J’ai eu la chance de te voir personnellement

Merci madame !

J’ai eu la chance de te voir personnellement. Ici, à Paris.
Tu te promenais aux Champs-Élysées. Tu avais l’air un peu déconcentrée, un peu triste pour dire. Moi, j’étais assis sur un banc en attendant des copains qui étaient allés faire les courses, pas loin, au Monoprix, en face.
Tu t’arrêtes devant moi. Je me demande pourquoi cette dame d’environ 60 ans s’arrête devant moi et me fixe en plein visage. Aucune idée ne me vient.
Je sors un timide : Bonjour, madame.
Elle ne répond pas tout de suite. Elle reste devant moi, sans baisser son regard. Donc. Quoi faire ? Je voulais dire des choses, peut-être même méchantes : Pourquoi me regardes-tu ? Tu veux une photo ?
Mais je ne disais rien. Moi aussi, je la fixe bien dans les yeux.
Je remarque : elle a des larmes qui coulent de ses yeux.
Je ne dis rien. Mais les regards restent stables.
Maintenant, elle parle avec une petite voix, voire peut-être un peu dépressive :
– Tu sais pas qui je suis ?
Je voulais répondre : Je m’en fous royalement de qui tu es et d’où tu viens. Mais je ne sors pas des phrases méchantes comme ça à une vieille dame d’environ 70 ans. Je lui réponds :
– Je m’excuse, madame, je vous ai sûrement déjà vue. Mais quand et où ? Pardonnez-moi. Je me rappelle plus.
Elle me regarde intensivement et me dit :
– Moi, je suis Brigitte Bardot.
Je ne l’ai pas reconnue dans ma mémoire.
Elle est partie vers la rue Marbœuf où elle avait son appartement.
Je suis resté là. En pleurant aussi, comme elle, comme un petit garçon.
C’est la vie, on ne peut changer d’âge ni de conditions.

Henri.



Déjeuner avec Jésus-Christ

Après avoir beaucoup entendu parler de Jésus-Christ, j’ai eu envie de le rencontrer face à face puisqu’il a toujours été dit qu’il était vivant et vivait parmi nous et qu’il était une aide très présente en ces temps de besoin, toujours prêt à entrer dans la maison de ceux qui l’invitent.
J’ai un jour souhaité rencontrer Jésus dans la vraie vie avant d’aller au paradis et si possible de déjeuner ou de dîner avec lui. Alors j’ai décidé de prier et pendant que je dormais, j’ai eu la vision de Jésus venant à moi car il avait entendu mon désir et viendrait déjeuner avec moi. Il me disait de préparer un repas pour deux.
Je me réveillai et pris mon rêve au sérieux. Je préparai le meilleur repas qui soit pour cet invité particulier, et quand l’heure du déjeuner approcha et que j’attendais Jésus, un mendiant habillé de lambeaux, qui paraissait très fatigué par sa longue route, arriva chez moi et me demanda un verre d’eau pour apaiser sa soif. Puis il continuerait ensuite son chemin. Après avoir vidé son verre, il me remercia pour ma gentillesse et me dit qu’il avait également faim. Il sentit alors les effluves d’un bon repas, ce qui ne fit qu’accroître sa faim, et il me demanda si je pouvais lui donner à manger.
Je refusai tout d’abord car je ne voulais pas entamer le repas de mon invité qui devait arriver, mais quand je regardai cet homme et combien il était affamé, je ressentis pour lui de la compassion et décidai de lui donner un peu de ce repas que j’avais préparé.
Après avoir mangé, il sembla très heureux, me remercia chaleureusement et me dit :
– Pour cette seule chose que tu as fait envers un étranger comme moi, tu seras béni toute ta vie et j’espère que lorsque ton invité arrivera, vous partagerez un très joyeux repas tandis que je serai sur mon chemin.

J’ai attendu le seigneur Jésus et il n’est pas venu. Et j’étais si déçu que je l’accusai alors de ne pas être digne de confiance. Il répondit à cela qu’il était bien venu à l’heure exacte, celle qui était prévue. Quand je lui dis que je ne l’avais pas vu, il me dit :
– Ce mendiant qui est venu et que tu as accueilli, c’était moi. Car il est écrit que quoi que tu fasses pour ceux qui sont dans le besoin, tu le fais pour moi.

Fred.


Extrait de l’atelier du 15 février 2012.
© Tous droits réservés pour les textes.

5 mars 2012
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