Tract GI
Ce tract a été diffusé (support papier et audio) dans toute la Rue Instin, 4 au 7 juin 2015, Dénoyez, Paris Belleville. (Image ci-dessus : SP 38.)
Rue Instin
Proclamation d’indépendance de la rue Dénoyez
Nous, habitants de Belleville et du monde, familiers des lunes et des soleils qui jouent avec la terre, habitués des frontières et des murs visibles et invisibles, ayant appris à les traverser car ce ne sont que des murs et des frontières,
Nous, venus de Tunis, de Shanghai et de Gdansk, de Tizi Ouzou, d’Erzurum et de Colombo, en passant par Grenade, Conakry, Toumanian et Dakar, etc.
Nous, assis ici comme ailleurs, au milieu d’autres ici qui parfois veulent fuir ailleurs, et encore d’autres assis ailleurs qui rêvent d’ici, voyageurs qui nous ressemblent même sans bouger
Nous voyons qu’arrive un temps nouveau, un temps qu’une forme étrange, un être insaisissable a inventé et qui réinvente l’idée du temps, l’idée de la vérité, l’idée de la beauté, pouvoir sans autorité qui nous fait simplement plus vivants pour traverser les frontières, les murs visibles et invisibles, pour jouer avec les lunes et les soleils
Et nous disons : oui, dans tous les temps, l’ailleurs et l’ici par ce temps nouveau qu’on nomme Général Instin.
Sons et images sont classés par ordre d’arrivée des communautés à Belleville. Il manque évidemment nombre de langues.
argot du XIXe siècle – texte Patrick Chatelier, lecture Marjolaine Grandjean
arménien – traduction et lecture Agnès Ohanian, merci à la BULAC et à Joëlle Garcia
grec – traduction et lecture Areti Tzia
yiddish – traduction et lecture Jean Zilberman, merci à Marie Decraene
italien – traduction et lecture Benoît Vincent
espagnol – traduction et lecture Viviana Méndez Moya
arabe – traduction Mohamed Hmoudane, lecture Souad Haouari, merci à la Maison du Bas-Belleville
hébreu – traduction et lecture Jean Zilberman, merci à Marie Decraene
chinois – traduction et lecture Tamara Lui, merci à Yves Traynard et à l’association Chinois de France, Français de Chine
turc – traduction Leslie Anagnan, merci à Christiane Corinthios, Christophe Fourvel et à la Maison du Bas-Belleville
tamoul – traduction Maran, lecture Joseph Joël, merci à Christophe Fourvel