en tournée
Je suis enfin dans l’action.
J’ai commencé une tournée des villages pour rencontrer les différents groupes de travail qui ont pris mon petit texte prétexte en otage, sont en train de l’accommoder à leur sauce et parfois de le transformer en grand projet. J’ai un rôle de visiteuse plus que de contrôleuse, je me fond même parfois dans le groupe comme un participant lambda, comme une sorte de mise en abîme du projet de résidence.
Avec de jolies surprises.
Cette tournée me permet aussi de me familiariser avec le territoire, ses petites routes, ses lumières, ses paysages. Je me repère. Ce n’est pas faute d’avoir été semée : on m’a logée auprès des chevaux, encore plus près de la forêt, dedans, en fait. Des chevaux de compèt’, sérieux le jour (ils commencent avant moi et terminent après), fort calmes la nuit.
Nuit noire qui ne retranscrit pas vraiment l’ambiance paisible du haras (mais les chevaux n’ont pas besoin de veilleuse et les humains, ici, doivent se diriger à l’instinct).
Cette tournée, enfin, me permet d’aller visiter, tout près de la forêt, de la famille lointaine, pas vue depuis une dizaine d’années, le temps d’un repas dans une salle à manger où j’ai passé quelques noëls.
C’est encore une fois (oui car, il y a eu une première fois, une autre retrouvaille surprise) le journal local du canton qui nous a remis en contact. Les effets secondaires d’une résidence, ce sont les surprises. J’aime tout ce qui y ressemble de près ou de loin. J’essaierai de continuer de les collecter pendant les 4 mois qui restent.