#1. Bon alors, ça parle de quoi, hein ?

septembre 2011 / Paris / correspondance électronique /
description de la nature des textes
Je deviens Jimi Hendrix, autoportraits n°1 et n°2,
en vue de leur édition chez Venenum /
d’Eric Da Silva/ à Mathilde Priolet, responsable des éditions Venenum /
durée : 1’35


Chère Mathilde,

Bon alors, ça parle de quoi hein ?
Voilà je te joins comme prévu ce que j’aimerais publier en prévision de représentations.
Je te les transmets tel quel dans la définition où ils m’ont servi à travailler.
Les indications-informations de « la conduite » se mélangent au texte lui-même parce qu’elles en font partie. Nous l’avions déjà avec « Esse que quelqu’un sait … », mais séparée, ici elle est indissociée.
Elle avantage la contextualité sans l’expliquer toutefois, parce que c’est de cette façon que je travaille aujourd’hui : ce qui se prépare, se communique et s’incarne – nécessairement.
À certains moments, ce côté mode d’emploi peut apostropher le lecteur : « ce n’est pas une invitation mais la porte est ouverte ».
Comme je te le disais en suivant, sans doute pourra-t-il être opportun d’y joindre les séquences vidéos – elles sont le décor, la scénographie, les accessoires – une lecture de tête c’est-à-dire de corps.
Bon alors, ça parle de quoi hein ?
Une succession d’autoportraits à partir de Jimi Hendrix à la manière que font les peintres pour savoir où ils (en) sont. Je me souviens que plus jeune, j’aurais sans doute choisi un personnage de Brecht ou de Shakespeare pour me portraiturer.
Aujourd’hui, je cherchais une sorte de brute avec une merveilleuse capacité de méditation et un pur esprit qui animanterait à lui des corps sans remords et c’est Jimi Hendrix qui m’est tombé dans la tête – va savoir ! Je lui colle aux basques et il n’est même pas du théâtre, mais quand il incendie sa guitare, c’est pour zombir qu’il a le feu en dedans ou je m’y connais pas en ana

(tomie)
lyse – c’est tout moi je me suis dit. Ma définition de l’autoportrait au théâtre pourrait dire : on ne parle que de s
(e représenter nu sous les traits d’un Christ)
oi-même. Rien dire et en s
(ilencio)
avoir plus.


28 février 2012
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