Chemins communs
Autrice et photographe, Sandrine Roudeix proposait aux lycéens de Jacques-Feyder (Épinay/Seine) d’écrire sur leur famille. Regards croisés sur eux-mêmes et leurs proches, afin de « poser des mots sur ce qu’on n’a jamais réussi à dire en vrai ». Une exposition et la parution d’un livre de textes et photos sont venues parachever le chemin commun.
On retrouve les familles en atelier avec Marianne Rubinstein qui demandait aux élèves de partir d’« un passé qui les travaille ».
Pour aboutir à L’invention du futur, son cycle de rencontres à la librairie Le Divan (Paris 15) mêlant littérature et sciences sociales, qui est à revoir en intégralité en vidéo, avec Jean-Claude Grumberg, Emmanuelle Salasc, Robert Boyer, Christine Leconte et Sophie Poirier.
Et aussi,
La troupe des Alfabètes, atelier de Yann Apperry & Judith Perrignon au Samu social de Paris, a terminé en beauté avec ce Baladabécédaire, spectacle littéraire et musical.
Toujours autour de la musique, Cécile Balavoine a invité à la librairie Maruani (Paris 13) l’autrice Laurence Tardieu pour parler de la « petite musique » de ses romans, avant un après-midi à l’Opéra comique avec les élèves, voyants ou non, de ses ateliers.
Au lycée Château des Coudraies (Étiolles), Rim Battal a réuni certains textes issus de ses ateliers, créés à partir d’œuvres de divers écrivains, dans un fichier qu’on peut feuilleter ici.
Ludovic Bernhardt rencontre des patients en addictologie de l’hôpital Fernand-Widal (Paris 10). Il travaille avec eux sur diverses formes littéraires pour écrire autrement, en parallèle avec la conception de ses Décors à réactiver, morceaux de textes, fragments de narrations.
Dans les classes de CM2 où intervient Charlotte Bousquet, en résidence à la médiathèque de Goussainville, le travail avec les élèves tourne autour de la question du harcèlement, phénomène qui prend aujourd’hui de nouvelles formes.
Marcelline Delbecq, depuis la librairie Vendredi (Paris 9), déplie une histoire subjective de la lecture, panorama de pratiques diverses : méditer, détruire, lire en langue des signes...
Voyageur du fer, Raphaël Grillo présentait à La Source-Villarceaux (Chaussy) un extrait de son texte en cours, En train, avant un arrêt atelier théâtre en gare Villarceaux.
Alain Guyard raconte à sa façon, « en rimes zalternées », ses six mois de résidence à la Ferme du Buisson (Noisiel) avec la promesse de laisser le populo comme sujet de l’histoire : car c’est la fonction du vrai prolétariat.
Irène Jonas s’était installée au château Rosa Bonheur (Thomery). Elle présente un extrait d’un livre à paraître sous forme d’une correspondance avec la peintre Rosa Bonheur accompagnée de photographies.
Toujours dans le cadre de la résidence « La Goutte d’Or, Mode d’emploi » Alexandre Lenot invitait à la librairie la Régulière (Paris 18) Sofia Aouine et Ismaël Jude : c’était en mai.
Pendant que Marc Perrin à la Maison de la Philo de Romainville, après avoir convié Mickaëlle Provost, fêtait la parution du journal de son atelier d’écriture, auquel un blog a été dédié.
Traces d’ateliers de Véronique Pittolo avec les terminales du lycée Edmond-Rostand (Paris 18), en lien avec de jeunes autistes du centre Robert-Doisneau : « Réveiller mon personnage... Choisir son héros ». On les verra ici, ou là.
Marie de Quatrebarbes poursuit un cycle de rencontres à la librairie Texture (Paris 19) autour de la notion de remake. Elle recevait en juin David Christoffel et Myriam Suchet.
Cheminer de concert : c’est par ces mots que Karin Serres, depuis sa base de l’Observatoire de l’Espace, le labo culturel du CNES (Paris), raconte le déploiement d’un nouveau monde de fiction, entre terre et ciel.
Benoît Vincent a connu une résidence heureuse au château de Fontainebleau : les traces qu’il nous offre en témoignent, foison rappelant le lien qu’il instaure entre écriture et végétal. Son épilogue s’annonce lui-même comme le début d’autre chose.
Yekta, parti de l’Espace Andrée-Chedid d’Issy-les-Moulineaux, proposait un itinéraire poétique au Jardin botanique à revivre en vidéo. Avant une exposition « Les pages écloses » composée de photographies, assemblages et poèmes...
De nouveaux auteurs
entrent en résidence de la Région Île-de-France, lauréats de la session du mois d’avril.
Joachim Séné centre son écriture sur les questions de la technologie, du travail et de la politique. Il profitera de cette collaboration avec les Archives publiques de Noisy-le-Grand (93) pour écrire un roman sur un épisode de la Résistance.
On retrouve déjà son journal de « pré-résidence » qui en retrace la genèse, avant le vrai début en septembre, et un lancement officiel le 1er octobre.
Shumona Sinha est une romancière franco-indienne dont l’œuvre questionne des sujets tels que l’identité, l’exil, ou la condition des femmes. Les lycéens de René-Cassin à Arpajon (91) ont mené de multiples activités sur son roman Le Testament russe, guidés par l’enseignante Françoise Breton.
Mariannick Bellot travaille en radio, cinéma et télévision. Elle écrit un premier roman qui interroge les mutations de son quartier autour de la médiathèque des Hautes-Garennes à Palaiseau (91). Le lancement de la résidence a eu lieu ce 11 juin.
Maja Brick, publiée en polonais et en français, s’établit au lycée hôtelier Guillaume-Tirel (Paris 14). Sa fiction retrace le voyage de l’astronome malchanceux Guillaume Jean-Baptiste Le Gentil, envoyé par Louis XV à Pondichéry pour observer le passage de Vénus.
Xavier Courteix, réalisateur d’images, sera basé à la médiathèque La Boussole de Melun (77). Il s’appuie sur la découverte de 5000 plaques photographiques prises par son aïeul au début du XXe siècle pour faire un roman-photo sur l’histoire de la photographie.
Catherine Froment, artiste pluridisciplinaire et performeuse, veut écrire une pièce autour des figures féminines présentes dans la basilique de Saint-Denis (93) sous la forme de statues, un projet nommé « la vallée des Reines ».
Claire Latxague, créatrice sonore, chercheuse, spécialiste des arts graphiques latino-américains, a en vue d’écrire un récit sur l’histoire taboue des femmes avortées. Elle lancera une webradio au sein du lycée Maurice-Utrillo de Stains (93).