En zigzag

Amis lecteurs, abonnés qui lisez cette lettre pour vous faire un chemin dans les dernières parutions, figurez-vous que la dernière de ces lettres de la rédaction, le 28 mars dernier, porte le n° 4202 – quatre mille deux cent deuxième fichier de la base de données d’articles du site – et que cette lettre porte le n° 4306 – ah donc ! Nous devrions rendre compte de cent articles, poèmes, comptes rendus et chroniques… Oui ! Alors nous avons fait un choix en zigzag dans les nouveautés, vous prendrez bien telle ou telle tangente, n’est-ce pas ?

les chroniques

Les chroniqueurs de remue.net tissent deux fils du temps, le leur et celui de l’époque, ce faisant nous aident à les considérer avec le recul nécessaire à leur création

Laurence Skivée dessine, Catherine Pomparat écrit, elles travaillent de concert à la série Dessins pré-textes dont voici le deuxième et le troisième

Jean-Marie Barnaud, dans la cinquante-neuvième de ses « déstabilisations de M. Jourdain » Beau temps sur le poème, relit Georg Trakl grâce au numéro d’avril de notre consœur Europe et Paul Celan grâce aux réflexions de Jacques Derrida recueillies dans le volume Derrida et la question de l’art chez Cécile Defaut

La distance est créatrice à nouveau dans les Fictions beyrouthines et autres citadines de Cathie Barreau et Laurence Skivée – de 11 à 16, une par semaine
« chaque semaine, Laurence Skivée propose une image en regard d’un texte de Cathie Barreau, l’ensemble formera un tout quand elles décideront de cesser », voici le lien vers la dernière mise en ligne, « Mona ne sait pas qu’il n’existe aucun corps parfait »
ne manquez pas de lire les précédentes que vous trouverez dans la colonne de gauche de la page

quant à Catherine Pomparat, le titre de la série de chroniques en cours, c’est Les béquets – on désigne ainsi, selon le Dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey, en imprimerie un petit morceau de papier portant une correction, puis (avant 1850) un fragment de scène ajouté pendant les répétitions à une scène de théâtre – le 12 avril, le béquet s’intitule « L’homme qui cherche à voir »
à propos d’un livre d’Alain Freixe et d’œuvres d’Alain Lestié,
et, le 13 mai, « Coquelicots, midi. Médée médite »

« et sûr tu sais à qui tu parles si tu nsais pas de quoi tu sais qu’ils sont elles aussi au fond sont probablement tu ne sais pas supposes qu’elles soient eux aussi adèle et dolphe et dol et delphe et delle et a », écrit Lucie Taïeb dont la revue a publié plusieurs textes inédits et qui rejoint avec Fragments Générale l’inépuisable tribu des feuilletonistes du Général Instin


la revue

La revue de ce printemps 2011 grandit, grossit, c’est l’endroit où prendre connaissance des œuvres en cours d’écriture, des auteurs que nous aimons, suivons, découvrons, nous confient leurs manuscrits avant qu’ils soient achevés

« dans le
carnets de
mène le bal » - Les effets durables d’Emmanuèle Jawad sont extraits d’un ensemble inédit sur la thématique de l’identité et des genres

Christine Jeanney imagine et écrit dans un espace en trois dimensions, nous continuons cette publication commencée l’automne dernier, c’est ligne 1044, publication simultanée, ou co-publication, il faudra inventer un mot pour ce genre d’événement, à la fois dans notre revue et sur un blog qu’elle a créé exprès

« Mais comment Santine tient-elle le fil ? De quelle main tient-elle le fil : la main entière ou la main coupée ? », demande Maryse Vuillermet dans Mais de quelle main tient-elle le fil ?

« Nous sommes de si blanches, nous sommes de si prudentes enveloppes. Nous gardons sous la peau, palpitant, notre monde. Nous nous tenons en ordre. Nous ravalons sans cesse et nous parlons si peu. Nous avons choisi le mode du secret, nous sommes les discrets, les silencieux, les petites présences » - la voix de Mariette Navarro dans Nous les vagues à paraître prochainement

« Nous demeurons. Nous disons nous mordons, et nous mordons. Aveugles. Nos pieds nus caressés par les crocs de bêtes noires. Des araignées peut-être. Il y en a tant dans la région. Ou des cafards. Ils escaladent sur nous » - ce passage d’un texte inédit d’Antoine Wauters s’intitule Nos mères

« et nous
ce qui reste de nous sur l’île
terre
son nom
terre
punaise clouée
sur le tableau noir du ciel » - imprécations de la femme sans yeux de Michaël Glück est extrait d’un texte en cours d’écriture intitulé ciel dégagé après la pluie que nous sommes impatients de lire dans sa totalité


les remueurs José Morel Cinq Mars, Jacques Josse, Dominique Dussidour et les collaborateurs de remue René Noël, Laurent Albarracin, Pierre-Antoine Villemaine, Bruno Fern ont beaucoup lu et beaucoup aimé lire Le Livre de Martin de Philippe Blanchon, Présence de la poésie de Pierre Peuchmaurd, Les jungles plates de Jean-Patrice Courtois, font 5 de E. E. Cummings, Cette bête que tu as sur la peau de Marie Chartres
et aussi La Palude du poète argentin Daniel Garcia Helder, Petites chroniques de l’estran de Marc Le Gros, Attachements de Victoria Horton et Cours de danse pour adultes et élèves avancés de Bohumil Hrabal
et encore Montparnasse monde de Martine Sonnet, L’Hydre de Lerne de Cécile Wajsbrot et Schtilibem 41 de Georges Arnaud

les rencontres

la dernière rencontre avec Catherine Flohic, Sereine Berlottier et Pierre Bergounioux réunis par Sébastien Rongier (avec Guénaël Boutouillet) autour des éditions Argol est à écouter ici

la prochaine, le vendredi 27 mai, aura lieu au Centre Cerise autour des éditions Cheyne, elle sera présentée par Jean-Marie Barnaud qui a invité Mariette Navarro et Antoine Wauters - ce sera pendant le Marché de la poésie place Saint-Sulpice, ne manquez pas d’y faire un détour


à bientôt de vous croiser ici et là

18 mai 2011
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