Atelier 1

Atelier d’écriture
Les héroïsmes du quotidien
Séance 1 :

➢ Associations

➢ Commentaire

« Un héros, oui, ce mot ne m’écorche pas du tout la gueule, au contraire. Il vient du fin fond de l’histoire humaine, du moment où l’homme s’affranchit des dieux. Une des choses dégradantes, une des choses désespérantes de ce temps, c’est son rejet de l’héroïsme. Ça veut dire qu’on ne croit plus dans l’humanité, ça. Un héros, ce n’est pas autre chose qu’un homme pleinement humain, le contraire de l’homme-marchandise. Et le contraire aussi de la créature humiliée devant Dieu. Une humanité sans héroïsme est bonne pour Dieu ou pour le marché, certains petits cyniques contemporains n’ont pas l’air de voir ça » O. Rolin, Tigre en papier, Paris, Seuil, 2002.

➢ Associations

➢ Commentaire

« Le héros n’a pas besoin de qualités héroïques : le mot héros à l’origine, c’est-à-dire dans Homère, n’était qu’un nom donné à chacun des hommes libres qui avaient pris part à l’épopée troyenne et de qui l’on pouvait conter une histoire. L’idée de courage, qualité qu’aujourd’hui nous jugeons indispensable au héros, se trouve déjà en fait dans le consentement à agir et à parler, à s’insérer dans le monde et à commencer une histoire à soi. » Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Paris, Calmann-Lévy, 1961.

➢ Récits (oral)
Conter une histoire héroïque (version à la première personne) : avec préparation
Conter la même histoire (version selon le point de vue d’un personnage ou d’un objet du décor) : sans préparation

16 octobre 2023
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