Ferme urbaine et chantier d’écriture ostréicole

Le 25 avril, avec une classe de 1re et plusieurs enseignants, nous nous rendons à la Ferme urbaine de Saint-Denis - Zone sensible. Nous sommes accueillis par la personne chargée des relations aux publics et au territoire au sein du Parti poétique : structure qui fait vivre ce Centre d’art et de nourriture.

Les jeunes découvrent les très nombreuses espèces végétales cultivées ici, et la présence d’œuvre d’art créées par des artistes en résidence.
Découvrir ce lieu, c’est aussi l’occasion de revenir sur l’histoire maraîchère de la Seine-Saint-Denis. Pendant la promenade-conversation, il est question de salades qui poussaient sous cloches, de trajets que faisaient les familles de maraîchers jusqu’aux Halles, de saisonnalité des cultures…
Après la visite, nous nous installons à des tables en extérieur pour un atelier d’écriture in situ, en s’inspirant d’images de travailleurs agricoles saisonniers.

Écriture du 3e épisode des Saisons : Faire la marée

Du côté du chantier d’écriture théâtrale : j’en suis au troisième épisode des Saisons. Celui-ci se déroule pendant une récolte d’huîtres (le premier a lieu pendant une cueillette d’abricots, le second dans une vigne en hiver).

Pour les deux premiers épisodes, en plus des recherches et entretiens menés, je pouvais m’appuyer sur une expérience que j’ai des récoltes en question : souvenirs lointains de premiers jobs, constituant tout de même une matière pour écrire. Je n’ai par contre aucune expérience directe des saisons ostréicoles. La phase de recherches a donc été particulièrement longue et intense.

J’ai eu des conversations déterminantes au téléphone avec une jeune saisonnière qui a beaucoup apprécié ces récoltes-là malgré leur pénibilité ; avec un saisonnier plus aguerri adepte des métiers de la mer ; mais aussi avec un maraîcher pour qui une expérience de récolte d’huîtres sur l’étang de Thau a été désastreuse, au point de l’en dégoûter à jamais.
Il m’a fallu poser beaucoup de questions très techniques, regarder toutes les vidéos que je trouvais sur internet, pour comprendre les gestes, l’environnement, la chorégraphie de ce travail, avant de retourner à la fiction.

9 mai 2024
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