Le Gingko Biloba et autres histoires d’arbres
Pour mon deuxième atelier avec une classe complète de maternelles, j’ai proposé un itinéraire dans le jardin des Avelines et malgré le froid qui commençait à s’installer, on a installé des bâches par terre au pied des arbres et les enfants ont ouvert grand les yeux et les oreilles, avant d’utiliser leur carnet.
Le fabuleux « Gingko Biloba » nous attendait avec son tapis de feuilles d’or. Ce n’est pourtant pas la raison de son surnom, « l’arbre aux quarante écus », mais plutôt sa rareté. Au XVIIe siècle, rapporté du Japon par la Compagnie des Indes néerlandaises, il fut vendu au premier collectionneur français pour ce prix faramineux. Un arbre peut devenir aussi précieux qu’un trésor. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la reine Marie-Antoinette voulait avoir le sien au Petit Trianon.
Nous sommes ensuite allés regarder de plus près d’autres arbres venus d’ailleurs : le tulipier de Virginie, rapporté d’Amérique, et le bouleau de Russie.
La fin d’automne est une saison parfaite pour observer la ligne des troncs sombres des arbres que les enfants ont tracés comme de grands signes graphiques sur leur carnet, un peu comme les lettres en capitales de leur nom. Ce fut un moment très intense avec cette première partie à l’extérieur puis, répartis en petites tables dans la Médiathèque, les enfants ont mis en couleur et nommé chaque page. La plupart d’entre eux n’avaient jamais utilisé de pinceaux brosses et la peinture des feuilles colorées les a réjouis. On a terminé l’atelier par l’apprentissage des initiales de chaque arbre comme en Asie où on utilise le même outil pour écrire et pour dessiner.