Vent d’heure d’amour
On ne nous jette pas de fleurs dans cette ville
Depuis 2011, mes semblables n’ont plus le droit à l’asile politique,
Le Bangladesh n’est plus un pays à risque dans leur liste,
Les bangladais auraient aimé que leur pays ne soit pas à risque même dans la réalité.
Vendre des roses, ne fait de mal à personne,
Personne n’est forcé à me les acheter,
Je suis gentil, je dis bonjour merci,
Même si je ne parle pas bien français.
Vendre des roses, signe d’amour,
Ça fait sourire les touristes,
Ça rends heureux les nouveaux couples,
Et fait nourrir toute une famille Bengalaise.
Après le travail,
Si j’ai gagné mon pain,
Je rentre en bus de nuit,
Et sur mon chemin, aux amant j’offre des roses.
Vendeur de fleur c’est mon métier,
Je dois bien payer mon pain,
Je ne suis pas vendeur d’arme,
Je sème l’amour, jamais la peur,
Quand les policiers me voient,
Ils me pourchassent matraques à la main,
Et moi, avec les fleurs je cours,
Et me demande comment acceptent-t-il un tel métier,
Qui est d’épuiser la recette de ma journée.
Vendeur à la sauvette,
C’est le seul métier qui m’a ouvert les portes,
Aux impôts, la seule activité que je pourrai déclarer.
Je ne porte pas d’arme,
Je ne vends pas d’armes,
Je ne soutiens pas les guerres,
Je propose des roses,
Je renforce l’amour.