Gogol, Le Nez, par Arthur Larrue

Cette leçon de la ManÅ“uvre est particulière. Elle sera prononcée àl’occasion de la sortie, le 6 février dernier, de la nouvelle traduction du Nez de Gogol, par Arthur Larrue. Le propos de la leçon s’inscrira donc dans la continuité de la préface.

(Le programme complet des leçons)

« La vanité des fonctions, le grotesque des êtres livrés tout entiers àla satisfaction des corps, la bêtise administrative, l’effroi de la tyrannie policière, la corruption qui ne dit jamais son nom, l’embrouillamini des discours humains, qu’ils soient tirés du quotidien ou de la science, les fausses prières devant Dieu, toute l’inanité des hommes devant le ciel - Gogol le voit. Le voyant, il écrit Le Nez, il raconte une plaisanterie, un n’importe quoi, une fadaise. les Russes et Gogol ont un joli mot pour dire ça : чепуха (tchipukha). On connaît mieux les Russes et Gogol lorsqu’on apprend ce mot qui finit dans un étouffement. La façon dont ils l’emploient, pour sous-entendre qu’on ne les attrapera pas, que le monde et les hommes ne sont rien d’autre que des vapeurs. » (Arthur Larrue)

Mercredi 12 février, La Manœuvre - 58 rue de la Roquette - 75011 Paris

7 février 2014
T T+