Dans sa lecture croisée des livres de Ocean Vuong et Camille de Toledo, Guillaume Vissac écrit : "Se raconter à quelqu’un est une façon de tomber en l’autre. Ou le contraire, amener l’autre à se verser en soi. Paradoxalement ou non, tant la littérature comme souvent est affaire de vertige, dans ce genre de chute on s’élève."
Ce dialogue entre l’autre et soi, on le trouvera en filigrane dans bien des textes de ce mois de janvier : l’hommage rendu par Sabyl Ghoussoub à Vassilis Alexakis, les déambulations d’un homme à la suite d’une femme dans les rues de Rodez, les non-promesses de Myriam Oh, le petit garçon à travers lequel Vincent Fleury se revoit cinquante plus tôt...
L’écriture, comme tentative de (re)nouer un lien, ainsi que semblent l’exprimer les mots de Pierre-Antoine Villemaine :
"appelle je t’en prie
appelle doucement et profondément
fais-moi venir"