Vivre ensemble, partie 4

Textes de l’atelier d’écriture Vivre ensemble
Association Racines et Horizons-Argenteuil
Animé et édité par Omar Youssef Souleimane



Entre la France et mon pays d’origine, que me manque-t-il ?


Non, je ne regrette pas d’être en France, car àla base, j’étais venu pour des études en économie, juste après la délivrance de mon diplôme. Il faut savoir qu’au Mali, pour les Maliens, la France représente la perfection, le lieu ultime où tout le monde voudrait aller.

Le jour de mon vol vers c’était une journée comme les autres, il faisait chaud et toute la famille proche était présente àla maison pour des adieux magnifiques. Ce fut mon premier vol en avion, donc mémorable. Arrivé en France, je fus accueilli par mon frère qui m’a amené directement àla maison, le sommeil a pris le dessus par la suite.

La découverte de Paris et des études fut mon premier défi. Je suis arrivé pendant les vacances. J’ai pu prendre mon temps pour découvrir cette ville dans sa globalité, de la tour Eiffel àl’Arc de Triomphe jusqu’au parc Astérix. Je fis ensuite la découverte de mon trajet vers mon école qui deviendra mon quotidien.

En somme je ne regrette rien ou pas grand-chose de ma venue en France, car, tout d’abord, c’est une richesse culturelle et, pour moi, c’est une chance de pouvoir continuer mes études. Si je devais regretter quelque chose ça serait de ne pas encore avoir eu le temps de faire un tour dans ma patrie qu’est le Mali.

Maiga


Au Maroc, nous nous réjouissons de l’ambiance et de la joie que les gens nous font ressentir. C’est un sentiment inexplicable : Revenir chez soi après de longues années. On y retrouve toutes nos habitudes perdues. C’est juste magnifique, car cela nous rappelle de merveilleux souvenirs qui font partie de notre culture. Là-bas, je me sens beaucoup plus libre qu’ici, je ne me sens pas jugée par rapport aux autres. Je vais où je veux, je porte ce que je veux, et je dis ce que j’ai envie de dire sans être harcelée par personne. C’est le cas des villes ouvertes mais pas de toutes les villes du Maroc où certaines formes de jugement sont présentes.

Une semaine plus tard, On commence àressentir un peu d’ennui, un manque de notre vie en France. Nos amis, nos habitudes, tout change, malgré le fait que je l’adore mon pays d’origine.

Dès que l’on monte dans le bateau, grand, propre, rempli des quatre côtés de monde, je sens le vide, la tristesse. Je suis déçue de ne pas avoir suffisamment profité des vacances. Déçue car c’est le retour àla réalité et que notre petit nuage redescend sur terre. Mais la peine repart aussi vite car notre vraie vie nous attend. Nous allons pouvoir retrouver nos amis et surtout notre maison ! 

Inès


De retour au Maroc, je me réjouis de voir mes grands-parents, d’aller àla plage de la côte pour bronzer, rigoler avec mes cousins, manger la nourriture type du pays. La plage est jaune, on est au mois de juillet, il fait très chaud, on se protège avec de la crème solaire. Au loin, je regarde la montagne où il est écrit Allah, la patrie et le roi. J’aime cette phrase car on ne la voit qu’au Maroc, elle unit ainsi le peuple marocain.

Une semaine plus tard, je commence àressentir le manque de ma routine et de mes amis en France, de ne pas sortir avec eux, de jouer ensemble au jeu vidéo jusqu’àtard le soir. Le mode de vie français me manque : être plus connecté aux réseaux sociaux, manger dehors dans des restaurants de fast-food, le cinéma d’Argenteuil.

Sur le bateau de retour en France, je me réjouis d’avoir mes frères et sœurs, ma mère et mon père àmes côtés. Ils sont aussi heureux de passer des moments splendides de vacances dans notre pays et de rentrer dans notre deuxième pays.

Reda

18 mars 2024
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