Les Pâques de Blaise Cendrars, par Arthur Larrue
(Le programme complet des leçons)
Dieu est une synthèse, un principe unitaire, le point de convergence des multiples. Les Pâques nomment indifféremment vous Dieu ou moi, des noms de Dieu de vous de moi. Aucune individualité ne subsiste dans cette réalité mystique, dans ce New York qui parle comme une évangile : Laissez venir à moi les démunis. New York, ville nouvelle, ville-monde, à une époque (avril 1912) où Tokyo est encore en papier et Dubaï un désert. New York répète : Laissez venir à moi les démunis, ils deviendront millionnaires. Le bruit, la multitude, le désordre et le mouvement, sont la poésie moderne. Nous n’avons ni le temps ni la respiration de compter les étamines des fleurs.
Avec la vitesse, les contours des choses se mêlent les uns aux autres.
Le monde entre dans une roue, il roule. Dieu est ressuscité. Un train rapide sert à l’invoquer.
Comment se fait-il qu’il y ait une parole plutôt qu’un tumulte ?
Pourquoi faut-il que les Pâques soit un poème et ce poème une prière ?
Mercredi 16 juillet, La Manœuvre - 58 rue de la Roquette - 75011 Paris
11 juillet 2014