À propos du processus
Par la nature de ma pratique, et de mon projet d’écriture qui s’y rattache, c’est-à-dire la pose de modèle vivant, j’ai appris et eu besoin de mélanger les pratiques d’écriture et de dessin, comme si le mot, la pensée ne me suffisait pas, et que mon corps pensant, posant, cherchant à raconter et écrire se projetait aussi dans de la matière, cela ne pouvait pas suffire.
Aujourd’hui, c’est une étape importante, celle de retrouver les couleurs, papier, pastels, rendre les mots plus grands, qu’ils perdent leur sens, d’en faire jaillir d’autres cachés, au creux des feuilles, colorés. Ces écritures dessinées libèrent mon corps de mots et de formes de suprématie du langage. Ils sont aussi des espaces de transformation, de l’ombre à la lumière, et les mots y paraissent vivants, debout, réveillés, pleins, ils semblent même avoir un corps, un trajet, une trajectoire. C’est une ouverture, surprenante et généreuse.
Ces dessins ont été réalisés à la suite du premier atelier créatif d’octobre, dans son élan.