Le corps de Paris
On se plaint de ce froid hivernal, des factures d’électricité et de gaz qui ne cessent d’augmenter. De mon côté, chaque soir en rentrant chez moi, je croise des hommes sur une petite avenue, des hommes qui font le trottoir, et je me plains de ce qu’ils peuvent subir quotidiennement entre froids et agressions. Je me demande qu’est-ce qui les mène à faire ce métier. Ces travestis en marge de la société, premièrement parce que « c’est des travelos », et deuxièmement parce qu’ils ont le trottoir comme job. Est-ce qu’ils avaient vraiment le choix ?
Quand la société les marginalise, les passants les percent avec leurs regards obliques, quand leur réseau se limite aux alcoolos qui leur rendent visite la nuit, et quand avec tout cela ils ne maîtrisent pas parfaitement le français, ils ne trouvent pas facilement du travail, alors que c’est déjà compliqué pour les autres « soi-disant » normaux.
Moi-même je ne sais pas si je raconte la vérité sur eux. Je me suis dit que dans le cadre de la résidence d’écriture, je vais enfin me rapprocher d’eux et tenter de connaître leur monde, avoir des témoignages, connaître leur vision du projet du Grand Paris, et essayer de témoigner sur leur situation durant ce projet. Ce sont des personnes que je croise quotidiennement, que je peux reconnaître en les croisant n’importe où dans ce monde. C’est un petit peu comme le boulanger du coin, la vendeuse du magasin de vêtements, le mec de la brasserie d’en bas de chez moi, etc. Tous gagnent leur pain dans mon quartier, chacun sa profession, chacun ce qu’il a choisi d’être, ou que les jours ont amené à faire.
Dans le cadre de cette résidence, ma petite piste ne tient pas la route vu qu’on doit se limiter au Val-d’Oise. Il faut écrire sur la mutation d’un monstre, ce monstre qui peut se cacher dans n’importe quel humain. Un monstre qui existe réellement, ou seulement dans notre imaginaire. Ce monstre c’est un lieu en plein développement, un monstre qui peut être l’image d’une société, d’un gouvernement, d’un bâtiment, ou tout simplement du changement. Faut-il avoir peur du changement ?
Quand la société les marginalise, les passants les percent avec leurs regards obliques, quand leur réseau se limite aux alcoolos qui leur rendent visite la nuit, et quand avec tout cela ils ne maîtrisent pas parfaitement le français, ils ne trouvent pas facilement du travail, alors que c’est déjà compliqué pour les autres « soi-disant » normaux.
Moi-même je ne sais pas si je raconte la vérité sur eux. Je me suis dit que dans le cadre de la résidence d’écriture, je vais enfin me rapprocher d’eux et tenter de connaître leur monde, avoir des témoignages, connaître leur vision du projet du Grand Paris, et essayer de témoigner sur leur situation durant ce projet. Ce sont des personnes que je croise quotidiennement, que je peux reconnaître en les croisant n’importe où dans ce monde. C’est un petit peu comme le boulanger du coin, la vendeuse du magasin de vêtements, le mec de la brasserie d’en bas de chez moi, etc. Tous gagnent leur pain dans mon quartier, chacun sa profession, chacun ce qu’il a choisi d’être, ou que les jours ont amené à faire.
Dans le cadre de cette résidence, ma petite piste ne tient pas la route vu qu’on doit se limiter au Val-d’Oise. Il faut écrire sur la mutation d’un monstre, ce monstre qui peut se cacher dans n’importe quel humain. Un monstre qui existe réellement, ou seulement dans notre imaginaire. Ce monstre c’est un lieu en plein développement, un monstre qui peut être l’image d’une société, d’un gouvernement, d’un bâtiment, ou tout simplement du changement. Faut-il avoir peur du changement ?
20 janvier 2017