Pourquoi il faut venir àla cocotte jeudi prochain : 1


Mon péché mignon, c’est d’acheter des livres de cuisine. Non seulement des ouvrages « Â sur  » la cuisine, mais les livres de recettes de cuisine. J’en achète très régulièrement : en voyage, des livres de cuisine écrits dans une langue que je ne comprends pas, et quand je rentre au Japon c’est par paquets que je les achète.
Je ne peux bien évidemment pas essayer toutes les recettes de ces livres, d’ailleurs ce n’est pas nécessaire.
Ma mère disait toujours : « Â Dans un livre de recettes de cuisine, s’il y en a une que tu as envie de refaire plusieurs fois, c’est un bon livre  ». Je pense que c’est vrai. Les raisons peuvent être variées :

—Certains ingrédients sont introuvables ou difficiles àtrouver
—Il y a des plats qui appartiennent àla culture de sa famille, les grands classiques chez chacun, qu’on ne veut pas changer (le pot-au-feu de la grand-mère, la sauce vinaigrette de maman, etc.)
—La quantité ne correspond pas àson mode de vie (il faut en préparer pour six personnes au moins alors qu’on vit seul)
—Il y a des ingrédients qu’on n’aime pas (« Â je ne mange pas de carotte  » « Â je n’aime pas le pied de cochon  » etc.)
—Les recettes ne donnent pas envie, tout simplement.

Tout cela fait que, par expérience, moi aussi je pense que s’il y a une recette utilisable, c’est déjàun bon livre de cuisine.
Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a aucune recette utilisable que c’est un mauvais livre. Certains livres de cuisine nous donnent des inspirations, ou sont agréables àregarder. De nombreux livres de cuisine du monde, même sans les pratiquer tous les jours, nous font voyager, et la mission de ces livres est accomplie ainsi.
De fait, la plupart des livres que j’achète me servent soit pour garder des idées de combinaison d’ingrédients, soit pour le plaisir des yeux, soit pour pratiquer.

Tout cela pour vous dire que les livres qui remplissent àla fois toutes ces conditions sont rares ; et si j’ai demandé àValérie Lhomme de venir parler de son travail, c’est que ses livres font partie de ces rares exemples qui nous procurent une satisfaction multiple :

1) il y a plusieurs recettes qui donnent envie de les réaliser et qui sont tout àfait faisables
2) les photos sont belles, ça vaut la peine de les acheter ne serait-ce que pour le plaisir des yeux
3) il y a plein d’astuces, qui sont des « Â vraies  » astuces (parce que certains livres prétendent vous donner des « Â astuces  » qui n’en sont absolument pas)
4) la quantité est modifiable, vous pouvez faire un plat pour vous seul ou pour 8 personnes, les plats sont sélectionnés pour être très flexibles de ce point de vue
5) les thèmes correspondent ànotre mode de vie d’aujourd’hui (des légumes, des fruits, différentes sortes d’huiles…)

Bref, je trouve qu’un livre de Valérie Lhomme vaut plusieurs livres de certains autres auteurs.
Et, le plus important, c’est que c’est simple àfaire et vous pouvez épater vos invités (je sais, cette phrase est banalissime, mais c’est la vérité) avec ces plats.

Donc si un jour, vous êtes invités chez moi et que vous tombez sur un plat que vous connaissez pour l’avoir vu dans un des livres de Valérie Lhomme, faites un effort pour l’oublier au moment où les autres invités me feront des tas de compliments sur ma créativité culinaire : il n’y a pas vraiment beaucoup de choses qu’on peut inventer dans la vie…

Attention : la rencontre commence à18h, plus tôt que d’habitude, parce qu’elle signera àpartir de 19h.

21 novembre 2011
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