La lettre mensuelle a un peu pris son temps pour vous parvenir ; en juillet et août, elle continuera à se faire paresseuse, embrassant deux mois d’un coup, avant de reprendre son rythme de croisière pour la rentrée de septembre - invitation amicale et estivale à ralentir aussi. L’occasion pour aller fouiller dans les archives labyrinthiques de Remue. Ou flâner, sans plus attendre, en peintre qui va sur le motif, à la manière de Raymond Penblanc s’émerveillant des couleurs du monde : "L’herbe menue est devenue grasse, les coquelicots saignent dans les champs, un églantier nous tend les bras, un autre nous fait la révérence, la renoncule âcre côtoie le géranium sauvage, le liseron rose court après le blanc, le ciste blanc rejoint le rose, la bourrache m’attache, face au lin bleu je tombe à genoux, je me recueille devant la sauge, je me réveille devant les verts, les verts sont encore tendres, certains plus gris, d’autres plus bleus, ou plus acides, un clavier bien tempéré, une symphonie à eux tout seuls."
Nous vous souhaitons un bel été.
Karin Serres au CNES (Paris) — Troisième temps de ma résidence d’écriture à l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire culturel du CNES, autour de l’écriture de mon roman “Nager dans la nuit”
Sandrine Roudeix au lycée Jacques-Feyder (Épinay/Seine) — Quand les mots se mêlent aux images ou quand les élèves du lycée Feyder poussent la porte d’un studio photo...