La méthode Nylso (Travailler en résidence)
J’ai résumé ma façon de dessiner, je vais vous montrer mes derniers travaux, les plus aboutis, une manière concrète de compléter mon approche du dessin.
Mes travaux sont exécutés sur des formats de plus en plus grands.
Parce que j’ai besoin de respirer, d’avoir plus d’allonge pour mon bras, d’espace, de distance pour mon regard.
Les dimensions sont les suivantes : 50 × 65 cm pour le format raisin, au lieu 14,85 x 21 pour le format précédent, le A5, parce que partant du même motif et rajoutant beaucoup d’espace autour on peut avoir le vertige de l’infini.
Le premier de cette série de 4 dessins exploite le format raisin à la verticale.
La lumière faite de blanc et de gris, joue sur les courbes, sur la végétation, avec des différences de proportion, d’échelle.
Même format pour le deuxième dessin.
La lumière est celle du soir et du noir, au milieu du dessin et comme sujet.
Le troisième et quatrième dessin sont eux à l’horizontale.
Le regard se porte au milieu sur une forme qui ressemble à une empreinte digitale.
Une cabane présente sur l’un des dessin occupe l’horizon, une cabane aussi sur l’autre dessin occupe le centre.
Les gris et le blanc sont répartis dans les mêmes proportions, les éléments dans les mêmes conditions pour produire au final deux ambiances très différentes .
En regardant ces dessins j’ai eu envie de faire un premier constat de ma résidence.
En effet, ces travaux sont la preuve que j’ai pu me consacrer à toutes ces choses qu’on laisse de côté et exploiter de nouvelles idées tout en avançant sur mon livre, un travail nourrissant l’autre.
Pendant le festival Formula Bula j’ai exposé mon travail, j’ai décidé de venir sur place pour rencontrer le public, j’ai aussi donné rendez-vous à des dessinateurs que j’aime bien, à des journalistes et des éditeurs, galeristes etc...
J’exposais des planches de bandes-dessinées et des dessins, dont quelques dessins de grand format.
En échangeant avec le public présent et face au retour de tous sur ces grand dessins, j’ai décidé de prendre un peu de mon temps de résidence pour terminer certains de ces dessins commencés que j’avais subitement l’envie de sortir des cartons et de ma tête.
Un grand plaisir de dessin, une grande paix intérieure et curieusement une place laissée dans mon cerveau, un doute en moins, grâce auquel j’ai pu enfin entamer le début de mon récit en BD que je vais vous montrer dans mon prochain billet.
C’est aussi cela l’intérêt de la résidence, les rencontres, les échanges qui stimulent la recherche l’invention et le bond dans le vide, l’inconnu.
Toute cette énergie peut être canalisée, pour faire naître ces projets qui ne se concrétisent que quand on a l’impression d’avoir beaucoup de temps devant soi.