Comment résidez-vous ?
Ceci est la dernière lettre d’information concernant le dispositif de résidences Île-de-France sur remue.net, le partenariat avec la Région prenant fin. Depuis 2010, plusieurs centaines d’autrices et auteurs ont publié journaux de résidence, textes de création ou issus d’ateliers d’écriture, rencontres et lectures, vidéos et audios...
Tous ces éléments resteront accessibles sur le site qui, bien évidemment, continuera à accueillir et défendre la littérature contemporaine via Internet et sous toutes ses formes.
Comment résidez-vous ?
Pour finir en beauté, nous avons demandé à quelques autrices et auteurs et lieux emblématiques une contribution qui exprime une idée, raconte une anecdote, un point de vue, un sentiment… Les 23 réponses montrent la grande richesse et diversité des expériences et des regards, l’opportunité pour les écrivains d’approfondir leur travail et d’explorer de nouvelles pistes, en lien avec le territoire qui les accueille.
Mots sur scène
Autre dossier, sur les lectures publiques et performances, avec les témoignages de Nawel Ben Kraïem, Pierre-Vincent Chapus, Christine Guinard et Lucie Rico. Trouver en écho à l’écriture une voix du corps, incarner une langue personnelle, retrouver la force de l’oralité. Souvent, une résidence permet d’initier ou de prolonger une telle démarche performative qui, par-delà la prise de risque et le trac immense, peut ouvrir des champs créatifs et diverses collaborations avec d’autres artistes.
Ce qui s’est passé par ailleurs...
Ella Balaert, dont la résidence à la médiathèque de Dammarie-les-Lys est placée sous le signe de la rencontre, présente à mi-parcours un compte-rendu de la résidence.
Sébastien Berlendis proposait un atelier au lycée Joliot-Curie (Dammarie-les-Lys) entre janvier et juin 2024, autour de la mémoire et de l’espace.
Très active, Sylvie Camet a conclu sa résidence à Faire-Liens (Paris) par une visite du centre culturel tchèque puis une soirée de clôture. Son livre Femmes assises vient de paraître aux Éditions Lisières.
Au Pays de Nemours, Emmanuelle Favier a terminé par de nombreux événements. « Tout s’est passé dans la joie, avec une fluidité rare. J’ai pu créer, inventer, apprendre. Surtout, j’ai pu transmettre, à des jeunes notamment, un peu de ma conviction : que l’art permet de s’approcher un peu de soi-même, et donc des autres. »
Catherine Froment avait repris ses performances à la basilique de Saint-Denis pour son projet « la Vallée des Reines » : on verra deux vidéos sur Catherine de Médicis, ainsi qu’une conférence de Paul-Laurent Assoun, philosophe et psychanalyste, sur les exhumations royales.
Elitza Gueorguieva a bouclé un cycle de rencontres à l’INALCO (Paris) avec des écrivaines qui partagent avec elle le fait d’être translingues, passées de leur langue maternelle au français, langue d’écriture : voir ce dialogue avec L. Etchart. La restitution de son atelier d’écriture, Débrider la langue, est également disponible en vidéo.
On écoutera la rencontre entre Marie Hermet, en résidence au Centre culturel irlandais (Paris), et Dermot Bolger, suite à la traduction d’un recueil de poèmes de l’écrivain irlandais.
Florentine Rey a marqué la fin de son séjour à la librairie Folies d’encre (Montreuil) par une dernière soirée poétique et ventriloque.
Quant à Bertrand Schefer, il a fait paraître son bilan de résidence au BAL (Paris).
Vivre ensemble : l’atelier d’Omar Youssef Souleimane chez Racines et Horizons (Argenteuil) s’est clos par un septième épisode : Mes prénoms.
Fin de résidence pour Lucie Vérot au lycée Maurice-Utrillo (Stains) avec son projet théâtral Les Saisons.
Bénédicte Vilgrain, depuis la librairie Texture (Paris), présente un dossier de Textes / comptes rendus des cours de soutien aux élèves allophones du lycée Maurice-Genevoix de Montrouge.
9 autrices et auteurs
sont entrés en résidence cet été 2024.
Caroline Boidé à la médiathèque de l’hôpital Georges-Pompidou (Paris 15). Poète, romancière et journaliste. Son prochain livre, entre essai et récit, fera l’éloge de la « vie fauve » à travers différents artistes. Le projet d’ateliers à l’hôpital concernent des patients suivis pour obésité sévère dans le service Nutrition.
Estelle-Sarah Bulle au lycée Camille-Saint-Saëns (Deuil-la-Barre, 95). Elle travaille sur un nouveau roman autour de l’histoire de sa grand-mère guadeloupéenne et interviendra sur le thème « Territoire et Identités ».
Chloé Célérien au lycée Marie-Laurencin (Paris 10). Journaliste, autrice et illustratrice, elle prépare un roman graphique documentaire questionnant l’égalité femmes-hommes à travers les tenues des sportives, thème que reprendront les élèves des classes en Métiers de la mode et du vêtement.
Bruno Gibert à la bibliothèque Denis-Diderot (Bondy, 93). Illustrateur et auteur de livres jeunesse et adulte. Son nouveau projet interroge le rapport au corps à travers un « homme sans squelette ». Les ateliers s’inspireront d’un de ses livres dont le principe était de donner la parole à ce qui n’en a pas : animaux, objets, lieux...
Hala Mohammad à la librairie Zeugma (Montreuil, 93). Poétesse et cinéaste documentariste. Son prochain recueil s’inscrit dans une série qui dresse une cartographie de l’exil. Elle travaillera notamment avec des lycéens autour de la création d’un ciné-club syrien.
Catherine Pallaro à la médiathèque Raymond-Queneau (Juvisy, 91). Conteuse, autrice et bibliothécaire. Elle travaille sur un livre à la frontière du conte et du roman court, inspiré de textes d’Europe centrale et de l’Est. Elle est accueillie autour de la thématique du conte et de la nouvelle.
Mathilde Payen au lycée Joséphine-Baker (Pierrefitte, 93). Illustratrice-autrice de bande dessinée et romancière. Son projet s’inspire de la redécouverte d’un ancien laboratoire photo des années 90 dans le lycée. De nombreuses animations sont prévues, jusqu’à la réalisation avec les élèves d’une capsule temporelle qui sera enterrée dans l’enceinte du lycée et ne pourra être rouverte qu’en 2035.
Alexandra Sollogoub au lycée Ferdinand-Buisson (Ermont, 95). Actrice, documentariste, autrice. Son récit à venir tourne autour des questions de mémoire et de transmission, à travers la révélation d’un secret de famille. Un important travail de recherches fera écho aux activités avec les élèves.
Mathieu Würhmann au lycée Jacques-Amyot (Melun, 77). Peintre et écrivain. Il vit à Fontainebleau dont la forêt, à travers ses arbres et rochers, constitue sa principale source d’inspiration, et situe son projet d’écriture à partir d’un cimetière en lisière. Plusieurs formes seront proposées en atelier : étude de textes, tableaux et gravures, écriture de textes courts, travaux graphiques...
Et c’est fini.