Pâques au tison, Noë l Omicron

Telle la baraque àfrites ardente comme la braise
Dévoré d’écriture tel Francis Lopez
(Pour ceux qui savent pas, il fut compositeur
Et la bell’ de Cadix fut son Å“uvre majeure)

J’étais si chaud bouillant, que c’était pure démence :
La résidence d’auteur, située en île-de-France
Avait dit c’est ok, la ferme du buisson
Vous accueille dès janvier pour faire le jambon

Vous écrirez des trucs et puis des tas d’machins
On vous tress’ra des fleurs, de pampre et de jasmin
Vous serez le grand barde des p’tites gens du neuf-quat’
Vous raconterez pour eux tout ce qui les épate

Mais super manque de pot au niveau du taïmigne
Novembre et puis décembre j’étais en coworking
A dix mille bornes de là, sur l’île d’la Réunion
Rapport àun gala où j’étais le patron

Et pour compléter l’tout, après que j’eusse fini
De faire cramer les planches de tout ce beau pays
Je chopai le covid, de sa race l’enculé,
Qui me foutit H-S, déglingua ma santé.

J’étais niqué de longue, ne pouvait revenir
Bloqué dans une case, quel Guadalquivir !
Sans autre occupation que faire des candycrush
Tandis qu’en ÃŽle-de-France on était dans le rush

Mais me voilàenfin, soutien des littéraires !
Étendard de la plume !, épaule des libraires !
Je suis toujours foncedé au cause du virus
Mais j’ai grave la foi et tel le grand Cassius

J’ai nommé Cassius Clay, soit Mohammed Ali
Qui danse comm’ butterfly, mais qui bite like a bee
Je serai donc comm’ lui, armé de mon crayon,
Danseur papillon, mordeur comme un frelon.