Journal de résidence 2


Une Histoire de l’Art

Journal de résidence

Une Histoire de L’Art est publiée mensuellement sous forme numérique par Professeur Cyclope à partir de juillet 2013.

Matériellement, elle se présente aussi sous la forme d’un long ruban de papier Moleskine légèrement crème de 19 cm de large. Cette pièce originale du projet est manuscrite et dessinée au trait noir. Elle peut présenter des repentirs, visible en blanc. J’en donne la nouvelle longueur à chaque volet.


9 juin 2013

Deuxième volet.
Longueur du ruban : 525cm.

Quelle définition de l’Art donner à un enfant de trois ans ?
Comme souvent, je fonctionne par schémas pour structurer ma pensée. Mais c’est une imposture. Parce qu’inévitablement, le jeu esthétique de ces schémas prend le dessus. Cependant, je crois qu’ils m’aident.
Après la curiosité, le beau, le laid, le bon et le mauvais goût s’invitent dans la réflexion.
Je travaille à un premier module vidéo, une digression visuelle et commentée sur mon vocabulaire schématique.

En voici le commentaire :
Bon. Au départ, il n’y a rien.
Enfin, si. Une vague idée qui se résume à une phrase. Une impulsion, une intuition de la pensée. L’écrire lui donne du corps.
ça y est, elle existe. Mais ça ne fait pas d’elle une réalité. ça ne suffit pas à en extraire du sens. Mais je peux la voir, elle peut ressembler à une patate, une figure géométrique avec des traits autour, ou alors à un organe, le cœur de ma réflexion.
De cette phrase se dégagent des mots. Isolés, ils acquièrent de l’autonomie. Leur existence propre génère d’autres mots, et encore d’autres mots.


Il se tisse des liens, des fonctions vitales.
Parfois, elles me font penser aux connections électriques qui relient les neurones dans notre cerveau.


Encore d’autres mots, encore d’autres mots.

C’est là qu’on se perd souvent. Les schémas sont des labyrinthes.

L’esthétique prend le pas. Peu à peu, le raisonnement cède la place aux sensations. Une étonnante configuration apparaît.

On dirait un organisme, des arborescences végétales.

Je n’ai rien expliqué, rien prouvé. ça peut sembler sans utilité, absurde, fumeux.
Mais, ça m’aide à réfléchir.




3 septembre 2013
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