Présentation de la résidence

Andrea Inglese, né à Turin en 1967, est poète, traducteur et essayiste. Il a enseigné la langue et la littérature italiennes à l’Université Paris III. Les trois parts de son travail ne sont pas hermétiquement séparées pour lui, son activité de poète se nourrissant de l’activité critique et de traduction. Les trois alimentent également les ateliers d’écriture qu’il conçoit et anime pour différentes associations.
Il est l’un des fondateurs, avec Andrea Raos et quelques autres, du site ami Nazioneindiana, et dirige la revue de critique de poésie Per una critica futura. Il est aussi rédacteur, avec Umberto Eco et Nanni Balestrini, du mensuel Alfabeta2, dont il dirige aussi le site www.alfabeta2.it.

Bibliographie
Il est l’auteur de plusieurs livres de poésie en italien, dont deux traduits en français : Colonne d’aveugles, aux éditions Le clou dans le fer, dans la collection Expériences poétiques, dont des extraits sont à lire ici, et Prati/Pelouses, traduit de l’italien par Laurent Grisel, Eric Houser et Magali Amougou, éd. La Camera Verde, Rome, 2007.
Il a traduit en italien Alain Jouffroy, Boris Vian, Henri Michaux... mais aussi Jean-Jacques Viton, Pascal Leclercq, Stéphane Bouquet, entre autres.

Son projet de résidence
Il se fera en atelier d’écriture, à destination de deux publics : des adolescents du quartier Allende de Saint-Denis et des adultes issus de l’immigration italienne, interrogeant leurs mémoires et expériences de la ville, croisant ces expériences afin de les enrichir mutuellement. Ces travaux déboucheront sur une diffusion radiophonique mensuelle sur Fréquence Paris plurielle, dans l’émission « Table des matières ».
Il travaillera, parallèlement, à un texte sur sa propre mémoire de Paris, qui se fera sous l’angle de l’infra-ordinaire :

« Cet intérêt pour l’infra-ordinaire s’accompagnera d’une exigence, celle de retracer aussi ma mémoire de la ville, à savoir toutes les différentes sédimentations affectives et fantastiques qui, depuis mon premier voyage à Paris à dix-huit ans, dessinent une véritable psycho-géographie métropolitaine. C’est justement dans la perspective de la psycho-géographie qu’un tel projet me semble fondé : chaque individu qui arrive à vivre la ville sur le mode de l’habituel, modifie en même temps sa géographie affective et imaginaire. »

La structure d’accueil, l’association italienne Emilia Romagna, s’associe, pour porter cette résidence, à d’autres structures : l’antenne jeunesse Allende de la ville de Saint-Denis, et la radio Fréquence Paris plurielle.


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17 août 2010
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