LES CACTUS
il est impossible de s’asseoir
dans la vie il y a qu’des cactus
moi je me pique de le savoir
aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe... »
Côté revue :
André Markowicz creuser le vers De quelle fosse, pour faire voir « le vertige des traverses ».
Sébastien Faure composer des Fragments pour exhumer l’enfance, le temps qui file et qui voyage : « Le contrôleur dit que nous sommes partis et moi je me dis que nous nous sommes séparés. »
Nicolas Tardy explorer la mémoire d’échos d’une salle de bain dans Déconstructeur de salle de bain
Frédéric Lefebvre se promener En forêt avec Robert Walser, où les femmes sont si belles qu’elles ressemblent à des sapins
Marie Cosnay suivre le temps, découper le mouvement (ou l’inverse). C’est en Sous-texte. On y retrouve Virgile, guide des rêveurs et des éveillés. « C’est le fantôme toujours changeant d’une image qui passe de forme à forme et de couleur à couleur. »
Côté dossier :
« Les livres qui traînent » :
Sabine Huynh reprendre le fil de la lecture qui court de l’enfance à l’âge adulte dans Tout ce dont on manque. De La Journée de Nounours au Petit Larousse illustré, autant de livres qui « forment la toile de fond de mon existence et de mon imaginaire » et dont les « volumes soutiennent aujourd’hui les murs de mon appartement », dit-elle.
Nicole Caligaris s’interroger : Un « livre qui traîne » ? Je ne vois pas. Il est clair que l’importance des Indiens dans l’imaginaire des petites filles (au moins certaines) ne doit rien au hasard.
« Sade écrivain » :
Dominique Dussidour poursuivre son impressionnante mise à nu de l’édifice sadien dans De la vertu comme présence dans le personnage de Justine 1 et 2. Où l’on apprend qu’il n’y a pas de vice qui ne soit l’expression, le désir, la passion, d’une collectivité. « Le « crime » n’existe pas en soi, écrit Sade, c’est une notion relative à la place de chacun dans la société. » Et Dussidour de substituer la vertu au crime pour poser la question de son origine.
Côté résidence :
Laurent Colomb, en résidence à La Maison des femmes d’Asnières-sur-Seine, poursuivre sa « fiction linguistique » et polyphonique sous forme d’Interlude autochton, littéralement déroutant : XXXIX. J’ai été quelqu’une quand même / XL. Damache à Gazdou-Rama / XLI. S’âme a chuchoté m’âme
Lise Bénenca vider la coupe avec Un verre venu d’Iran : « Les souvenirs sont dans mon cœur, je n’ai plus besoin des objets. » Elle fait aussi un sort à un Cendrier vert (les objets ont une âme).
Ivan Segré fraterniser avec Alain Badiou autour de la Bible et de Marx : L’Idée de fraternité : la dialectique saura-t-elle réconcilier les frères ennemis ? Rencontre du 11 juin à l’auditorium Antonin-Artaud, Médiathèque municipale d’Ivry (vidéos)
Invitée par Anne Savelli, Mathilde Roux se déplacer (et nous avec) en images : retour sur son Pecha Kucha du 21 mars au Centre Cerise : La ville, terrain de je/u
Ryoko Sekiguchi en résidence à La Cocotte (librairie gourmande), en 2011 et 2012, poursuivre ses investigations culinaires : Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises. Avec Guénaël Boutouillet dans le rôle de guide. Saveur des mets, saveur des mots. « Peut-être est-ce d’astringence que nous avons le plus besoin. »
David Christoffel décrire l’avenir auquel la poésie est promise, horizon 2027 : La poésie dans ses meilleures conditions (l’ironie est une affaire à prendre au sérieux) : vidéos réalisées par Marjolaine Grandjean
Pacôme Thiellement nous introduire à Captain Cavern dans un "Psychic Murder Show" (vidéo)
Et encore :
Jacques Josse prendre les Contre-allées, munis de Lampe de poche en quête de Poètes au potager. Mais aussi suivre les Travails d’Hervé Bougel (éditions Les Carnets du dessert de lune) ; et encore lire Compost/Composto de Stéphane Crémer (éditions Isabelle Sauvage)
On pourra enfin revenir vers l’Œuvre de Mathieu Bénézet paru chez Flammarion en 2012, instruit de sa disparition, la conjurant peut-être.
Et puis certains auront pu voir le Général Instin à Belleville, ou quelques-uns de ses bataillons...
Sans oublier la mise en ligne de la vidéo de La Nuit remue qui s’est déroulée le samedi 15 juin 2013 à la bibliothèque Marguerite-Audoux, à Paris (merci à Marjolaine Grandjean et Jean-Yves Bernhard pour la captation).
Il y a longtemps Bernard Noël écrivait L’été, langue morte ; et tous de rétorquer : L’été remue, encore !