Dans l’œil de Faustine
En pleine préparation du bac français, est-il bien raisonnable de faire l’école buissonnière, d’arpenter les trottoirs de Paris − de flâner sans se soucier de ce qu’on trouvera sous les pavés ?
Avec Aurélie Balay, Sylvette Dufour et les élèves de première L1, nous avons arpenté en écriture le Paris du XIXe siècle. Faustine (prénom qui suggère la soif d’apprendre mais aussi la transgression) est l’héroïne imaginaire qui nous a servi de guide. Cette adolescente dévoreuse de livres voyage dans le temps. Elle découvre la cité à la fois réelle et fictionnelle d’Eugène Sue, Baudelaire et Zola. Un décor urbain recelant d’étranges anachronismes, puisque nous le voyons avec nos yeux du XXIe siècle…
Ainsi Amandine, Kessy, Ayoub, Dimitri, Soline, Jennifer, Claudine, pour ne citer qu’un petit nombre de nos voyageurs temporels, ont pris la plume pour écrire les fragments d’un livre numérique intitulé « Cité 19 ». Chaque vendredi, dans les deux heures qui nous étaient imparties, nous lisions des extraits d’Illusions perdues, La Chartreuse de Parme, Germinie Lacerteux et consorts, pour dialoguer par l’écriture et la mise en voix avec ces œuvres du passé. Parallèlement, les élèves exploraient en arts plastiques les lieux et les thèmes de « Cité 19 ».
Le livre numérique mis en ligne sur le site du lycée ne contient qu’une partie des travaux et des œuvres qui nous ont inspirés. Des impressions donc, plus qu’un tableau exhaustif de notre parcours dans un Paris qui n’existe plus ; ou qui demeure seulement par fragments, surprises, « bugs » spatio-temporels surgissant au détour d’une impasse, d’une ruelle, d’un boulevard.
Voici le panier percé de notre promenade buissonnière…
Stéphane Michaka