Lendemains
Depuis le mois de mai, les librairies
semblent redevenir attractives au-delà des espérances : allons rendre visite à quelques autrices et auteurs qui y ont élu résidence et qui ont publié ces derniers temps sur remue.
Colombe Boncenne, installée à De beaux lendemains (Bagnolet), a intitulé sa résidence « nos racines ». Elle débute son journal avec une première chronique, avant de « tomber dans l’écueil du roman familial ».
Dominique Quélen renoue avec les rencontres à la librairie Texture (Paris XIX). Traces à venir.
Au Rideau Rouge (Paris XVIII) Marin Schaffner a ouvert deux nouvelles thématiques : L’écologie, art du soin des relations, et Nous sommes toutes et tous des autochtones. Il revient sur la diffusion d’un documentaire avec le regretté Jean Oury.
Cécile Wajsbrot est accueillie par la librairie Vendredi (Paris IX) pour un cycle de rencontres sur les liens entre littérature et traduction. Elle entame une chronique de sa résidence avec ces premières notes.
Sabine Macher propose aussi à la librairie l’Arbre du Voyageur (Paris V) une série de soirées, nommées Arborescences, seule ou accompagnée par des invités. Nul doute qu’elle continuera à danser, écrire et traduire.
Pendant ce temps,
Bruno Allain (CRTH, Paris XII), homme de théâtre, fait heureusement tomber les masques.
Kidi Bebey, au musée national de l’histoire de l’Immigration (Paris XII), nous offre quelques pages d’un roman en cours sur le poids des origines dans le monde professionnel.
Six mois plus tard, Estelle-Sarah Bulle est revenue au lycée Fernand-et-Nadia-Léger d’Argenteuil. Elle raconte ses retrouvailles avec les élèves de CAP Coiffure.
Eric Da Silva poursuit son puzzle retraçant l’Utopie des vingt ans de Lilas en Scène (Les Lilas) avec quatre nouveaux portraits.
Pour conclure en beauté, deux performances de François Durif au Générateur de Gentilly ont été filmées par nos soins : si le croquemort peut se transformer en plâtrier, il demeure un funambule sur son fil.
Isabelle Jarry propose un cycle de rencontres au musée d’Archéologie nationale de St-Germain-en-Laye sur le thème Archéologie et fiction, un chemin partagé, avec de nombreux spécialistes invités.
Abdelkhaleq Jayed (Centre culturel franco-berbère, Drancy) présente un troisième extrait de son roman en cours sur l’écriture et l’importance de la littérature.
En poésie et en harmonie, Claire Le Michel (château de La Roche-Guyon) parle au vivant dans une approche animiste. En témoigne cette dernière danse, L’esprit des plantes, écho à l’exposition du même nom.
Le journal d’Amélie Lucas-Gary (Villa Belleville, Paris XX) se clôt par ces mots : « Interrogé sur l’achèvement d’une œuvre, Paul Klee aurait répondu : Lorsqu’elle me regarde. »
Sandra Lucbert au CNEAI (Pantin) donne un quatrième élément au feuilleton sonore LaDettePubliqueC’estMal, avant de présenter son nouveau roman sur le procès France-Télécom.
Anne Mulpas, en résidence à la Maison de la Poésie de Paris, poursuit sa série poétique et sonore Abécéd’Air et de Feu : on demande le C de Crypte, le O d’Ogresse et le J de Jardin.
Éric Pessan au CNES-Observatoire de l’espace (Paris I) conclut son périple intersidéral avec le texte Ça y est : quand la littérature peut servir à éveiller les consciences.
Catherine Pinguet présente une publication de la galerie Aller Simple (Longjumeau), recueil de poèmes de Marie-France Rose, liée à l’exposition « De la géométrie à l’art singulier ».
Dernière touche de Milène Tournier au lycée hôtelier Château des Coudraies (Étiolles) : ces Calligraphies culinaires avec les élèves.
Cet été, vingt et une autrices et auteurs
ont bénéficié à leur tour d’une résidence de la Région.
Outre Cécile Wajsbrot et Sabine Macher citées plus haut,
on découvrira d’abord, son journal comptant déjà deux publications, Marie Cosnay aux Ateliers Médicis (Clichy-sous-Bois, 93). Elle contribuera à un inventaire des actes d’hospitalité et proposera, en atelier, d’écrire autour de cette question.
Ainsi qu’Antonin Crenn au lycée Charles-de-Gaulle (Paris XX), où il interrogera le rapport des élèves à l’espace et à l’identité. Sa première approche est en ligne. Il travaille par ailleurs à une biographie imaginaire ancrée dans le 20e arrondissement.
Puis, Lise Benincà au lycée Château des Coudraies (Étiolles, 91) mitonnera avec les élèves Hôtellerie et Cuisine une comédie musicale, tout en se penchant – plat de résistance – sur la notion d’intensité amoureuse.
Arno Bertina au lycée Lavoisier (Paris V) écrit à partir d’un documentaire réalisé auprès des travailleurs de l’entreprise GM&S à La Souterraine. Il s’interrogera avec les élèves sur la place de l’adolescence dans le monde contemporain.
Frédéric Ciriez mène un projet sur les notions d’inquiétude et de sécurité. Il dirigera un atelier avec des lycéens en filière sécurité du lycée Charles-Baudelaire de Meaux (77).
Romain Dutter, auteur et scénariste de romans graphiques, se concentre à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (Aubervilliers, 93) sur une love-story latino-américaine, à travers un projet d’écriture et des rencontres.
Carole Fives, auteure de plusieurs romans, questionne le thème de la création plastique et littéraire, ainsi que la notion d’artiste, depuis la médiathèque du Kremlin-Bicêtre (94).
Lisa Ginzburg, traductrice et autrice italienne, explore la question de l’amour et travaillera avec des élèves du lycée Suger de Saint-Denis (93) sur l’élaboration d’un dictionnaire amoureux des garçons et des filles.
Auteur de bande dessinée, Victor Hussenot s’immergera au sein de l’école pour clowns, burlesques et excentriques du Samovar (Bagnolet, 93), afin de réaliser un documentaire illustré.
Emmanuel Moses travaillera, dans le cadre du master de lettres « Métiers de l’écriture et création littéraire » de l’Université de Cergy-Pontoise (95), à partir des contes folkloriques et de « l’Urbex », lieux industriels désaffectés.
Patrice Robin, auteur de romans et récits autobiographiques, partagera ses pratiques d’écriture avec les élèves du lycée René-Cassin (Le Raincy, 93).
Auteur, traducteur et éditeur, Gilles Rozier mènera une réflexion sur les rapports entre le XXe et le XXIe siècle depuis la librairie La Tête ailleurs (Paris XI), avec des thèmes comme féminismes, migrations, totalitarismes...
Raphaël Rupert, romancier, investit le lycée des métiers Auguste-Renoir (Paris XVIII) pour un projet centré sur le thème des métamorphoses, en littérature comme dans les paysages.
Monica Sabolo, romancière, animera des ateliers au lycée Henri-Bergson (Paris XIX) pour permettre aux élèves de construire une relation intime et créative avec la littérature.
Eric Sarner, poète et écrivain, journaliste et réalisateur, travaillera à un essai consacré à l’écrivain André Laude, et s’attellera à valoriser les fonds Poésie et Histoire du judaïsme de la bibliothèque Marguerite-Audoux (Paris III).
Frank Smith, écrivain et artiste multiforme, s’installe au théâtre L’Échangeur de Bagnolet (93) pour constituer un Atlas poétique des solidarités.
Adèle Tariel, auteure et journaliste, est accueillie par le salon du Livre jeunesse de St-Germain-lès-Arpajon (91). Elle animera des ateliers en vue de la prochaine édition qui aura lieu en mars 2021.
Minh Tran Huy est critique littéraire et romancière. À la librairie Paroles (Saint-Mandé, 94), elle prolongera son thème de prédilection, « être différent des autres, être différent des siens ».
Mathieu Wührmann, en résidence au lycée Jacques-Amyot (Melun, 77), est un artiste-peintre qui travaille sur le motif des arbres. Il tentera de faire réfléchir les élèves sur leur rapport à la nature.
Dans les librairies, vous trouverez le livre de Karim Akouche, Déflagration des sens, paru suite à sa résidence au Centre culturel franco-berbère en 2019.
Pendant que Clyde Chabot prolonge à Verrières-le-Buisson (91) avec les élèves musiciens du conservatoire, ce qui a donné lieu à une vidéo.
Chères lectrices et chers lecteurs
de la lettre d’info des résidences en Région Île-de-France sur remue, nous vous souhaitons cordialement, ainsi qu’à vos proches,
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