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Tout a tendance à devenir plus grand maintenant. Paris, sa banlieue, les pieds des ados...

Plus grand parce que plus de monde non ?
Or certains "grands espaces" demeurent déserts, presque abandonnés. Je ne parle pas du Grand Canyon où débarquent à la pelle des bus bondés de touristes qui descendront pour faire la mythique photo et repartiront vers un autre parc naturel.

L’immense campagne qui jalonne la France, elle, se vide. Comme si quelque chose d’effrayant poussait les habitants à courir s’entasser dans les villes pour se réfugier.
La jungle.
Tout est question de choix dans la vie, soit on choisit d’humer la pollution urbaine soit nos poumons se rempliront plutôt d’air vert et pur, soit notre conscience se fiche de manger des fraises en février soit elle ne rechigne pas devant l’endive amer non modifiée, soit le dimanche matin c’est l’angoisse parce qu’il manque quelque chose soit tout est fermé et on pense que c’est bien mieux ainsi.

Alors oui, tout ce qui est petit devient précieux. De la minuscule bouquinerie du coin qui n’ouvre que sur demande en passant par le cinéma à salle unique qui lutte tant bien que mal contre l’énorme complexe au logo Poulet ou à la dizaine de maraîchers qui attendent les Pontoisiens sur la place de la Mairie le samedi.

Tout est question de place.
Trouver de la place.
Trouver sa place.

Léa Mièle

image : Ne Boltai ....

6 mars 2017
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