien inédit avec Olivier Py, paru en juillet 1996 dans Gare à la nuit, le quotidien du cabaret du festival d’Avignon
des extraits de Les étoiles d’Arcadie
Olivier Py, épopées théâtrales, un livre du photographe Alain Fonteray qui suit son travail depuis des années
« L’imperceptible dent de l’acte » (Paul Claudel), un texte sur Le Soulier de satin, mis en scène dans sa version intégrale par Olivier Py au Théâtre de la Ville, en octobre 2003.
Photo : Olivier Py dans le personnage de Miss Knife, Alain Fonteray ©