Des lignes et des surfaces : lecture et projection avec Mathilde Roux
Plusieurs mois se sont écoulés depuis cette soirée au centre Cerise en compagnie de Mathilde Roux, lecture et projection sous le signe des mots et des tracés, des cartes à déplier, à envoyer ou à (re)distribuer.
Ce qu’il reste de ce moment est de l’ordre du sentiment, je crois : celui de la joie à retrouver au fil des mois, dans le public, les amis venus souvent sans prévenir, sans être sûrs, mais revenus toujours à ces lectures ; du grand plaisir à proposer à Mathilde d’exposer ses collages au café Reflets et de les découvrir ainsi « en vrai » pour la première fois (jusqu’alors, je ne connaissais son travail que par son site) ; un sentiment de l’ordre de la plénitude aussi, à voir s’accorder nos univers tandis qu’elle projetait ses lignes et ses surfaces et que je lisais des extraits de Décor Daguerre, écrit principalement lors de ma résidence.
Il y eut vraiment, au café Reflets, l’impression d’une osmose, un bien-être à se retrouver là ensemble, rieurs et concentrés sur ce qu’il y avait à faire, à montrer. Quelque chose de ce qui circule entre nous d’habitude sur les sites, les réseaux ou au café quand nous nous voyons (car il ne faudrait pas croire que le virtuel éloigne : au contraire !) s’est inscrit dans un lieu devenu point de jonction, de rencontres, de retrouvailles. Ce fut temporaire. Mais il me semble que ce point sur la carte, en perpétuel déplacement, il ne tient qu’à nous de l’inscrire ailleurs, dès que nous le souhaitons.
Voici la vidéo de Mathilde, projetée pendant que je lisais :
Puis les quatre extraits de Décor Daguerre, où l’on peut...
faire la connaissance de ma mère, dessinatrice cartographe
se rendre dans la cour d’Agnès Varda, rue Daguerre
la retrouver avec Mathieu Amalric, parlant des premières fois
recevoir quinze cartes postales de Maryse Hache