Le Maraudeur galactique. Carmelo Arden Quin
Quelle élégance !
Le 26 septembre 2010, Carmelo alité nous a demandé de sortir de sa chambre pour aller prendre un thé. Quand Sofia est retourné le voir. Carmelo était parti. Ce départ lui ressemblait tellement.
Quelques jours après, un notaire m’a indiqué que j’étais légataire de son œuvre écrite. Quelle mission, quand je me suis retrouvée devant un monceau de cahiers manuscrits, de textes édités ou non, de feuillets épars retrouvés ici et là !
Carmelo écrivait.
Il nous appelait pour un mot, une correction, dont il ne tenait jamais compte car c’était un inventeur de mots. Et nous discutions longuement du sens à donner à cette grammaire particulière, sérieuse et joyeuse.
Catherine Pinguet s’est jetée dans le débroussaillage avec talent et voilà ce qui constitue ce petit livre.
Quelle élégance malicieuse !
Catherine TOPALL
...Nef ailée disparaissant au loin...
Maison de Carmelo Arden Quin à Savigny-sur-Orge
A Sofia Arden Quin
"Tendre comme un souvenir"
Carmelo avait ce souhait : réaliser une exposition de ses œuvres intitulée Tendre comme un souvenir en référence à Guillaume Apollinaire.
CARMELO ARDEN QUIN POÈTE
Extraits
Lire la poésie de Carmelo Arden Quin, c’est partir à la découverte d’univers mythiques et oniriques foisonnants, c’est se plonger et se perdre dans d’étranges cosmogonies, fruits de minutieuses constructions et de multiples correspondances élaborées, aux dires de Carmelo, selon « une logique païenne ». Les nombreuses créations verbales relèvent à la fois d’un imaginaire débridé, de combinaisons savamment orchestrées et d’un rapport singulier au langage : le français, langue d’adoption allègrement malmenée, déformée, afin de lui conférer une voix unique et inimitable.
Il est émouvant de revoir Carmelo, filmé par France Delville à la fin des années 1980, évoquer sa naissance, le 16 mars 1913, à Rivera, ville moitié uruguayenne, moitié brésilienne, où la frontière était matérialisée par un simple trait au milieu d’une rue. Sa mère, fille d’émigrants du pays basque espagnol, était Brésilienne, son père, qu’il n’a pas connu, tué par balle avant sa naissance, Uruguayen. Carmelo rappelle son bilinguisme, évoque ses premiers sonnets écrits en portugais, l’apprentissage du français, dès l’âge de cinq ans, la bibliothèque d’un oncle paternel, sa lecture de Jules Verne et d’Alexandre Dumas, mais aussi le film de Fritz Lang, Metropolis, le « choc » éprouvé à la vue du personnage de « Maria », la femme androïde. Adolescent, il fabrique des cerfs-volants, s’initie à la peinture, découvre Rimbaud, Baudelaire, Lautréamont, Laforgue, Freud, qui l’accompagneront tout au long de sa vie.
La genèse latino-américaine du mouvement artistique MADI, le seul et unique numéro de la revue Arturo, qui allait prendre des tournures quasi mythiques, ou encore le choix du nom d’artiste, Arden Quin, de Carmelo né Heriberto Alves Oyarzun, rappellent « le réalisme viscéral » de Roberto Bolaño. Carmelo ne connaissait pas l’écrivain chilien (mort à l’âge de 50 ans en 2003), et je ne pense pas lui avoir parlé de ses merveilleux Détectives sauvages, de l’histoire des membres fondateurs de ce mouvement avant-gardiste latino-américain, auteurs de vers épars et assassins, vagabonds, trafiquants, fumistes aux dires de certains, génies selon d’autres. Carmelo aurait certainement admiré l’irrévérence de Bolaño, son humour et ses inventions, les personnages-fantômes du roman et les myriades de voix qui le composent – voix conçues comme autant de lectures possibles.
Carmelo Arden Quin disait volontiers de sa poésie qu’il n’y a rien à comprendre, que chacun est libre de la lire et de l’interpréter comme bon lui semble. Ou bien, les éclaircissements et les commentaires apportés ne devaient pas être pris au pied de la lettre, car volontiers démentis par la suite. Cela peut paraître paradoxal, mais il y avait chez lui une pensée de la contradiction, qu’il assumait et revendiquait comme telle, dont il jouait aussi. En témoigne cet aphorisme inédit : « Je me sens plus à l’aise dans la contradiction que dans le choix d’un principe. » Et d’ajouter, lui, le théoricien forcené (pas moins de huit manifestes et pré-manifestes MADI, avant de partir s’installer en France) : « mais le principe existe-t-il ? »
D’après Bolivar, peintre et grand ami de Carmelo, ce dernier « avait besoin de silence pour écrire. Aucun mot n’était à la hauteur. C’est pourquoi sa poésie est hermétique, dans le sens de l’initiation. Il s’agit d’égarer pour trouver la route, et pas question de livrer quoi que ce soit. Ce serait trahir. » Toujours est-il que Carmelo poète était un adepte du « toujours mieux », et qu’il n’a eu de cesse, silencieusement il est vrai, de remettre sur le métier son ouvrage. Des manuscrits, trouvés à son domicile, ont démontré que Carmelo n’avait cessé d’écrire : Nilde, Le Lys d’Hermine, Le Vaisseau de triomphe de Stehno Ran (dont un des personnages a donné son nom à la « société des amis du Maraudeur galactique »), mais aussi quantité de cahiers appelés « Je poétique ».
Qui a connu Carmelo sait qu’il était un merveilleux conteur et, de tous les films de France Delville, mon préféré est celui où il évoque sa mère et un souvenir d’enfance. « J’avais cinq ans » dit-il, et « je ne raconte pas d’histoire. » La nuit, avec deux gauchos, dont un colosse noir de deux mètres, sa mère se rendait sur les terres de son estancia pour y planter des eucalyptus. Il dit d’ailleurs avoir pensé écrire un livre, « La planteuse d’eucalyptus », mais le projet s’est limité au choix du titre. Au cœur d’une nuit d’été, tandis que sa mère se baignait nue dans un affluent du fleuve Uruguay, il dit avoir vu « une monstre », affublé de « boîtes de sardines et de choses comme ça », qui faisait un tintamarre de tous les diables, accompagné d’une meute de chiens errants. Au passage de « ces loups-garous », tout le monde se barricadait. Les monstres, dit-il dans un éclat de rire, à grand renfort de gestes, étaient des contrebandiers, parmi lesquels le gaucho géant employé par sa mère, Francesca Oyarzun, qu’il appelle France.
À cette mère, veuve à dix-huit ans, il se plaît à imaginer une liaison nocturne, au milieu des eucalyptus, avec ce prodigieux gaucho, « jeune, précise-t-il, dans les vingt-deux ans ». Ce qui le conduit à évoquer un autre souvenir, une « scène terrible » quand, âgé de douze ans, il découvre dans la commode de sa mère « la photographie d’un type ». « - Qui c’est ça ? » demande-t-il. Sa mère commence à lui expliquer qu’il est grand maintenant, que cet homme lui a été présenté, mais elle ne peut pas finir : « Comme une furie, j’ai tout cassé, la commode, les vases, j’ai tout cassé dans la pièce. J’ai aussi déchiré la photo. » Et de poursuivre : « Incroyable, et ça me pèse toujours, jusqu’à maintenant. Terrible. Oh ! là là ! Cette éducation machiste. »
Pour ces « oh ! là là ! » - que ce « gaucho insupportable » répète, l’œil noir et le petit sourire en coin, je me permets de donner un conseil : lire la poésie de Carmelo Arden Quin à haute voix.
NILDE
Recueil, composé de cent quarante quatre poèmes répartis en douze fragments de chants, dédié à la mémoire de Rita Parr, morte au printemps 1968, amie et danseuse qui avait interprété des chorégraphies MADI.
Au second chant apparaît le spectre d’une femme, enveloppé d’un drap de lin et qui décline son nom :
C’était un jour bien solennel
Que cette forêt de cheveux au vent
Que cet écran de signes
Que cet augure de soumission
………….
Je voulais l’admettre
Dans mon champ de vision
Mais n’avais plus
L’audace des jours anciens
………….
Revêtue de sa robe de lin
Elle hante les couloirs de Snento
Dans l’enceinte solaire de Nirda
Par-delà les seuils de Silice
L’apparition est au cœur d’un long poème que scande le mot Amonel :
Beaucoup de choses sont à désigner
en ces jours d’assouvissement d’Amonel
et beaucoup sont à rappeler
en ces nuits de lamentations d’Amonel
…………..
Je suis le Très Exaucé
de la prédiction tôt négligée d’Amonel
la source de l’antique Inscription
qui jaillit des flancs empourprés d’Amonel
…………..
Nous avions dès la veille décidé
d’éconduire les mains trop empressées d’Amonel
ne pouvant supporter l’effusion et la grâce
en ces temps de désolation d’Amonel
Parmi les mots créés par Carmelo Arden Quin, certains reviennent plus que d’autres, tels « Ionnell », « Eclimon », et plus encore « Amonel », nom donné à sa maison d’édition, en 1999. Ces créations verbales ne veulent rien dire, a souligné Carmelo à diverses reprises ; elles reviennent sous sa plume en raison de leur consonance et de leur pouvoir évocateur.
LE LYS D’HERMINE
Recueil, composé de cent quarante-huit poèmes, qui met en scène toute une galerie de portraits : Sorde et Gymnée (« Abus des mots ») – Odoah, Psylle et Jocyn (« L’amour ») – Dorcy-viorne (« Le marchand de bois »), Madame Chrises Bourgeoises Plurielles et M’sieur Morhd (« En savoir plus sur l’homme »).
Tous ces personnages sont inspirés de l’esprit celtique, un univers mythique qui émerveillait Carmelo Arden Quin, comme le montre une photographie, prise dans la forêt de Brocéliande où, habillé en mage, il lit un texte ou un poème à deux pas de la fontaine de Barenton où, selon la légende arthurienne, Yvain, le chevalier au lion a combattu le chevalier noir, et où Merlin l’enchanteur eut l’imprudence d’initier à la magie la fée Viviane, protectrice de Lancelot.
Carmelo aurait sans doute jubilé en écoutant Gilles Deleuze parler du roman – genre littéraire qui ne l’a jamais attiré et dont il a dit, dans l’un de ses aphorismes inédits : « Je pense être un grand romancier. Cette présomption suffit à m’enlever toute velléité d’écriture de ce genre. » Pour Deleuze, « l’acte de baptême du roman » remonte aux cycles courtois et à la tradition celte compte tenu de personnages complètement « paumés », qui ne savent pas ce qu’ils font, « qui se baladent sur leur ligne de fuite sans rien comprendre à rien », et de donner l’exemple du « chevalier catatonique » qui se bat sans savoir pourquoi : « La quête du Graal, c’est une merveille » poursuit Deleuze. « Ils ne savent pas ce qu’ils cherchent, ils ne connaissent pas leur nom, ils passent leur temps à oublier leur nom. Molloy, ce n’est rien à côté de Lancelot ! »
Voilà qui aurait dû réjouir Carmelo, à l’humour espiègle, qui s’est plu, dans Le Lys d’hermine, à mettre en scène des androïdes (« Ailleurs » et « Nature »), un maraudeur venu des étoiles, Hans le Mantique (« Ainsi de suite »), un robot volatile (« L’avenir du futur »), un martien (« Fin en soi ») et un automate chinois qui ne cesse de répéter que « l’aventure poétique de Lucrèce, Leopardi, Lautréamont et Mallarmé » est « née de l’eau salée » (« Le poème naïf »).
Le Lys d’hermine s’apparente à une litanie païenne que scande et ponctue ce vers, « dit Homilys »
Humble mémoire
On arrive à tout cautionner
même à dater l’infamie
dit Homilys
Clarté ultaxime d’Estonne
L’arbre avance à pas déliés
l’archer gît à terre
frappé d’inanité
….
Élaguer le temps des Rameaux
codifier l’histoire
il suffit d’y croire et de ne pas oublier
dit Homylis
On assiste à nouveau à quantité de créations de mots, lesquelles pourraient donner lieu à un petit lexique : Un Veinigreur (« La Couronne ») – ils estent et hippent au lac / abonir la vie (« Charisme ») – l’Ontale (« L’alerte »), un ritolé (« Accompagnement »), et surtout les Nyants, une mystérieuse tribu. On rencontre aussi des variations qui rappellent les Proverbes mis au goût du jour de Paul Éluard et de Benjamin Péret, comme l’expression « ménager la chèvre et le chou » qui devient « Blie baille distraitement entre chou et chèvre ». Ou encore, dans cet univers animiste et panthéiste, une flore plus que jamais omniprésente :
L’habit du trait
Le bouquet de lys
S’offre à l’improviste
Les fleurs et les orties
Les voilà réunies
L’œil et les doigts
Ça se voit
La tôle et la pince
Ça grince
Ça martèle
Dans la crécelle
dit Homilys
L’ami des plantes
Allégeance au pré
Soumission à ses reines
Conseille mon voisin de palier
Alors que je m’emploie
À réanimer le gazon
INSURRECTION APACHE ET JOSUÉ REVISITÉ
Le manuscrit le plus insolite, sans titre, est essentiellement composé de textes en prose. Il met en scène, non pas des Indiens guarani que Carmelo avaient rencontrés dans la province de Misiones, à l’âge de dix-sept ans, quand il espérait faire fortune dans le commerce des agrumes, mais des Apaches - leur rébellion décrite comme "assurée du seul bon droit des armes, organisée, méticuleuse, semblable à la résistance farouche des arbres au vent et des digues au fleuve »
Les deux premiers chapitres surprennent par leur lyrisme et des phrases qui peuvent excéder quinze lignes : gigantesque déluge, trois jours durant, avec son lot de tempêtes, de fleuves en cru, de marées monstrueuses, de fonte des neiges, de digues rompues, de villes rasées et d’oiseaux terrassés. Le tout porte une signature : AOI.
La suite s’inscrit dans une même vision apocalyptique : grouillements ténus, amoncellement d’insectes, explosion et raréfaction de l’air, bruits assourdis de mandibules, déviations inouïes. Elle met également en scène Josué, figure biblique revisitée. Ce dernier, successeur de Moïse dans la conquête de la Terre promise, devient sous la plume de Carmelo, lequel a toujours affiché son athéisme, « le déclencheur de mécanismes ». C’est lui qui « répartit une à une les torches » : « Il ne saurait y avoir d’autres chaos que celui-ci, ni de genèse ailleurs qu’ici. »
Surgit ensuite un théâtre, face auquel le lecteur/spectateur est invité à prendre place. « Josué, est-il précisé, n’a pas toujours été l’organisateur de parades funestes. Il n’a pas seulement officié pour une humanité hagarde et acculée. » Josué a mené une existence paisible, jusqu’à ce que naisse en lui « une rageuse nécessité de SPECTACLE ». Chapitre qui se termine par cette tirade d’AOI, magnifique : « Les Alpes vous ont de ces vertiges … »
APHORISMES, OPPLIMOS II
Carmelo maîtrisait et affectionnait tout particulièrement ces formules brèves et concises qu’il notait dans des cahiers appelés « Je poétique ». Bolivar aimait en citer deux, ses préférés :
Le tir groupé fait de la Seine un affluent.
L’univers évolue dans des laps de temps contigus au parapet.
De temps à autres, pour accentuer l’autorité et la singularité du propos, Carmelo recourt au « je » :
Je trouve le crapaud doté d’une beauté singulière.
Je ne crois pas que Tout ait une dimension quelconque.
J’ai pour règle de suivre l’avis de ma volonté si elle n’est pas trop contraignante.
Carmelo Arden Quin était un grand lecteur de Lichtenberg, mais sa référence en matière d’aphorismes, était Malcolm de Chazal. Bien des aspects de l’œuvre de l’écrivain, du penseur, de l’artiste et du visionnaire mauricien expliquent cet intérêt, teinté d’admiration : volonté de pratiquer l’art sous toutes ses formes, d’œuvrer à une musicalité du verbe et à une alchimie des sens pour « forcer les portes de l’inconnu. » Ou encore, la quête d’une « littérature/peinture », d’une « cosmogonie » qui doit être sentie intuitivement. Un ton aussi, à l’emporte-pièce, qui ponctue Sens-plastique : « L’homme qui n’a pas senti l’œil de la fleur se poser sur lui n’est pas un artiste, quelque grand que puisse être son prestige et incomparables ses toiles. »
Pour Carmelo aussi, les aphorismes viennent exprimer des fulgurances, des courts-circuits de la pensée, des logiques paradoxales ou saugrenues :
« J’offre au chasseur, autant qu’au gibier, la possibilité de durer », dit la vallée.
« Pourquoi la saisie de la rose ? », demande le bourdon à l’homme de loi.
La proposition n’est rien, s’il n’y a de nom à ritualiser.
Même la folie s’attife à l’occasion de conformité.
La symétrie se présente comme un opportuniste de la forme.
Et, retrouvés dans un de ses nombreux cahiers, griffonnés à la main, ces aphorismes qui résonnent comme un auto-portait :
Je soupçonne l’artiste d’être le plus souvent un formulateur de mensonges.
Il me faut trouver la connaissance du mensonge.
In memoriam Bolivar
Entretien filmé avec Bolivar Gaudin sur le site www.allersimple24.com
Catherine Pinguet a pu réaliser cet ouvrage dans le cadre de sa résidence d’auteur à la galerie Aller Simple.
Pour se procurer Le Maraudeur galactique. Carmelo Arden Quin (12 euros), contacter Catherine Topall : clagaston[arobase]orange.fr ou allersimple24[arobase]free.fr (15 euros, frais de port compris).
L’exposition MADI, galerie Aller Simple, est reportée à juin 2021. Elle est prévue tout au long de l’été et donnera lieu des présentations Carmelo Arden Quin poète.
Recueils de Carmelo Arden Quin édités en France :
Opplimos, José Corti, 1961
Rituel des cartes de jeu, Amonel, 2005
Dans sa revue Ailleurs :
Été 1963, n°1, un texte sans titre illustré d’un hiéroglyphe aztèque et d’un montage, sous forme de cubes, "Nature, hommage à Stéphane Mallarmé".
Janvier 1964, n°2, journal intitulé "Dès le seuil", illustré d’un madigramme, d’une gravure, de photographies de voyages à travers la France (Corrèze, Orléanais, Vendée) en quête de "l’imprévoyable total".
Printemps 1964, n°3, "Torme Arlé", avec une photographie de Roger Viollet et un texte manuscrit d’Arden Quin.
Septembre 1964, n°4, "Silence", texte en page de garde, non signé mais corrigé à la main par Arden Quin, suivi de "Torme Arlé II", avec en sous-titre, "Des éclairs, vous dites des éclairs / dans d’autres mains."
Hiver 1966, n°8, "Pages de journal (pour une impropriété du langage)".
Pour une édition française des manifestes et une sélection de textes sur MADI, voir le catalogue raisonné d’Alexandre de la Salle et de France Delville, Arden Quin, éditions L’image et la parole, 2008.