Dita Kepler, 2^e épisode

Dita Kepler ne sait pas arriver à demain. S’en échapper, vite.

Dita Kepler est dans ta peau.

est encore dans ta peau et voudrait en sortir

pour sortir de ta peau Dita Kepler cisaille, efface, reprend

Dita K s’en va

voudrait que dehors soit dedans, et dedans dehors, et s’y sentir libre.

Dita Kepler sort du mur, voilà, elle tape au carreau, insiste

tout de même

ce qui meurt là est dans la lutte

crie-t-elle

Au même instant, Pierre Ménard retrouve des images de @ditakepler dans son ordinateur.

Dita Kepler est maintenant craquement de lattes — on dirait le bruit de la marche c’est se retourner dans son lit
Dita Kepler pense encore fenêtre d’en face, ne voit de la ville qu’une seule rue, écoute ce qu’on lui propose, retourne au carreau — un trottoir, un toit.
Sur le trottoir, elle est flaque et oiseau et trace de la roue
et fissure et pierre.

Elle est dans tes bras (peut, puisque vole). Grimpe en haut de l’immeuble, te suit, plonge, frôle la route, se rétablit : tu ne vois rien, sais tout.
Elle est derrière toi, ne te suit pas toujours — ou alors se divise, pour rester près de toi tout en demeurant libre ?

Cependant, tu peux la quitter

Elle est avatar

n’est rien

Dita Kepler fut tête dans le bruit, n’est plus que bruit, même lorsque fait silence
Dita Kepler ne sait quand s’arrêtera — il n’y a plus de station, de temps de pause, et aux escaliers plus de marches.
Elle pourrait devenir pur élément liquide — jusqu’à quand ? La source tarie est sa source.
C’est ton bruit qui l’emporte et non celui du monde.
Ton bruit pour empêcher les phrases, une phrase — si elle est de trop tu ne sais pas.

Se guider à la phrase ? Si elle détruisait tout ?

Se guider à la phrase ? Si elle détruisait tout ?

Se guider à la phrase ? Si elle détruisait tout ?

Se guider à la phrase ? Si elle détruisait tout ?