alors que tu pourrais écrire, tu retiens, jusqu’à ce que la pression extrême perfore le langage et passe dehors —X— à cette sortie qui ne suppose nul accueil, nulle perte !
20 mai 2008, pour clore la saison 2007-2008 du Cycle remue.net "hors les murs", au Théâtre Cerise/Café Reflets, Paris 2ème, entretien de Jean-Marie Barnaud et Philippe Rahmy.
La perte, toute cruelle qu’elle soit, ne peut rien contre la possession, elle la termine, si vous voulez ; elle l’affirme ; au fond ce n’est qu’une seconde acquisition, toute intérieure cette fois et autrement intense. Rilke
Raymond Federman, Future Concentration, Poems / Poèmes
[...] est-ce-que ce voyage existe vraiment / peut-être faut-il le considérer comme si / dans ses mystérieuses méandres / il se faisait au fur et à mesure du hasard / de son prolongement tortueux / vers la grande embouchure de l’infini R.F.
Me voici là dans le noir / et il est loin / le trot des chevaux, le passage / de corps de lumières et de silhouettes sur l’eau. / Lointain le feu, les voix. / Me voici dans la tourbe. F.P.
Mouvement par la fin. Un portrait de la douleur, le premier livre de Philippe Rahmy, vient de paraître aux éditions Cheyne avec une postface de Jacques Dupin
« Où est l’ami que partout je cherche ? Nous le trouvons peut-être tous, lorsque, meurtris et sanglants, nous le voyons couché, lui aussi meurtri et sanglant, au fond de cet abîme où notre désespoir nous pousse ? »
Le poème est le lieu utopique de la compassion, ce corps affranchi de l’angoisse de disparaître, qui désire habiter le lieu de sa finitude... Texte écrit à quatre mains avec Philippe Rahmy