MAN-chronique n°2

Connaissez-vous l’âge du Bronze ?

Lundi 30 septembre, je retrouve au musée Rolande Simon-Millot, conservatrice pour l’âge du Bronze et le Néolithique. Nous voici dans les salles du musée dédiées à ces périodes. Le Néolithique, ça vous dit sans doute quelque chose : les début de la sédentarisation, de l’élevage et de l’agriculture... Entre – 8000 et – 6000 ans à peu près. Nous sommes presque seules devant les objets rangés bien à l’abri derrière les vitrines, vitrines dont Rolande voudrait, on le sent, faire bouger l’ordonnancement. Ici, les objets sont « en suspension » comme elle le fait joliment remarquer, présentés dans une bulle, hors du monde, hors du temps, hors de l’univers de la fouille et hors de leur contexte géographique. Des papillons épinglés dans des boîtes de verre...
Le récit que nous font les objets exposés est trop fragmentaire, trop figé sans doute, quand il y aurait tant à dire. Rolande, dont les yeux pétillent et font entrevoir d’innombrables réserves d’histoires, rêve de réorganiser les salles des périodes dont elle est la spécialiste. Elle aimerait une mise en contexte, une évocation des paysages de l’époque, des images animées, des reconstitutions de fouilles. En bref, elle souhaiterait un ancrage plus concret dans ces périodes déjà si mal connues.


Vitrine néolithique présentant des objets de – 5800 à – 1900 ans avant J.-C..

Face aux vitrines, dont certains objets manquent, prêtés à des musées étrangers, Rolande évoque les très belles pièces qui sont rangées dans les caves et la grande quantité d’objets à l’abri dans les réserves, que le public ne peut pas voir. Elle parle aussi du paysage, et soudain ce sont des forêts qui se dressent, les forêts qui recouvraient, à l’époque, toute l’Europe en un dense couvert végétal arboré. Le Néolithique, dit-elle, est la période de l’invention du paysage. Pourquoi ? Parce qu’en se sédentarisant, les hommes ont commencé à défricher la forêt pour créer des champs cultivables. La pensée de l’Amazonie me traverse...

Ces champs, et avec leur apparition celle d’un mode de pensée nouveau (« mon champ, ma parcelle cultivée, mes bornes, mon territoire, mes bêtes ») ont peu à peu façonné, découpé le territoire. Des chemins d’accès ont été tracés, se sont imprimés au fil des passages dans le relief naturel, ajoutant des lignes au paysage en création. La notion de « chez soi » est apparue. De possession également. Et de pouvoir, sûrement. Les conflits aussi, sans aucun doute. Rolande me montre un crâne dont l’arrière est troué, comme défoncé par une arme de jet. A côté, des vertèbres dans lesquelles sont fichées des pointes en silex. Celui-là a dû se prendre une lance dans le dos, ou une flèche de belle taille...


La bagarre néolithique...

Dans la longue vitrine, ce qu’on remarque pourtant davantage, ce sont les haches polies, caractéristiques de la période ; des objets dont la pureté formelle révèle l’artiste autant que le tailleur. Devant les magnifiques haches d’apparat en jade (certaines font plus de 30 cm), Rolande m’explique la notion de « biographie d’un objet ». C’est un concept développé par les archéologues anglais, précise-t-elle. On recherche à tout savoir d’un objet : qui l’a fabriqué, d’où vient son matériau, quel pouvait être son usage, quelle est sa valeur ajoutée ? Rolande me parle du travail de Pierre et Anne-Marie Pétrequin, du Laboratoire de chrono-écologie de Besançon, qui s’intéressent aux premières communautés agricoles du Néolithique de l’Est de la France. Ils tentent également d’étudier les pratiques de taille de pierre utilisées encore aujourd’hui par certains groupes de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Peut-on comparer les techniques des uns et des autres par-delà les millénaires, les associer, et à la lumière de celles de peuples indigènes actuels mieux comprendre les manières de faire des hommes du Néolithique ? C’est une piste. Et elle a la vertu de réduire cet espace-temps qui nous rejette toujours dans un passé que nous avons le réflexe de parer de couleurs « primitives ».


Haches polies en jade, de provenances diverses

Pierre Pétrequin a également associé des géologues à ses travaux, pour définir la nature de la roche que les archéologues appelaient simplement « pierre verte ». On sait aujourd’hui que la pierre est du jade. Le jade est une pierre très dure, utilisée en joaillerie et en ornementation. Des géologues ont déterminé l’origine du jade dans lequel sont sculptées et polies des haches retrouvées dans le Morbihan : il vient d’Italie.
Comment les hommes du Néolithique se procuraient-ils leur matériau ? Faisaient-ils du troc ? Les tailleurs de pierre se déplaçaient-ils vers les gisements ? Les archéologues pensent que les pierres voyageaient dans toute l’Europe. Tout cela, on ne peut que le supposer, émettre des hypothèses, envisager. Je demande à Rolande comment elle élabore ses propositions : « on recoupe, répond-elle, on essaye de réunir le faisceau d’informations disponibles, et on avance vers une interprétation ». Ce métier ressemble à celui d’un détective, il y a du roman à clef là-dedans, parfois même du roman noir.
Certaines de ces haches polies sont d’une beauté exceptionnelle : leur forme, leur couleur, leur pureté sont admirables. Rolande m’assure que ces objets devaient avoir une très forte valeur ajoutée, que ces haches ont une âme, un sexe, qu’elles sont habitées en quelque sorte, « chargées » de symbolique, bien au-delà de la roche qui les compose.

Elle m’explique que la hache, dans une société où l’on commence à défricher la forêt, a une importance décisive. C’est l’outil du bûcheron par excellence. Mais ces haches en pierre n’ont pas vocation à couper des arbres. Elles ont une fonction symbolique.
De même les poignards qui viennent du Grand-Pressigny, en Touraine. Ils imitent certainement des lames en métal vues par les hommes qui les ont fabriquées. Comment les hommes du Néolithique ont-ils eu connaissance de ces objets en métal qu’ils ne savaient pas encore fabriquer ? Pour l’instant on ne peut que supposer des mouvements, des rencontres, des échanges... On ne sait pas, on en est réduit à des suppositions. Déterminer ce qui est plausible. En littérature aussi, on s’attache à ce que la fiction soit plausible. Mais l’enjeu n’est pas le même, évidemment ; l’écrivain ne cherche pas à s’approcher au plus près de la vérité. Il crée la vérité. Il la définit.
Ce qui est remarquable dans cette avancée à tâtons des archéologues, dans leur quête de faire sens à partir du peu d’informations dont ils disposent, c’est qu’ils sont obligés d’inventer. Et cette invention doit tenir compte de l’ignorance elle-même. « On ne sait pas » dit Rolande.


Lames du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire) :
le silex du Grand-Pressigny circule en Europe sous la forme de longues lames qui seront ensuite transformées en outils

Il existe néanmoins des moyens pour cerner les objets, en particulier leur datation : datation relative, datation absolue. Ça y est, je suis perdue... Prenons l’exemple d’une tombe : « pour les objets contenus dans la tombe, dit Rolande, il s’agit toujours de datation relative (datation des objets les uns par rapport aux autres), mais la fermeture de la tombe fonctionne comme un ensemble clos. Et ça c’est cool, ajoute-t-elle, car on est alors à peu près sûr que rien n’a été ajouté après, c’est le « terminus ante quem » (ou si vous préférez : la date limite supérieure, NDLR). En revanche, si on fait une analyse au carbone 14 sur un bout d’os ou une thermoluminescence sur une céramique, on obtient une datation absolue. Et ça c’est cool aussi, se réjouit Rolande. Ce sont des repères fixes. Notre chronologie marche sur ses deux pieds. »

Rolande convient que la discipline archéologique met en œuvre une construction intellectuelle. Le rééquilibrage est permanent. « Lorsqu’on fait de nouvelles découvertes, on réajuste... dit-elle. Et c’est souvent plus ancien que ce que l’on croyait. On n’imagine jamais que ça puisse être si vieux ». Sommes-nous victimes de nos représentations, qui nous interdisent de voir dans les hommes qui nous ont précédés des êtres aussi « finis » que nous, aussi intelligents, aussi sensibles, aussi complexes ? Sommes-nous pénétrés à ce point de l’idée biblique d’une création divine, Adam façonné et surgi au jardin d’Eden déjà sage, avisé, savant et prêt à conquérir le monde ? Ou les images des hommes préhistoriques qu’ont données les peintres, les cinéastes, les écrivains au XXe siècle, ont-elle durablement imprimé dans nos esprits leurs représentations, aussi caricaturales soient-elles. J’y reviendrai, car le sujet est passionnant.


Peinture de Zdenek Burian (1905-1981),
artiste tchèque auteur de très nombreux tableaux représentant les différentes périodes de la préhistoire

Rolande revient sur cette période de grandes transformations — « d’immense changement » précise-t-elle — que représente le Néolithique, avec l’invention de toutes les notions qui constituent encore nos sociétés : le paysage, le territoire, la propriété, les rites funéraires, etc. On quitte la préhistoire pour avancer à grands pas vers l’histoire... L’écriture est en passe d’être inventée en Mésopotamie. Je comprends que le Proche-Orient a tout inventé, que tout ce que nous voyons dans les vitrines trouve son origine, quelques siècles ou millénaires plus tôt, autour du Bassin méditerranéen. Peu à peu, les techniques, les pratiques, les usages, tout se diffuse vers l’Europe. Les échanges et les mélanges s’opèrent, sur le long temps. Toujours la question du temps et la difficulté à appréhender ces longues périodes…

Nous passons dans la salle contiguë de l’âge du Bronze. Tout à coup un vertige me saisit : âge du Bronze, âge du Bronze, où sommes-nous ? Quand sommes-nous surtout ? Rolande reconnaît que c’est une période méconnue en France : elle s’étend de – 2500 à – 800 av. J.-C. environ. Tout près de nous, en quelque sorte. À deux pas des civilisations que nous croyons connaître (le monde celte, le monde gallo-romain, l’Antiquité grecque, sans parler de l’Ancien Empire égyptien). En Europe, c’est la grande époque des bronziers. Et avec le bronze, éclaire Rolande, la naissance des mythes fondateurs, entre autres l’apparition de la figure démiurgique du fondeur : les ancêtres d’Héphaïstos, de Vulcain, les racines des épopées troyennes, des grandes mythologies antiques européennes naît de cet âge du Bronze. La métallurgie, porte ouverte vers l’histoire...


Haches à talon du bronze moyen (–1600 à –1200 av. J.-C., Fort Harrouard, Eure-et-Loir)

Curieusement, on ne trouve pas beaucoup de traces d’ateliers de métallurgie (le bronze est un alliage de cuivre et d’étain). D’où l’hypothèse que les bronziers se déplaçaient, emportant avec eux leur atelier... C’est précisément parce qu’ils trouvent peu de fours lors des fouilles, de très rares vestiges d’ateliers de fondeurs (alors que les pièces produites sont innombrables) que les archéologues commencent à entrevoir la probabilité d’ateliers itinérants. Également parce qu’on retrouve en Bretagne et en Irlande les mêmes objets, sans doute (peut-être ?) faits par les mêmes bronziers, selon les mêmes techniques.

Parlons technique justement... Rolande m’explique le principe de la « fonte au sable ». On sculpte une forme dans le sable mouillé et tassé, et on coule le métal fondu dans cette empreinte. C’est une technique encore attestée en Afrique. On peut aussi fabriquer un moule en terre, en pierre, ou même en bronze, ce qui permet la fabrication en série. Des archéologues ont tenté de reproduire les méthodes des métallurgistes de l’âge du Bronze, de fabriquer des objets comme les leurs. Ils n’ont pas obtenu d’aussi bons résultats. Rolande qualifie ces hommes de l’âge du Bronze d’« hyperpros ». Leur savoir-faire était immense, on est incapable de l’égaler aujourd’hui. On pourrait tout aussi bien qualifier cette période d’« âge d’or », car les objets en or sont également très présents. Des torques en or massif trouvés dans le Pas-de-Calais dont le plus lourd pèse près de 800 grammes, ou une « ceinture » torsadée et ouvragée de 2,5 kg d’or témoignent de la maîtrise des orfèvres qui les ont réalisés. Les vitrines du musée font penser tout à coup aux rayons d’une bijouterie de luxe...


Deux gobelets, deux bracelets, deux anneaux et fil d’or. Bronze moyen, Villeneuve-Saint-Vistre, Marne

De grands professionnels, les tailleurs de pierre l’étaient aussi, qui sont allés jusqu’à reproduire, en l’imitant sur les lames, le petit bourrelet formé par l’assemblage de deux pièces moulées, avant polissage de la jointure. Certaines haches, inspirées de modèles métalliques que les tailleurs avaient dû voir, reprennent le motif de ce bourrelet. Ceux qui ont taillé ces haches ou ces lames ne maîtrisaient pas encore la métallurgie, mais ils avaient été en contact avec des objets issus de cette industrie du bronze, et les copiaient à la perfection. Maîtrise totale de la technique, là encore.
Rolande précise, en parlant des « orfèvres » de l’âge du Bronze, qu’il devait exister tout un système d’apprentissage, d’initiation, sans doute très ritualisé. « La magie était présente, c’est certain » assure-t-elle. Nos alchimistes médiévaux n’auraient donc rien inventé ?
« Les symboles, dit encore Rolande, sont omniprésents. » Elle cite l’orientation de certains mégalithes. On pense à Stonehenge, qui date de cette période (la construction s’est déroulée entre – 2800 et – 1100, donc à cheval sur le Néolithique et l’âge du Bronze). Elle raconte aussi la frénésie de fabrication, la quantité incroyable d’objets produits, et jetés. Jetés ? Mais oui... De véritables sanctuaires d’objets ainsi déversés et enfouis ont été retrouvés. Certaines vitrines en présentent quelques-uns. Des lieux sacrés ? On ne sait pas...
Rolande me montre le char d’apparat présenté dans une des vitrines. Voilà un char qui a été fabriqué, jusque dans ses détails les plus délicatement travaillés, mais n’a sans doute jamais servi. Il était destiné à être présenté, montré lors d’une parade ou d’une cérémonie, c’était avant tout un objet décoratif, peut-être rituel. Rolande le compare à une Ferrari : sa fonction principale est d’épater la galerie ! Le travail du bronze est d’une qualité remarquable, les formes sont élégantes, harmonieuses, les nombreuses sonnailles attachées aux tiges de bronze devaient cliqueter formidablement...


Les ailettes en forme d’éventails du char-Ferrari

Une autre vitrine de la salle présente des cuirasses très ornées, en tôle de bronze martelée : il en existe cinquante en Europe, précise Rolande, dont moins de dix sont entières. Sur ces dix, cinq sont dans la vitrine, que Rolande couve d’un œil jaloux. « Une de mes cuirasses... » dit-elle à un moment, et l’on sent que ces enveloppes métalliques, peut-être réalisées sur mesure sur le torse même des hommes qu’elles étaient censées protéger ? orner ? identifier ?, font partie de son histoire, de celle qu’elle cherche à construire, jour après jour. On les a découvertes en 1974 et 1980, emboîtées les unes dans les autres, à Marmesse, en Haute-Marne. Elles datent de la fin de l’âge du Bronze (environ – 800 av. J.-C.). Elles sont rivetées sur le flanc gauche et se ferment par des crochets à l’épaule et au flanc droit. On ne sait pas quelle était leur fonction : politique ? rituelle ? économique ? Il est peu probable qu’elles aient servi au combat. Même si elles n’ont été portées que pour une parade ou une démonstration quelconque, sous la cuirasse ont palpité des muscles, battu des cœurs d’hommes. À quoi ressemblaient-ils, ces guerriers de l’âge du Bronze ? Finalement, n’en voir et n’en savoir qu’un peu procure un vif sentiment de frustration. Comment les archéologues s’arrangent-ils avec leur curiosité jamais satisfaite ?


Les cuirasses de Marmesse (et de Rolande)

Rolande m’explique que de nombreux fragments de cuirasses ont été retrouvés dans des dépôts, comme si le fragment valait l’objet entier : ces morceaux étaient placés là pour évoquer la cuirasse, telle une relique sacrée dont on ne dispose que d’une partie, à la manière de la couronne d’épines ou de la vraie croix partagée en petits morceaux.
Rolande me parle des dépôts comme si c’était mon ordinaire. Dépôts ? Que sont les dépôts ? Quelques-uns sont exposés dans les vitrines, dont celui découvert à Larnaud dans le Jura : sur un petit mètre carré, 1800 objets ont été empilés les uns sur les autres, environ 950 ans avant notre ère... On y trouve de nombreux outils, haches, herminettes, tranchets, faucilles, hameçons, ciseaux, gouges, scies ; des armes, pointes de lance, épées, fourreaux, pommeaux, poignards, rivets ; de nombreux couteaux, des rasoirs, des pinces à épiler ; des objets liés au cheval, mors, décors de moyeux et de rayons, pièces de harnachement ; des éléments de parures, torques et bracelets, épingles, agrafes, pendeloques, boutons, perles, etc. Véritables amoncellements d’objets métalliques, on retrouve ce genre de dépôt dans toute l’Europe : entreposés en terre, immergés dans des marais, des étangs, des sources, des dizaines (centaines ?) de milliers d’objets métalliques ont été fabriqués, sans doute jamais utilisés, puis rassemblés et déposés...
Dans quel but ?


Une partie du dépôt de Larnaud (Jura), 950 av. J.-C.

Les archéologues commencent à connecter ensemble les éléments qui pourraient donner un sens à ces dépôts, les chemins allant de l’un à l’autre, les emplacements symboliques, la manière dont le paysage est traité, etc. Un jeu de piste... Une énigme... En construisant lentement l’histoire de l’âge du Bronze, en tentant de donner des contours à cette période méconnue, à la charnière du Néolithique et de l’âge du Fer, les archéologues aperçoivent peu à peu la complexité d’une société qui a, sans doute, jeté les bases de nos sociétés actuelles. L’habitat y était dispersé, mais çà et là des habitats fortifiés jalonnaient le paysage, ainsi que des structures monumentales, en pierre ou en bois. On ne peut qu’imaginer les feux des forges itinérantes, et par-delà les forêts épaisses le bruit du martèlement des bronziers fabriquant ces étonnantes quantités d’objets, comme si une véritable frénésie s’était emparée des hommes face à la puissance que leur conférait la maîtrise du métal en fusion, et la possibilité de fabriquer, à l’infini, des formes, des formes, et encore des formes. Production pléthorique, accumulation, démesure. Nous voici à l’aube d’une histoire qui paraît soudain bien familière...
On perçoit bien l’arbitraire de cette distinction entre préhistoire et histoire. Car à contempler ces objets, on comprend qu’on a affaire à une société très élaborée. Des écrits ? Il n’y en a pas, c’est vrai, du moins n’en a-t-on pas découvert.

Rolande m’a donné un petit aperçu de son activité. Mais en la quittant, j’ai encore de nombreuses questions à lui poser. M’apparaît peu à peu la « construction intellectuelle » dont elle m’a parlé. Le livre de l’âge du Bronze, combien sont-ils à l’écrire ?

(à suivre...)

9 octobre 2019
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