Dernière soirée de L’Hospitalité ! avec Fanette Mellier – mercredi 11 mars 2015, 19h [invitation]

Le cycle de L’Hospitalité, la résidence de Laure Limongi au Monte-en-l’air, s’achève avec la publication d’un livre de l’auteur, réalisé avec une création graphique de Fanette Mellier et publié aux éditions Le Monte-en-l’air.

Laure Limongi invite également Fanette Mellier àexposer son travail dans l’espace galerie du Monte-en-l’air pendant une quinzaine de jours.

Ne ratez pas le final !

Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes  :

Le texte :
Dans le monde créé par ce récit, les hommes coexistent avec des androïdes intelligents. Ensuite, j’ai rêvé de papayes et de bananes raconte en particulier l’histoire de l’un de ces robots ingénieux, Silvio, qui, au contact de celle qui n’aime pas être appelée sa « propriétaire  » ou son « maître  » – et qui semble un double de l’écrivain –, apprend peu àpeu àcomprendre le monde dans lequel il évolue. Silvio est incité àne pas servir docilement l’être humain et àdevenir autonome. Les goà»ts qu’il se forge l’amènent às’intéresser au domaine de la linguistique. Plus précisément, constatant qu’une grande partie des langues créées par les humains disparaissent, ne comprenant pas cette perte, il décide àla fois de mémoriser les données existantes sur les langues éteintes, de sauver les langues en voie de disparition, et de créer un langage. Le robot, sorte de « bon sauvage  » des temps futurs, fidèle àla tradition des Lumières, considère l’humanité, son génie, ses manquements, avec tendresse et perplexité. Il est en contact permanent avec la communauté de ses pairs dont certains sont bien plus critiques vis-à-vis des hommes. Le duo formé par le robot Silvio et l’humaine qu’il observe – et qui l’observe – souligne, avec humour et émotion, la fragilité de la condition humaine.
Au-delà, le livre s’interroge sur les modes possibles de coexistence entre hommes et machines intelligentes. Mais aussi sur les rapports entre intelligence et pouvoir : l’intelligence doit-elle, absolument, être dominatrice ? La richesse n’est-elle pas davantage d’aller contre l’uniformisation et de permettre àde multiples cultures de se développer ?

Le graphisme :
Ce livre n’est pas relié. Il prend néanmoins corps par la magie des plis, déplis et replis, et peut se déployer dans l’espace. Il invite ainsi àune lecture déployée, une lecture de résistance. En affirmant fort sa matérialité iconoclaste, il fait écho aux langues qui disparaissent.
Les six rabats de la jaquette-couverture invitent àun jeu de composition/décomposition avec le mystérieux titre du livre. Imprimée sur un papier martelé coloré de vert pastel fluorescent, le titre déconstruit sera imprimé en dorure àchaud miroir.
Le corps du livre (ses pages intérieures) est un dépliant accordéon horizontal, la lecture suit le fil d’une pagination zig-zag. Le papier est un offset classique, imprimé en un ton direct (bleu 72).
La liste des langues récemment disparues est traitée en annexe comme un dépliant accordéon vertical, une liste se déployant en boucle. Le papier est un bristol vert amande, imprimé en pourpre fluorescent.
Un dos est néanmoins ménagé afin que cette proposition de lecture sans fin trouve sa place au sein des rayonnages.

©Virginie Yassef - Laure Limongi & Fanette Mellier pendant une performance àl’exposition Black Coffee le 19 octobre 2014

Chaleureux remerciements àla région ÃŽle-de-France ; Remue.net et tout particulièrement Guénaë l Boutouillet et Marjolaine Grandjean ; Aurélie Garreau du Monte-en-l’air ; àl’équipe et aux habitués d’Autremonde ; aux formidables et talentueux invités : Claro ; Benoît Virot ; Olivier Mellano ; Emmanuelle Grangier, Norbert Hillaire et Nao ; Jean-Hubert Gailliot ; Hélène Frappat, Vannina Bernard-Leoni ; Marco Biancarelli, Jérôme Ferrari, Xavier Dandoy de Casabianca ; Fabrice Midal ; les généreux donateurs de recettes : Aude Samarut, Elli Medeiros, Supermiam (Nathalie Lacroix + Anne Lacour), Sally Bonn, Carla Demierre, Célia Picciocchi, Ryoko Sekiguchi ; Latino et Rosella de La Terra Madre ; Jean-Christophe Menu ; Le Tampographe Sardon ; Terra Corsa, rue des Martyrs, et en particulier Manon ; et bien sà»r àvous qui êtes venus si nombreux, si enthousiastes, si souriants participer àl’aventure.

Librairie-galerie Le Monte-en-l’air — 71, rue de Ménilmontant / 2, rue de la Mare 75020 Paris — 01 40 33 04 54 — Métro Ménilmontant, bus 96

9 mars 2015
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