Dialogue avec Gérard Macé
C’était le lundi 6 mai 2019 à la librairie Les Traversées en compagnie de l’écrivain Gérard Macé. Le dialogue était animé par Corinne Cossé-Le Grand. En prélude de la soirée, Antoine Fron, en libraire passionné, nous lut quelques pertinents extraits de l’essai Les Mondes de Gérard Macé (Le Bruit du temps/Le Temps qu’il fait), portant sur la notion de résidence.
Après quoi, Gérard Macé lut le premier texte du volume Colportage (Gallimard), où il donne une merveilleuse illustration de sa manière de glaner le savoir dans "la bibliothèque des rues". Nous avons suivi ses pas et ses regards dans deux de ses destinations de prédilection : Kyoto et Rome. Car ce qu’aime Gérard Macé avant tout, c’est que l’art et la culture soient ancrés dans la matière du vivant. Dans ses textes, déjà nombreux, il remonte le cours du temps, sillonne le monde, soulève les trappes de l’histoire, pour jeter un oeil derrière la porte des légendes. Il n’a pas son pareil pour créer une atmosphère où le factuel et l’irréel s’épousent dans "le trouble de la rêverie". Cette manière de brouiller la frontière entre le vrai et l’illusoire, de décrypter les signes du réel autant que d’en élargir le sens, il l’a prolongée dans son travail photographique.
Il a parlé de tout cela et de bien d’autres choses encore avec gourmandise et précision, régalant l’attention des lecteurs venus l’écouter.