Dita Kepler, 8e épisode

Dita Kepler
ne sait plus faire, soudain
ne sait plus s’y prendre
ne sait que s’en faire
ne sait pas se rendre
ne sait que se taire

Dita Kepler est le mur de la maison, la rue en chantier, le corps du passant
est le souvenir du lieu, la bouche qui se ferme, la porte sans clef
est le gris de la pierre, le gris du rideau
le rouge
est la forme du lit, du coussin, de la lampe
dans la rue
est le corps endormi du passant lorsqu’il marche
son œil s’il change de couleur
Dita Kepler est le mur de la maison, la rue en chantier, le corps du passant

Dita K s’inquiète de se disperser mais si lui (l’objet du désir ? le passant ?) la divise elle se reconstitue.
Il ne la divise pas, l’augmente, pense-t-elle les bons jours.
Dita Kepler comme souvent dans le vertige en profite pour inspirer
l’apnée ne sait si la fait monter ou descendre
c’est trop de trouble, a besoin d’aide même un avatar a ses failles
c’est trop de failles, vues doubles — par où avancer maintenant ?
Dita dans le noir, à l’aveugle, les mains en avant
au-delà le décor se tient dans les bruits de portes
Dita Kepler
6 mai 2013
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