Novembre

knot

Allongé, sentir sourdre les sources / Entendre sous l’humus le sable qui s’épanche / Peinerait, le vent parmi les feuilles / Peinerait à étouffer la course du gibier / C’est un lieu façonné par les sons, loin du monde / En restituer, un jour de grand soleil / Une géométrie blanche et bleue comme le ciel.

Règlements de comptes, meurtres rituels : des enfants disparaissent / On a beau vouloir vivre dans la lumière d’une chair / Danser légers, jouir éternellement neufs / Parmi les arbres mauves, les rochers ronds, la mousse / Des enfants disparaissent / Leurs portraits sont affichés en ville / Un peu d’encre et des torrents de larmes.

Si le jour s’assombrit / Que la parole étouffe aux prosceniums / Que les ors ont noirci, qu’il n’y a plus de livres / Lâchons l’affaire : Emergency exit / Plus de communauté qui tienne / J’irai embrasser l’olivier / Je vivrai aux crochets du soleil.

La pluie-souillure tombe sur le camp / Mon frère lance des pierres / Derrière les ruines / Nous avons laissé aux portes de nos mères / L’empreinte de nos mains / Territoires occupés / Modelés chaque jour par le tragique amour.

Vous pouvez domestiquer la bête / Lorsque apparaissent les premières neiges sous l’aisselle / Vous pouvez, porcs, me reconduire à vos frontières / Souffler l’hiver à l’avers de ma peau / J’irai / Toujours traçant des signes pour les égarés / Stalker priant mon dieu parmi les ruines.






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26 novembre 2010
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