Notes, section 2 (Léo Henry)

Dans le cadre de la résidence Hildegarde en Charybde, je me suis replongé dans mes petits carnets, dizaine de recueils de notes emplis ligne à ligne, année après année, dans lesquels je reporte aussi bien des états d’âme que des bribes de travaux en cours, des manuscrits, des rêves, des lectures, des descriptions in situ, des idées, des recettes de cocktails... L’idée était de relever, depuis la toute première (fin 2006), chaque mention du gros livre dont j’achevais le premier jet. Il me semblait que ce serait, sinon riche, du moins instructif sur le travail littéraire, et le point de vue mouvant qu’un auteur peut porter sur son propre processus au fil du temps… Achevant de relire la longue litanie que vous allez découvrir, j’y vois surtout énormément de lamentations et d’atermoiements, entrecoupées de vagues poussées mégalomanes. Sans doute manque-t-il à cette énumération quelques éléments de contexte trop intimes. Certainement, aussi, cette compilation est-elle moins représentative du travail effectué que de mes propres instants de doute ou de malaise. Je vous la confie tout de même, comptant sur votre légendaire bienveillance – voire : indulgence – de lecteur.


Léo Henry, 20 avril 2015


(les années précédentes) / l’année suivante (section 3, 2014-2015)
Notes, section 2
(d’août 2012 à août 2014)

13/08/12

GdMa sait tout de toutes les plantes, elle est, en quelque sorte, Hildegarde. Il faut que je m’y collette. Écrire le bout sur Trithème. Le bout oriental, aussi, avec Philippe d’Alsace et les tafurs.


03/09/12
Bien bossé deux fois pendant deux siestes. Je vais écrire sur Trithème et les sorciers savants charlatans et amoureux vrais de la connaissance.


06/09/12

dans la salle dorée du patrimoine (où il convient de montrer patte blanche et intérêt sincère pour la chose historique...) Je poursuis des recherches au lieu d’épingler Trithème, de le pincer et lui faire rendre signes


08/09/12

dans la partie s/ Trithème on doit croiser les Grimm, la lingua ignora et FEW Roth (au moins en partie), Hildegarde, of course


10/09/12

Trithème apprend à lire par le Notre Père et la méthode d’Aelius DONAT. Al-Ma’mun, fils de Harun-al-Rachid, rêve d’Aristote et le fait traduire.


12/09/12

dans tout ce chaos je suis plus motivé que jamais pour écrire HdB : allons comprendre


19/09/12

j’avance dans Trithème, un peu n’importe comment, de l’essai, de la fiction, des listes, il faut tordre ça plus encore, en faire rendre le jus, une somme illisible mais vivante, un vertige, essayons !


25/09/12

Il pleut. Notre maison glougloute. Trithème avance, presque seul, avec ce qu’il faut de stress, celui de la descente dans les boyaux de l’écriture. Je serai soulagé de l’avoir cloué, de pouvoir me mettre au Folio SF.


02/10/12

Fini, à la BMS, les 100 000 signes de Trithème dans mon futur Hildegarde. C’est fouillis et bavard, trop plein et en même temps très vide, assez inutile et stylistiquement douteux. Je vais laisser reposer ça un temps, histoire de voir si mon opinion s’améliore ! Il va être temps de passer à la suite.


08/11/12

Pas de numéro de page dans Hildegarde ?

Ce que je fais, pour gagner des sous, c’est m’engager dans le monde de la création comme une entreprise : réunions, plannings, guerre d’influence, un gros paquet de MERDE. Que ce monde crève sans moi.


14/12/12

La danse comme exutoire, comme façon d’être au monde, dans un temps, un geste, un échange. La pulsation et la vie. Vraiment un thème à creuser (pour HdB ?)


20/12/12

Essayer de changer de style, un peu. Raconter une histoire (pour changer !)


21/12/12

Le romantisme c’est se rappeler de qui nous sommes et où. Le peu d’importance miraculeux de notre existence.


28/12/12

La suite c’est un autre petit. Et puis le Folio SF, la nouvelle sur Jacques. Le chapitre oriental d’Hildegarde, puis celui sur la musique/la danse/le dessin/la cosmogonie.


03/01/13

Reçu Le Diable, beau comme le diable. Et tout ce qu’il me reste à écrire ! En mettre un coup s/Hildegarde pour boucler ça fin 2014...


09/01/13

Tout est vide. Cette fois il faut ÉCRIRE.


01/02/13

Écrire est un transfert de voix. C’est de la magie. Verser sa vie dans un bouquin. Ça vaut le coup.


05/02/13

Et je rêve de l’Italie. Malaparte parlera de bouffe et de lumière, de la mer et du brassage. Il faut que je quitte l’Alsace après Hildegarde.


13/02/13

Je rêve de 1891 et de Hildegarde, plutôt que de m’occuper de mon petit livre. Comme d’hab.

Je rêve d’ailleurs et d’ici tout-de-même. (c’est la posture de l’écrivain : être présent et disparaître dans la scène). Nicolas Bouvier dit exactement la même chose du voyageur dans le Poisson-scorpion : l’œil sans corps. C’est quelque chose qui me parle tout à fait, et c’est peut-être aussi du protestantisme (abandon de la chair, n’être qu’un témoin, ne rien déranger mais compatir, se sentir coupable de ne pas souffrir.)


22/02/13

j’ai des sous et des projets. J’ai l’amour des miens. Des amis. Une forge dans les poumons. Hourrah !


27/02/13

L’architecture sacrée, cette grandeur, cette ancienneté sans usage. Le vide, l’accueil. Ce que la foi produit m’impressionne (c’est de l’art, strictement). Je rêve à Hildegarde et à Nonante-et-un.


13/03/13

expo sur le Rhin Mystique. 1164, translation des reliques de rois mages de Milan à Cologne

20/04/13

Vers 16h je me dis que je devrais me remettre à Hildegarde. A 17h10, j’apprends que Télérama a filé 3T à un roman français tout neuf sur HdB. Okay. Au reboulot. « Il faut écrire. » « Il faut que j’écrive. » « J’écris des histoires. » : mes phrases leitmotiv tournent en boucle dans ma tête, et de plus en plus nettes. En avoir conscience n’aide en rien. Je suis hanté, possédé par mon travail.

Okay, Hildegarde, then, et l’Orient, et les Tafurs !


22/04/13

Dans les Croisades à gogo. Je me remets dans Hildegarde avec une énergie qui confine à la colère. Avance ! Avancer ! (je commence à avoir une très haute opinion de moi en tant que créateur)


23/05/13

Je suis au boulot sur Hildegarde. Yeah.


28/05/13

La Croisade, épisode viril, masculiniste, désespérant, morbide et fou.


30/05/13

Quel étrange passage, sans surprise, sans spasme, du dedans au dehors, tout est sous contrôle pour le surgissement de la vie (viriditas !)


10/06/13

Je n’arrête pas de me réveiller, ces nuits-ci, donc de me rendormir. Des rêves cristallisent, des rêveries, je devine des histoires que je n’écris pas, des pistes que je n’emprunte pas. Je suis en stand by de boulot, en attendant de me remettre à Hildegarde.


12/06/13

Dormir pas bouts de nuit. Goûter la chaleur, le soleil sur le visage. Les souvenirs, comme une soupe, clapotent dans l’arrière-crâne. J’ai vécu au Brésil. Jacques a été en vie. (Écrire des histoires).


14/06/13

Je traîne au jardin bota, pays jonché de noix bizarres, de feuilles inédites, et lis les Techniciens du sacré en pensant à Claude Roy, à Minard, à l’écriture et à la parole de l’homme qui façonne les choses. Il y aura un chapitre en langue dans Hildegarde, et je lirai peut-être Rabelais. L’ombre d’arbres étranges. Le chant familier des oiseaux. Le vent dans les branches et le soleil qui jaunit. Dire les mots qui délient.


21/06/13

le récit est fini et je n’en connais rien : ni la qualité, ni le sens, ni les secrets et les choses obscures qu’il est capable de mettre en branle. Écrire est un geste shamanique, un travail du cerveau intuitif, un mystère. Bon.


04/07/13

Je pense à Minard et lit la Manadologie. À Aloyse et à la marche à pieds. Cette semaine je finis la doc Hildegarde et commence à rédiger, s’en fout la mort.


10/07/13

Malraux, dans le grand cube. Je poursuis mes recherches, mes aventures. Rumine aux dogmes psychanalytiques et à ses vérités souterraines. Les 150 ks d’Hildegarde sur les Croisades prennent forme. À quel prix de documentation. C’est plus de la saturation que de l’écriture. Un travail des nerfs.


15/07/13

à la Schloss du matin, je me sors les doigts du cul et me mets à Hildegarde. Ce sera un gros bout épique et dégueulasse, et même en bossant vite-et-bien j’en prends jusqu’en septembre au moins. Let’s go !


17/07/13

Le Casse est fini-bouclé, je ne vois plus, dans ce magma imparfait, l’effort fou qu’il m’a demandé : on oublie les peines comme les enthousiasmes, la vie vidée dans les livres ne paraît bientôt plus. De même, Hildegarde m’exalte et m’inquiète, j’ai peur de tant d’efforts pour rien, encore, encore. Mon métier c’est ça, cette pénible alchimie dont, au final, sort du plomb à l’apparence d’or (ou l’inverse, mais on ne sait jamais rien, et on y est pour moins encore...)


22/07/13

J’avance dans Hildegarde. Si je finis les Croisades cet été, restera 100 jours d’écriture-pure en 2014 (et taper, et relire, et corriger, et faire la doc...)


26/07/13

Sur le langage et les écrivains. Pas d’hérédité. Les écrivains n’ont pas d’enfants écrivains. L’écriture comme pathologie. Hildegarde et la langue ignote : l’art à son comble, la nécessité de pallier les vides du médium pour atteindre au vrai monde (par delà l’idiome). Dieu c’est le réel sans le langage, le monde vu par les non-hommes. Il va falloir écrire l’épiphanie.


05/09/13

Quand j’aurai évacué ces nouvelles par email je me remets à Hildegarde. Finir ces 20 jours de Croisade. Bim bim.


13/11/13

je finis au Troc ma nouvelle Mario. Je boucle le boulot de la semaine en espérant pouvoir revenir à HdB dès lundi prochain pour boucler cette affaire de Croisade avant la fin de l’année (vœu pieu !)


14/11/13

Tous les signaux sont au vert, j’ai les npe jusqu’en mars et le bouquin de Zoé Oldenbourg. Fin 2013 consacré à Hildegarde, au pas cadencé. Ça va faire du bien.


17/11/13

Demain je me remets à Hildegarde. Cool.


18/11/13

Bibliothèque de la Misha. 1000 mots, quelques horreurs. Beaucoup de jeunes gens, de filles à lunettes. Beaucoup d’autres choses que je voudrais écrire (pour changer).


19/11/13

Il fait gris et triste, je chiale un peu en relisant Goudron mouillé, je rêve de fumer, je suis fatigué de mes trop courtes nuits et stressé d’Hildegarde.


21/11/13

Hildegarde m’a l’air si sec, si dénué d’émotion. Je ne sais pas faire chialer dans le noir. Je ne sais pas ce qui passe et ne veux pas faire des livres froids. J’écris. Jacques me manque toujours. Peut-être un jour serai-je sec, incapable de pleurer le temps enfui, de me réjouir des spasmes du présent. En attendant, vivre et travailler, travailler et vivre, avancer, garder nos morts au chaud, et faire pousser les tout petits vivants.


25/11/13

Je suis à la Misha, dans les Croisades pour la deuxième semaine, plutôt content de ce boulot, du fait que ça avance, de faire mon travail, enfin. Et puis, ça se passe plutôt bien !

Le boulot ça rend plutôt heureux (quand c’est du bon boulot).


30/11/13

En décembre, je dois faire 12 jours d’Hildegarde. En 2014 : HdB (tout, ou presque)


09/12/13

Quelle fatigue. Il me reste 5 jours de Croisades.


10/12/13

Troc. Expresso. Hildegarde. On est dans Jérusalem. Bim.


17/12/13

One step beyond dans l’absolu épuisement. La fatigue me fait pleurer, me retourne l’épine dorsale et me donne envie de gerber. Ce matin je finis les Croisades. Et après je DORS.

22 jours de boulot bouclés à l’instant, et le premier tiers d’Hildegarde (300 ks) Il va falloir que je recommence à déblayer de la doc (la musique, sans doute, et St Rupert, St Disibod, Jutta, les guerres italiennes...) Le stress peut, un peu, retomber.


18/12/13

le soir je suis à la BMS, un peu désœuvré, en baby blues de la petite Hildegarde.


23/12/13

Le vrai, la vie : Alain dit que je réussis ce qui, au fond, m’importe. Clouer la viriditas du monde et la donner à lire.


18/01/14

Hildegarde me travaille maintenant nuit et jour


22/01/14

Trouver un PLAN pour la résidence (Minard, Bernard Hell,... musique ? mystique ?)

Concept tenu, original.


30/01/14

Hildegarde sera fini le 1er avril 2015 (premier jet au moins) pour une parution possible à la rentrée. Ça veut dire écrire 3 à 4 ks au cours de l’an qui vient, et quasi boucler la doc.


04/02/14

pour la résidence parigote : présence de l’écrivain, désacraliser, etc.

3 séances de work in progress (juste moi) Hildegarde

3 séances de rencontre avec des spécialistes (Minard, Hell...?)


10/02/14

Plongé dans la préhistoire avec Jens Hardner. Et puis l’Allemagne de Vialatte. Il va falloir écrire, mon garçon !


05/04/14

Résidence Hildegarde politique, sur l’artiste dans la société (lecture matérialiste), le rôle du lecteur, du libraire. Faire circuler les idées. Créer de l’intelligence. Nourrir l’humanité.


15/04/14

Redescendre dans Hildegarde. Faire le dossier de sub ÎdF.


16/04/14

Je tape du Hildegarde, espère finir vite la Croisade, m’atteler à la suite. Toute la doc a disparu dans le déménagement de la BNU et mon esprit bat la campagne. Je voudrais écrire sur la condition matérielle de l’écrivain et la nature de son travail... Ça part en tous sens et c’est HdB qu’il faut avancer.


17/04/14

Encore un ou deux jours de frappe pour Hildegarde et je peux me tirer les doigts, repartir. Essayer une autre langue, avec le même timbre. C’est dur et figé, ce livre est une épreuve.


23/04/14

Plein le cul de taper Hildegarde : le prochain tiers sera fait direct sur l’ordi.


25/04/14

Un peu de HdB au clavier. Il faut que je trouve un truc pour déchiantiser HdB, essayer de m’amuser un peu avec ces pages et ces pages de folie chrétienne.


01/05/14

Ces histoires politiques prennent de plus en plus de place dans ma tête. Il y a des choses à bâtir. Le monde, autour de moi, fait système. Les systèmes s’emboîtent sans trop se contredire. Ma vie semble une matière malléable qui change avec ma perception du monde.


02/05/14

Bib du MAMCS. J’avance dans mes petites vies de saints. Ensuite il faudra tout de même que je me collette à la musique. C’est reparti dans HdB. La longue marche.


21/05/14

petit découragement, ces jours, à force de trop-produire. L’inquiétude de laisser filer l’Art à force de Labeur. De trop faire, de ne pas assez créer. Je me demande si tout ça a quelque valeur, si je ne suis pas en train de me perdre. Jacques me manque, sa probité, son œil, son conseil. J’aimerais être meilleur écrivain, plus lisible, moins ésotérique, plus reconnu peut-être.


25/05/14

HdB. Le chapitre sur Volmar. Jacques. La musique. L’amitié. Survivre.


30/05/14

Je ne bosse plus, peine à réfléchir, pense par spasmes. J’ai vu un automne doré, resplendissant, arcadien, et il est pour Hildegarde.


03/06/14

Je pourrais essayer (j’ai entrevu tantôt) de faire quelque chose d’exagéré, d’outrancier, de drôle et de grotesque, de tout à fait zinzin. Un anti-Hildegarde, peut-être.

Dans une autre vie, aussi, je saurai dessiner, choper le vif à petits traits, avoir un art du mouvement, du geste, qui permette de tout saisir et de tout redire en condensé. Non pas se fatiguer contre le réel, mais le tracer, l’exagérer et le tenir. Être comme un dieu, enfin. Savoir faire dans le concret de la chose, et non seulement le désincarné du mot.


15/06/14

Notre tâche : dire, sans se laisser subjuguer, l’hallucinante poésie du monde (nous sommes infiniment poreux ; à la lumière, aux sons, aux agencements de lignes, aux figures, aux gestes ; nous nous savons infinis dans le temps et l’espace ; nous sommes l’humain-dans-le-monde).

Tendre à faire du meilleur boulot. Ne pas se contenter de ce qu’il y a déjà. Clouer la vie. (« je suis un artiste, je cloue mes toiles »)


18/06/14

je peux me remettre à HdB. Volmar en automne, la musique, les souterrains.


24/06/14

je ne sais pas ce que j’ai depuis trois jours : nerveux, tendu, déprimé et vif à m’énerver.

Commencé le boulot sur le chapitre musical d’HdB. Finir ça avant les vacances. Pourquoi suis-je si vénère ?


26/06/14

je suis à Galaxy-bis, dans le petit bureau, à bosser sur HdB en résidence, entouré de piles de bouquins à trier, Petit Spirou, Stephenie Meyer, Michael Connely. Vue sur le parc. - Toujours aussi speed, speedé, débordé de partout, dépassé.


27/06/14

de plus en plus se pose la question de l’engagement, du combat politique, de la lutte. Faire quelque chose de ça. Contre ça.

Le bon art est-il douleur ? HdB, en tout cas, m’épuise. C’est un terrible et immense labeur, jour après jour. Une semaine de bouclée. Il m’en reste deux, à peu près (8 jours et demi de taf) pour avoir fini la 1ère moitié du 2è tiers. Être au milieu du livre, enfin. (Encore la même chose ! Dedieu !) Un peu comme une thèse, en fait. Un gros morceau de vie.

La couve sera abstraite, vert pâle et blanche. Ce sera de la lumière et de la viridité.

« Vraiment, si la femme n’avait d’existence que dans les œuvres littéraires masculines, on l’imaginerait comme une créature de la plus haute importance, diverse, héroïque et médiocre, magnifique et vile, infiniment belle et hideuse à l’extrême, avec autant de grandeur qu’un homme, d’avantage même, de l’avis de quelques uns. Mais il s’agit là de la femme à travers la fiction. En réalité, comme l’a indiqué le Professeur Trevelyan, la femme était enfermée, battue et traînée dans sa chambre. » Virginia WOOLF, Une chambre à soi


28/06/14

Un peu intimidé, je suis, par ce carnet immaculé. Encore un, encore une année, encore du boulot. J’espère, avant la fin de celui-ci, avoir fini Hildegarde.

L’arche est accompagnée de musique. I Chro. 15,19 éphod de lin

les poésies bizarres d’AGUR (Pr. 30)


02/07/14

Retour dans HdB. Ars musica, l’Ordo. Chaque jour est une épreuve, un stress. Ce livre s’écrit avec les nerfs et avec les os, une endurance lente. Si tout va bien, j’aurai fini la semaine prochaine ce chapitre – et la moitié du manuscrit (!)


06/07/14

je finis la musique d’HdB cette semaine et pars 2 jours à Bingen avec Aloyse. Débordé de boulot et de famille. Pas malheureux, mais vanné.


11/07/14

j’ai fini de gratter les 100 000 signes du chapitre musical et biblique d’Hildegarde, en suis au milieu du gué. Baby blues du travail accompli. Partir faire de la doc et partir en vacances. Se détendre un tout petit peu. Je relis les chapitres précédents d’HdB et trouve ça potable. Ce que je viens de finir, dans mon esprit, est à chier. Laisser le temps pour me réconcilier avec ce livre. Et avancer.


[deuxième voyage de documentation en Allemagne]


11/08/14

Hildegarde c’est aussi des images.
(à suivre)

20 mai 2015
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