Formes et territoires

La crise sanitaire semblant derrière nous, les anciennes résidences en Région ÃŽle-de-France ont pu aller normalement àleur terme, tandis que les nouvelles peuvent renouer, pour certaines, avec les programmes de rencontres publiques que le site remue.net se fait une joie d’accueillir – entre autres...

Deux performances mêlant poésie et musique ont parachevé le séjour de Yekta àl’Espace Andrée-Chedid d’Issy-les-Moulineaux, qui comptait de nombreux événements filmés par notre équipe : Dans le ventre de la machine avec son complice STpo ; puis Le Mangeur de Reflets avec Leïla Soldevila (contrebasse) et Vladimir Medail (guitare).

Avec les patients en addictologie de l’hôpital Fernand-Widal (Paris), Ludovic Bernhardt a travaillé sur diverses formes littéraires pour fabriquer trois numéros papier de Poésie-Tract Widal dont on découvrira des extraits ici (numéro 1) et ici. La restitution de la résidence, au musée des moulages de l’hôpital Saint-Louis, est àrevivre en vidéo.

Et toujours,

De la musique avant toute chose : Cécile Balavoine conclut sa collaboration avec la librairie Maruani (Paris 13) sur cette vidéo retraçant ses rencontres et ateliers autour du thème de la musique.

Xavier Courteix, basé àla médiathèque La Boussole de Melun, a débuté en septembre pour présenter son projet de roman-photo sur l’histoire de la photographie.

Depuis la librairie Vendredi (Paris 9), Marcelline Delbecq poursuit son histoire subjective de la lecture, et propose en parallèle un entretien avec le libraire et éditeur Julien Viteau, écho au dialogue initié par Cécile Wajsbrot lors d’une précédente résidence.

Catherine Froment, artiste pluridisciplinaire et performeuse, a investi la basilique de Saint-Denis. Dans cet endroit magique, elle parle avec les gisantes, les yeux ouverts.

Laure Gouraige poursuit un cycle mensuel de rencontres littéraires au tiers lieu Faire-Liens (Paris 15).

Issu de son atelier àLa Source-Villarceaux (Chaussy), Raphaë l Grillo présente cet extrait écrit par une classe de primaire : Les Amérindiens avant la conquête de l’Ouest.

Marie de Quatrebarbes prolonge ses rencontres autour de la notion de remake àla librairie Texture (Paris 19), avec comme invités Gabriel Gauthier et Sophie Rabau.

Joachim Séné a lancé son Journal de résidence aux Archives publiques de Noisy-le-Grand, où il travaille sur le réseau Robert Keller àl’époque de la Résistance. On revivra en vidéo la soirée d’inauguration avec présentation et lecture.

Treize candidatures

ont été retenues lors de la dernière session des résidences en Région ÃŽle-de-France, parmi lesquelles on peut déjàsuivre sur remue :

Laura Alcoba, romancière et traductrice, suit les traces en Argentine du poète et philosophe Benjamin Fondane, auteur d’un film aujourd’hui disparu. L’association Vo-Vf (Gif-sur-Yvette, 91), qui l’accueille, organise le festival annuel Vo-Vf, traduire le monde, ouvert sur la littérature étrangère àtravers la voix des traducteurs, dont le grand entretien inaugural est àrevivre en vidéo.

Zoé Besmond de Senneville s’est posée àla librairie Zeugma (Montreuil, 93). Autrice et comédienne, elle souhaite écrire sur son expérience de modèle artistique. Elle organise des ateliers créatifs et des performances àretrouver en vidéo : Journal de ma peau, mêlant textes de poésie, récits de séances de modèle vivant et poses immobiles ; et Sourdre, récit mis en musique d’un corps de femme qui perd l’audition (images àvenir).

Aurore Évain, autrice, metteuse en scène, comédienne et chercheuse, basée àla librairie Paroles de Saint-Mandé (94), poursuit ses recherches autour de l’histoire des femmes au théâtre et de la notion de matrimoine par une enquête littéraire sur la « véritable identité  » – féminine – de Shakespeare. Une première conférence est àrevivre en vidéo : Qu’est-ce que le matrimoine ? sur l’histoire des autrices au théâtre.

Corinna Gepner, traductrice de langue allemande, prolonge un travail sur l’histoire et la transmission familiale àla librairie l’Arbre du Voyageur (Paris 5). Elle organise un cycle mensuel de rencontres avec des écrivains et traducteurs : ainsi, on retrouvera Olivier Mannoni pour son ouvrage Traduire Hitler. Corinna Gepner initie également une chronique intitulée Gammes, dont on lira la première note.

On découvrira par ailleurs les présentations de :

Mario Batista au lycée Fresnel (Paris 15). Auteur de théâtre et metteur en scène, il travaille sur la diffraction de la réalité et explore le thème du vrai et du faux avec les élèves.

Harold Cobert au lycée Jean-Monnet (Juvisy, 91). Romancier et scénariste, il s’intéresse aux grands conflits qui ont bouleversé le XXe siècle.

Marie Darrieussecq au lycée Lavoisier (Paris 5). Écrivaine et traductrice, elle invite les élèves àréfléchir sur la façon dont ils ont vécu la pandémie, àtravers l’écriture d’une dystopie.

Dominique Fabre au lycée Rodin (Paris 13). Auteur de récits, il a pour projet d’écrire sur la gare Saint-Lazare, et incitera les lycéens àvoir leur environnement urbain autrement.

Rochelle Fack àla bibliothèque de l’hôpital Marmottan (Paris 17). Romancière, elle interroge la complexité de nos rapports àl’image, et propose aux patients souffrant d’addiction des ateliers sur les liens entre écriture, absence et métamorphose.

Emmanuelle Friedmann au lycée Guillaume-Apollinaire (Thiais, 94). Autrice de romans historiques, de documents et de romans graphiques, elle questionne le cyberharcèlement, thème central de ses ateliers avec les élèves.

Zyad Hamani àla médiathèque l’Écho (Le Kremlin-Bicêtre, 94). Mangaka publiant sous le pseudonyme ZD., il propose ateliers et rencontres, et a exposé des planches originales en septembre-octobre.

Sandrine Martin au lycée Rosa-Parks (Montgeron, 91). Autrice graphique, elle s’appuie sur les recherches en neurosciences pour comprendre le fonctionnement des émotions, et travaille avec les lycéens un récit collectif séquentiel, àla croisée entre roman-feuilleton et série contemporaine.

Quant àBenoît Toqué àl’Université de Cergy, il débutera en janvier 2023.
À suivre.

7 novembre 2022
T T+