Nuit Claire, extrait 4

Photographie au Pont du Routoir d’Ernesto Timor


NUIT CLAIRE


Quatrième extrait


Texte : Dominique Sampiero

Photos : Ernesto Timor


La semaine suivante. La lune jouait sur un banc. La nuit était claire. Tatiana et Rachid se sont assis dans le parc Paul et Virginie, entourés d’arbres bruissants, de nuages ronds comme des fleurs et de plus de grenouilles que de canards.













C’est triste un parc sans enfant n’est-ce pas ? a murmuré Rachid.


Oui, a répondu Tatiana en baissant les yeux, triste comme un arbre sans feuillage. Et elle lui a pris la main.


C’est triste un banc public sans amoureux, n’est-ce-pas ? a ajouté Rachid, d’une petite voix timide.


Tatiana a éclaté de rire et a donné à l’homme tendre son premier baiser.













Puis il y a eu beaucoup d’autres baisers main dans la main, beaucoup d’autres nuits passées sous la lune et sur un banc.


Beaucoup de nuages grenouilles canards et de feuillages bruissants.

28 octobre 2013
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