Dita Kepler, 5e épisode

Le lendemain ce qui l’encombre l’appelle à nouveau, la légèreté fuit. Il faut qu’elle avance en secret, le sait, mais ne sait pourquoi. Le mot de mensonge n’a pas de sens lorsqu’elle est mi-femme mi-pierre, lierre, terre, fer, et le reste du temps non plus.
Dita Kepler
te prend par la main
te prend par la main,
s’inquiète de vous perdre en route.
s’inquiète de vous perdre en route.
(vous mais qui ?)
Dita Kepler renonce, ne renonce pas, t’entraîne, cherche à t’oublier mais ta main dans la sienne reste.
Continuer à construire ce silence comme on érige les murs ? se demande-t-elle.
On sait qu’ici il suffit d’un rien pour que ça tombe.
C’est toi qui tombes — elle en silence n’affronte rien.
Ici pas de mur autre que l’absence de mur, dit-on.
Cependant les murs continuent d’exister.
Ici pas de mur autre que l’absence de mur, dit-on.
Cependant les murs continuent d’exister.
Elle tombe, détaille ce qui se délite
s’étonne de la construction.

Dita Kepler s’arrête au carrefour
par la vitre invente de nouveaux vertiges
les passants, mouvement continu, n’y voient rien.
Dita Kepler pense qu’il va falloir augmenter la dose
pense raison et leurre
l’ombre prime.

se dit : il va falloir trancher
se dit : je perds
se demande : qui me double me roule peut-il quelque chose pour moi ?
se dit : fuir, n’avoir jamais compté, être lancé dans la vitesse.
3 mai 2013
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